Capital social, Robert Putnam, société individualiste, traditions civiques, engagement civique, dégradation des liens sociaux, problèmes sociaux, réseaux sociaux
Pour commencer, Putnam définit le capital social comme «les aspects des organisations sociales, tels que les réseaux, les normes et la confiance qui permettent l'action et la coopération pour un bénéfice mutuel». Pour Putnam, le capital social et les traditions civiques sont des produits qui naissent de la participation à des associations volontaires, puisqu'ils constituent des formes d'organisation sociale locale qui naissent motivées par des intérêts communs entre les personnes d'une communauté et sur des relations très horizontales entre leurs membres. En ce sens, en eux, les gens parviennent à créer un espace où les valeurs, les normes et les attitudes civiques se combinent et se développent, grâce à la participation horizontale des sujets aux activités coopératives qui s'y déroulent.
[...] En revanche, lorsque les hiérarchies horizontales prévalent sur les hiérarchies verticales, les responsabilités sont plus équitables, forgeant un sens partagé et plus actif des problèmes et des besoins communs. Un lien social qui résiste malgré tout Un autre argument contre la communauté soutient que le capital social peut favoriser l'inégalité en concentrant la richesse dans des communautés fermées. Encore une fois, Putnam reconnaît que cela peut arriver, mais ce n'est pas une conséquence nécessaire du capital communautaire ou social. Dans cette perspective, les hiérarchies développent différents types de liens interpersonnels entre les individus et tous les types de liens ne sont pas capables de générer du capital social. [...]
[...] En effet, lier le capital social, en particulier, peut conduire à des divisions destructrices au sein des sociétés et entre elles, à mesure que les groupes développent une identité collective basée en grande partie sur l'exclusion. Putnam considère que malgré des symboles, des dirigeants et des idéaux communs, ces organisations largement impersonnelles ne peuvent pas remplacer l'interaction trouvée dans une ligue de quilles ou un club de jardinage. Il suggère que les groupes de soutien comblent le vide laissé par la baisse de la participation aux groupes civiques traditionnels. [...]
[...] En analysant les différences qui peuvent exister entre les liens familiaux et l'appartenance à des associations, on peut dire que les raisons qui animent un sentiment d'appartenance au sein du noyau familial ne sont pas du même type que celles qui animent un sentiment d'appartenance parmi les membres d'une famille. Dans l'association comme dans la famille où les liens naissent des sentiments affectifs, subordonnant les intérêts personnels des membres aux relations affectives. Au contraire, les liens qui se tissent à partir de la participation à des associations bénévoles trouvent généralement leur origine dans les intérêts et objectifs personnels communs d'un groupe de personnes. Pour conclure, tous les nombreux indicateurs qu'emploie Putnam le montrent : les liens sociaux entre les gens se relâchent et s'atténuent, la vie associative décline. [...]
[...] Putnam (2006) - Dans quelle mesure le capital social parvient-il à conserver sa position au sein d'une société progressivement individualiste ? Le capital social a une place primordiale dans la sociologie en parallèle du développement de groupes et de communautés. Ces institutions favorisent des relations de confiance, d'engagement et de coopération entre leurs membres et facilitent le développement économique, culturel et politique d'un objectif spécifique. Ils établissent également des règles de coexistence, déterminent des objectifs et des buts à réaliser grâce à la capacité de collaboration et de sociabilité de ses membres. [...]
[...] Putnam va générer une différence entre le concept de capital social et ce que serait la vertu civique, puisque pour lui, le capital social a plus de force lorsqu'il est au sein d'une série de réseaux ou de relations sociales réciproques, plus que toute manifestation de culture civique. En étudiant un large éventail d'enquêtes sur l'engagement civique, y compris la participation à des religions organisées, des associations parents-enseignants, des groupes fraternels et d'autres organisations civiques, Putnam constate que la participation aux groupes civiques traditionnels a diminué aux États-Unis dans tous les domaines. [...]
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