Notre auteur décompose les 676 élèves observés en six groupes : ?motivation et réussite' (138 élèves), ?motivation et manque de confiance' (52 élèves), ?réussite décalée' (62 élèves), ?scolarité tranquille' (236 élèves), ?en échec' (46 élèves), ?heureux mais pas scolaires' (105 élèves).
Le groupe "Motivation et réussite" (138 élèves) est composé à 80% de filles. Elles ne pratiquent quasiment pas d'activités extra scolaires, sont sages, dociles et timides en classe. Elles sont en général motivées par la perspective d'études supérieures. Elles considèrent vivre une bonne scolarité. L'intérêt des parents semble soutenir leur motivation, elles parlent facilement avec eux de la vie au collège et sont également soutenues par ces derniers dans leurs études.
[...] Pour notre auteur, cela n'est pas particulièrement la première cause de démotivation des jeunes. Scolarité tranquille Ce groupe est dominé par les garçons il rassemble également la plus grande partie des adolescents interrogés. Les élèves se déclarent heureux, ils ont quasiment tous une activité extra scolaire, ils envisagent la poursuite de leurs études dans le supérieur et ont l'intention de passer un BAC général ou technologique. Beaucoup estiment que leurs parents s'investissent suffisamment dans leur scolarité, ils parlent facilement de la vie au collège avec ces derniers. [...]
[...] Réussite et vécu scolaire : des contours complexes La plupart des élèves émettent un jugement sur leur scolarité en accord avec celui émis par les enseignants. Il n'existe pas vraiment de décalage entre les désirs exprimés et les capacités réelles des élèves. Il n'existe pas non plus d'adéquation entre le sentiment exprimé sur le collège et la réussite ou non à ce niveau d'enseignement. En revanche, il semble qu'il existe un lien entre échec scolaire et violence. L'investissement des parents semble n'avoir qu'un impact limité sur la réussite scolaire des enfants. [...]
[...] Pour les filles, le collège offre donc la possibilité d'une socialisation plus large (qui a moins de poids chez les garçons puisqu'ils connaissent une socialisation élargie de par leur activité sportive). Ainsi pour elles, le collège est l'occasion de développer des relations amicales mais peut- être aussi de s'intégrer à un groupe de pairs qui leur sert de support identificatoire . Le collège apparaît donc plus comme un lieu d'émancipation que de contrainte. Les garçons témoignent d'un rapport plus tendu avec le collège. Ils investissent moins leur scolarité et acceptent moins les contraintes posées par l'institution scolaire. [...]
[...] Notes de lecture: Bertrand Dubreuil, Collèges en milieux populaires, Ces mots qui veulent nous changer premier chapitre, "Entre difficulté et réussite, motivation et démotivation" 21 à 45) Profils d'élèves Notre auteur décompose les 676 élèves observés en six groupes : ‘motivation et réussite' (138 élèves), ‘motivation et manque de confiance' (52 élèves), ‘réussite décalée' (62 élèves), ‘scolarité tranquille' (236 élèves), échec' (46 élèves), ‘heureux mais pas scolaires' (105 élèves). De l'évidence de l'investissement féminin et de certains paradoxes qui l'accompagnent Motivation et réussite (138 élèves) Le groupe est composé à 80% de filles. [...]
[...] Pourtant, les adolescents de ce groupe manifestent une profonde démotivation. Leurs résultats sont qualifiés d'insuffisants, pourtant, la moitié des élèves de ce groupe déclarent bien vivre leur scolarité. Pour notre auteur, ces élèves n'attendent qu'une réussite limitée. Pour eux, il s'agit de remplir un contrat. Beaucoup souhaitent arrêter leurs études après le BAC ou se diriger vers des filières du type CAP ou BEP. Ils déclarent ne pas être intéressés par les études et ne se sentent pas toujours obligés de venir en classe. [...]
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