Cancre, sauvageon, Bertrand, Geay
Nous entendons par structuration l'appareillage du système éducatif que sont l'éducation nationale, le chef d'établissement, le corps enseignant… puisqu'il est évident qu'il faille installer un socle sur lequel l'institution scolaire fonctionne.
Par restructuration ensuite nous entendons les nouveaux modes d'encadrements tels que les missions locales ou la protection judiciaire de la jeunesse… qui prolongent en quelque sorte l'institution scolaire en faisant face aux modèles instaurés, aux problèmes rencontrés ou encore aux changements institués.
[...] L'objectif est de restreindre les éventuels cas d'échec scolaire, de prendre en charge les élèves « perturbateurs » dans le but de favoriser leurs insertions aussi bien scolaire que professionnelle (pourquoi pas). Les organismes crées ne cessent de se multiplier dominer par le thème de l'« insécurité » : « commissions ad hoc, ateliers relais, dédoublement des classes relais passant de 250 à la fin des années 1980 à 500 dans les années 2000. Nous assistons donc à une restructuration interne, mais qui donne lieu aussi à des prolongements de l'encadrement du système éducatif dans sa globalité. [...]
[...] Nous voyons que cette prévention s'accentue et s'élargit même, avec le programme « nouvel chance » qui vise à accueillir plus largement un public non qualifié : « module d'accueil en lycée, re-préparation à l'examen » L'État procède à un travail de restructuration dans le prolongement du système scolaire, c'est-à-dire qu'il met en place des dispositifs servant à englober puis traiter les « défaillances » (au sens d'échec) de la structure éducative. Il est alors possible de se former après être sortie sans diplôme de la scolarité. [...]
[...] Mais voilà, il s'avère que l'espace scolaire fait l'objet de consensus entre les agents (conseillère d'éducation, psychologue, assistantes sociales scolaires, projet d'action éducative, zone d'éducation prioritaire. ) qui optent pour la prévention et ceux (police, justice) qui optent pour la répression. Ces deux positions peuvent se compléter, se conjuguer voir se contredire : Il s'agit alors de constater que « la fonction exercée, plus que l'appartenance à une institution, s'avère ici le principal opérateur des différentes prises de position. »Les hauts personnels de l'éducation nationale face à la déscolarisation par exemple seront souvent aptes à accuser certains critères « ethno culturel » des familles plus que les tares du système scolaire. [...]
[...] Les parents apparaissent comme des complices si l'on s'en tient à certains discours de policiers dans le texte. Pour résumé, il apparaît qu'au sein de l'espace scolaire et des organismes d'insertion ou de correction, la place occupée attribue des schèmes (représentations mentales) de perception différents qui occultent, mais aussi révèlent plus ou moins la réalité des faits. L'espace scolaire fait donc discuter des prises de position d'une part et d'autre part, structure, et diffuse des institutions qui encadrent la jeunesse. [...]
[...] Par restructuration ensuite nous entendons les nouveaux modes d'encadrements tels que les missions locales ou la protection judiciaire de la jeunesse qui prolongent en quelque sorte l'institution scolaire en faisant face aux modèles instaurés, aux problèmes rencontrés ou encore aux changements institués. L'école apparaît comme l'espace nécessaire à l'insertion professionnelle. Mais, avec l'émergence du chômage de masse, de l'incertitude de l'insertion dans la société face à une massification de la scolarité, le rôle socialisateur de l'école est remis en cause. [...]
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