Bourdieu dans ce texte soulève une problématique : la recherche d'une logique dans le récit d'une vie ne correspond-elle pas uniquement à une logique correspondant à des modèles que projette la société ? En d'autres termes, peut-on être objectif dans l'écriture du récit d'une vie ? Ne sommes-nous pas prisonniers de nos déterminants sociaux ? En effet, dans ce texte, Bourdieu montre la difficulté de l'objectivité de par des déterminants sociaux ancrés en chacun de nous par la société. (...)
[...] Enfin, le nom propre constitue une véritable présentation de soi pour justifier notre présence dans un lieu. Par exemple, notre présence chez un notaire est justifiée parce que l'on porte le nom que l'on parce que le défunt nous a nommés avant son décès pour être l'héritier. Si l'on ne portait pas le même nom l'ouverture du testament ne nous concernerait pas. Pourtant ce n'est pas le nom qui justifie notre présence mais ce que l'on a été pour le défunt et ce nom propre en est le témoin pour une tierce personne. [...]
[...] Question 3 : Pourquoi Bourdieu dit-il que: le sujet et l'objet de la biographie ont en quelque sorte le même intérêt à accepter le postulat du sens de l'existence racontée Bourdieu semble signifier que l'enquêté trouve son intérêt à souscrire au pacte du postulat de l'existence racontée parce qu'il cherche surement lui-même à s'expliquer le sens de sa vie, c'est-à-dire les différents évènements qui l'ont mené à la finalité où il se trouve, ou au but qu'il s'était fixé. Cette recherche lui est bénéfique en deux choses : elle permet à l'enquêté de découvrir la cohérence de sa vie, bien que celle-ci puisse être artificielle, mais cela permet également de montrer au lecteur un cheminement logique, comme un cheminement qui ne pourrait se faire d'aucune autre manière. Cela pourrait valoriser l'objet de la biographie. L'esthétique du roman ayant changé avec les révolutions littéraires, Bourdieu suppose que la biographie doit s'en éloigner le plus possible. [...]
[...] La théorie du récit de Bourdieu évoque donc le fait que l'objet récit est un moyen pour l'enquêté de se faire construire une histoire à partir de sa vie : un artifice de sens. Question 2 : En quoi le nom propre est-il un désignateur rigide Le nom propre d'après Bourdieu est un désignateur rigide En effet, il nous est imposé à la naissance de façon arbitraire puisqu'il est le témoin de notre filiation et que nous ne pouvons être responsables de celle- ci. [...]
[...] En effet, raconter une série d'évènements biographiques ne constitue pas une trajectoire si on ne met pas en évidence les états successifs dans un espace, un environnement. C'est-à-dire qu'il faut rattacher son histoire aux autres, à ceux qui nous ont permis d'avancer, ou ont fait partie de notre vie. De plus, pour parler de trajectoire il faut accepter que notre histoire soit une succession d'évènements historiques c'est-à-dire qui se justifient les uns avec les autres. On parle alors de récit historique, c'est-à-dire que l'on parle d'évènements chronologiques qui sont liés les uns aux autres et qui constituent notre trajectoire. [...]
[...] L2 AES Devoir de Sociologie L'illusion biographique. Pierre Bourdieu: Question 1 : Quelle est la problématique que soulève Bourdieu dans ce texte? Qu'est-ce que Bourdieu entend par théorie du récit Bourdieu dans ce texte soulève une problématique : la recherche d'une logique dans le récit d'une vie ne correspond-elle pas uniquement à une logique correspondant à des modèles que projette la société ? En d'autres termes, peut-on être objectif dans l'écriture du récit d'une vie ? Ne sommes-nous pas prisonniers de nos déterminants sociaux ? [...]
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