Auguste Comte, philosophe français du XIXe siècle, se pose énormément de questions sur la contradiction interne à la société de son temps. En effet, il vit à une époque charnière où la société est marquée par le déclin du système de l'ancien régime dominé par le religieux et le militaire et l'émergence d'un nouveau système scientifique et industriel. Cette intense réflexion a pour conséquence l'avènement d'un nouveau modèle philosophique, dont Auguste Comte est le fondateur : le positivisme. Ce modèle se veut fait pour cadrer parfaitement avec cette nouvelle société scientifique émergente.
Mais qu'est-ce que le modèle positiviste ? Sur quoi repose-t-il ? Quelle est son application, notamment en ce qui concerne les sciences sociales et par conséquent les faits sociaux ?
[...] Tout en affirmant qu'il ne restait plus rien de son héritage, Emile DURKHEIM (1858-1917) a repris en effet sur plus d'un point l'enseignement de Comte, qu'il s'agisse de la nécessité affirmée de traiter les faits sociaux comme des choses dans les Règles de la méthode sociologique (1895) ou de définir la conscience collective lorsqu'il établit sa propre théorie, le fonctionnalisme. Parmi les disciples d'Auguste COMTE, on peut citer en première place Emile LITTRE (1801-1881) en France et John Stuart MILL (1806-1873) en Angleterre. [...]
[...] Le 4 janvier 1829, Comte reprend son Cours de philosophie positive dont il publie le tome I en 1830. Les autres volumes paraîtront successivement en et 1842. Auguste Comte est nommé répétiteur d'analyse et de mécanique en 1832, puis examinateur d'admission en 1836 à l'Ecole Polytechnique. En 1844, il perd son poste d'examinateur. Il va alors essentiellement vivre du libre subside positiviste qui lui est envoyé d'abord par Mill et quelques riches anglais (en 1845), puis par Littré et une centaine de disciples ou admirateurs français (à partir de 1848). [...]
[...] Comte proteste et la brouille éclate. Saint-Simon voit dans cette œuvre la troisième partie d'un tout qui s'appelle Catéchisme des industriels et qui expose son industrialisme, alors que Comte lui y voit la première partie d'un tout qui s'appelle Système de politique positive et qui expose sa théorie, le positivisme. À partir de cet instant, les deux hommes se séparent et Auguste Comte parlera désormais de sa relation avec Saint-Simon en ces termes : la désastreuse influence exercée sur lui par une funeste liaison avec un jongleur dépravé En 1825 Auguste Comte épouse Caroline Massin, ancienne prostituée, de laquelle il se séparera définitivement en 1842, après une vie conjugale bien tumultueuse. [...]
[...] De nos jours, on peut citer le sociologue français Alain GIRARD qui utilise dans ces travaux de sociologie la méthode positiviste. On peut également noter que l'influence du positivisme a été très profonde au Brésil, au XIXe siècle, avec le ministre de la république du Brésil de l'époque, Benjamin Constant. Le positivisme devient la doctrine quasi officielle de l'Etat. La devise du positivisme Ordre et Progrès figure même sur le drapeau brésilien, les termes ordre et progrès renvoyant à la statique et la dynamique de la doctrine positiviste. [...]
[...] L'esprit scientifique repose, selon les dires d' Auguste Comte, sur des principes fondamentaux. Le premier réside, comme le dit l'auteur de la ligne 30 à la ligne 31, dans une subordination nécessaire et permanente de l'imagination à l'observation Auguste Comte prône ici à la fois l'importance de deux concepts distincts, que sont l'imagination et l'observation, et l'importance immuable d'une véritable et indispensable corrélation entre les deux. Comme le dit l'auteur de la ligne 36 à la ligne 37, cette nécessité scientifique va obliger à sans cesse découvrir ou perfectionner l'exacte coordination de l'ensemble des faits observés ou les moyens d'entreprendre utilement de nouvelles explorations Ainsi d'une première idée résidant dans l'importance et dans la corrélation entre spéculation scientifique et observation naît : d'une part l'indispensable principe de l'expérience scientifique d'autre part l'idée qu'il faut perpétuellement rechercher ou perfectionner l'exacte relation entre les faits observés ainsi que les moyens servant utilement l'expérience. [...]
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