De nos jours, on voit renaître les termes de « barbare » ou de « barbarie » et on les utilise pour mettre l'accent sur l'atrocité des faits, l'horreur et l'ahurissement réveillés par les actes commis qui sont d'une gravité angoissante voire extrême. Et usuellement, quand on évoque le terme « barbare » ou le terme « barbarie », on pense aussi à des êtres humains qu'on va qualifier de « sauvage » du fait de leur agressivité, de leur apparence, de leur manière de vivre… Ainsi, on peut déjà souligner qu'on qualifie de barbare, celui qui est différent de nous. Et la citation de Montaigne affirmant que « … chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage » met donc l'accent sur cette différence.
Lévi-Strauss dans un ouvrage anthropologique, ethnologique et philosophique intitulé « Race et histoire » dénonçant le racisme affirme que « Le barbare est d'abord celui qui croit à la barbarie » .
[...] Il fait arrêter de mettre l'autre en dehors de l'humanité du simple fait qu'il soit différent de nous. Et on agit comme un barbare quand on juge autrui comme étant barbare et qu'on va s'imposer à lui. La vraie barbarie qui trouve son fondement dans l'ethnocentrisme peut être combattue pas forcément par les armes, mais pas un changement de mentalité de chacun, une prise de conscience de chacun. Pourquoi mettre une frontière là où la nature n'en a pas mis ? [...]
[...] On peut adopter des mesures de légitime défense, c'est dans la normalité des choses. On ne doit pas laisser impunis des actes d'extrémiste sous prétexte qu'il faut une compréhension et une tolérance. Dans le combat contre la barbarie, il faut une réciprocité et si cette réciprocité fait défaut et que l'impardonnable a été perpétré, la justice doit reprendre son rôle de régulation. On peut prendre l'exemple du procès de Nuremberg. La condamnation des criminels ayant perpétré des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité était tout à fait légitime et compréhensible. [...]
[...] Ainsi, on peut se demander s'il existe des remèdes pour endiguer la barbarie . II- L'existence de remèdes à la barbarie La barbarie existe, c'est un fait mais le contenu de la notion a changé et a évolué. La barbarie est crainte et est une menace pour l'humanité surtout sur les actes qu'elle peut faire commettre. Ainsi, on peut proposer comme remède la tolérance culturelle mais la prise de position ferme face aux authentiques barbares Un dialogue culturel basé sur la compréhension d'autrui Dans son ouvrage, Lévi-Strauss prône le relativisme culturel. [...]
[...] Tout ce qui est différent de nos manières de vivre, de faire, de voir, de penser, de croire, ou plus largement d'être . on choisit de les considérer comme inculte, on les rejette. Déjà, à la base, il est instinctif chez l'homme de considérer que ce qui est normal pour lui est naturel, donc normal pour tout le monde. Ainsi, il est difficile pour l'homme de voir la diversité comme un phénomène naturel. Il faut préciser qu'il n'existe aucun classement de civilisation et objectivement, on ne pourrait pas le faire aussi. [...]
[...] La répression des barbares authentiques Certes, la compréhension et l'acceptation de l'autre sont essentielles pour combattre la barbarie mais il existe un fait indéniable dans n'importe quelle société. Il existera toujours des redoutables barbares les barbares authentiques On qualifiera de redoutables barbares, ces individus qu'on essaie de comprendre mais qui refusent la réciprocité, qui ne nous accepte pas. Et on ne peut pas fermer les yeux face à ces barbares authentiques sous prétexte qu'on prône la tolérance et la compréhension. [...]
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