L'histoire française est marquée par de nombreuses guerres et invasions. Au Vème siècle après Jésus-Christ, la France va subir de nombreuses invasions. Tout d'abord ce sont les wisigoths qui investissent le sud de la France. Ils sont suivis par les francs, les burgondes. Ce sont des peuples différents de ceux qui peuplaient alors la Gaule. On va considérer ces envahisseurs comme des barbares.
Claude Lévi-Strauss (1908-2009) est l'auteur du livre Race et Histoire, d'où est extrait la citation « le barbare est d'abord celui qui croit en la barbarie ». Il s'agit d'un anthropologue et d'un ethnologue français. Cette citation incite à la réflexion sur le terme de barbare. Dans le dictionnaire Larousse le terme barbare est définit comme une personne d'une grande cruauté, ou encore un étranger pour les grecs et les romains. Mais si l'on se réfère à l'antiquité, le barbare désigne la confusion et l'inarticulation du chant des oiseaux, opposées à la valeur significative du langage humain. La plus part du temps le terme barbare est associé au mort sauvage. Le dictionnaire Larousse définit le sauvage comme une personne qui n'est pas apprivoisée. Le terme barbare recouvre plusieurs significations. Il a évolué au fil du temps.
Selon la citation de Claude Lévi-Strauss, pour être un barbare il faut tout d'abord croire en la barbarie. C'est-à-dire qu'il faut avoir conscience qu'existe des actes de barbarie pour devenir un barbare soi-même. Tout le problème est de déterminer ce qu'est un barbare. Certes si on suit Lévi-Strauss il s'agit de la personne qui croit en la barbarie mais cela n'est pas suffisant. Il est intéressant d'étudier le barbare, car ce terme a subi de nombreuses évolutions au fil du temps. Entre la période de l'Antiquité et le 21ème siècle la conception du mot barbare n'est pas la même. Quelle va devenir la véritable signification du mot barbare et de la barbarie au fil du temps ?
La notion de barbare évolue au fil des siècles. En effet, le barbare a une signification particulière chez les grecs, alors qu'après on va considérer qu'il s'agit tout simplement d'un étranger à la civilisation (I). Désormais il existe différents types de barbarie (II).
[...] C'est d'ailleurs à partir de cette époque que les écrits sur la notion de barbare vont se développer. La notion va continuer à évoluer. Désormais, la barbarie est interprétée dans le sens de la cruauté. la barbarie : la cruauté humaine Le barbare ne représente pas uniquement l'archaïsme d'un peuple. Il peut aussi s'agir de cruauté. En effet, le dictionnaire Larousse qualifie de barbare comme une personne d'une grande cruauté. D'ailleurs au XXIe siècle on retient plutôt cette acception du mot barbare. [...]
[...] Sera considéré comme barbare ce qui est différent de nous ou de notre ethnie. Dans cette conception, l'être humain va adopter une attitude qui consiste à confondre ou poser ses propres valeurs comme étant un absolu. Tout ce qui sera contraire à sa façon de vivre, ou sa manière de penser sera considéré comme étranger et donc barbare. En effet, Montaigne dans les Essais, venait dire chacun appelle barbarie ce qui n'est pas conforme à ses usages La barbarie va consister dans la diversité culturelle. [...]
[...] On perçoit ainsi la difficulté pour cerner le barbare. En effet, il désigne à la fois celui qui est totalement étranger à l'homme, mais en même temps on ne peut traiter quelqu'un de barbare qu'en tant qu'on l'englobe dans l'espèce humaine. Il est vrai que l'on ne peut qualifier une personne de barbare s'il n'y a pas de point de comparaison. Ici le point de comparaison sera l'homme, l'être humain. Cependant la notion de barbare reste tout de même relative. [...]
[...] le barbare : un étranger à la civilisation L'ethnocentrisme conduit à rejeter tout ce qui est étranger à sa propre culture. C'est à partir de cela que l'on va qualifier les étrangers de barbare. A n'importe quelle époque, on va considérer l'étranger à sa culture comme un barbare. En effet, selon Claude Lévi-Strauss L'attitude la plus ancienne, et qui repose sans doute sur des fondements psychologiques solides puisqu'elle tend à réapparaître chez chacun de nous quand nous sommes placés dans une situation inattendue, consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles: morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions. [...]
[...] Car elle est considérée comme le sommet de la cruauté. Certains considèrent les actes de barbarie comme quelque chose d'inhumain. Pourtant on a vu précédemment que l'on ne peut se permettre de qualifier les barbares d'inhumains car ce serait se mettre à leur niveau. Or on ne peut s'empêcher d'avoir une telle pensée lorsque l'on voit ce dont sont capables certains êtres humains. De plus, la barbarie est aussi réprimée par la Convention Européenne des Droits de l'Homme, en son article 3 Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants Donc la répression a pris une grande importance. [...]
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