4e chapitre, "Violences et langages" (pp. 97 à 127) - Bertrand Dubreuil, Collèges en milieux populaires, « Ces mots qui veulent nous changer »

Résumé du document

Pour notre auteur : « Insécurité et violence sont les deux faces d'une même difficulté à vivre ensemble au collège ». Ces deux faces sont souvent analysées au travers du prisme de la motivation scolaire. Au point de vue médiatique, c'est cette analyse qui est mise en avant. Notre auteur choisit de mener un autre genre d'analyse et souhaite se pencher sur la manière dont sont dispensées et reçues les connaissances scolaires.

Ces modalités d'accès aux connaissances mettraient un certain nombre d'élèves en échec car ces derniers ne trouveraient pas de sens à leur scolarité obligatoire. L'absence de dialogue entre adultes et adolescents sur les règles de vie commune sera également analysée comme facteur de comportements violents.

Extraits

[...] L'apprentissage est ici conçu comme la possibilité d'accéder à la relativisation, comme la capacité à concevoir que l'étude est un rapport personnel au savoir, une élaboration personnelle jamais achevée . La violence en milieu scolaire ne se réduit pas à un décalage culturel. Pour notre auteur, elle n'est pas uniquement une réponse à la violence symbolique exercée par l'institution. Il est selon lui également nécessaire de regarder du côté d'une société de consommation et d'abondance qui engendre une frustration pour ceux qui ne peuvent pas en jouir pleinement. [...]

[...] Notes de lecture: Bertrand Dubreuil, Collèges en milieux populaires, Ces mots qui veulent nous changer quatrième chapitre, "Violences et langages" (pp à 127) Pour notre auteur : Insécurité et violence sont les deux faces d'une même difficulté à vivre ensemble au collège. . Ces deux faces sont souvent analysées au travers du prisme de la motivation scolaire. Au point de vue médiatique, c'est cette analyse qui est mise en avant. Notre auteur choisit de mener un autre genre d'analyse et souhaite se pencher sur la manière dont sont dispensées et reçues les connaissances scolaires. [...]

[...] Pour les parents, au contraire, il s'agit d'un véritable souci tant à l'intérieur de l'institution qu'au niveau de ces abords immédiats. Notre auteur note une plus grande inquiétude quand l'enfant est une fille. Les entretiens permettent de déterminer un sentiment de confusion et L'impression d'un certain ‘foutoir' ressentie à l'occasion de leur venue au collège»[2] . Les parents conseillent évidemment à leurs enfants d'éviter toute source de problème (les bagarres notamment), et montrent une véritable inquiétude concernant l'environnement immédiat de leur enfant au collège et la possibilité que cet environnement les entraîne dans des comportements délictueux. [...]

[...] Comme le précise notre auteur, dans ce cas, L'univers scolaire avec mots' invalide l'univers familial Quand on est grand Le témoignage de Brahim permet de mettre en évidence comment la culture du pays d'origine est invalidée par le pays d'accueil. Cette invalidation génère des comportements violents de la part de l'adolescent, il revendique d'ailleurs cette attitude. Toute puissance et relativité du savoir Pour entrer dans les apprentissages, l'enfant doit pouvoir s'appuyer sur une véritable confiance en soi qu'il aura acquise au travers de ses expériences antérieures. Il faut qu'il puisse avoir une représentation de ce qu'il va apprendre. [...]

[...] D'autres témoignages évoquent le décalage entre culture jeune' et la culture scolaire. Celui de Sabine par exemple met en évidence l'impression de facticité des connaissances dispensées dans la culture scolaire. Cette jeune fille mentionne le fait qu'elle est actuellement en train de lire la biographie de la fille de PPDA, cela lui semble réel a contrario de ce que dispense l'école comme connaissances. Les études n'ont ainsi pas de sens immédiat. Du côté du quartier Une vision négative du quartier est partagée par les filles et les garçons. [...]