L'arrangement des sexes - Erving Goffman

Résumé du document

L'arrangement des sexes a été écrit par Erving Goffman et publié aux États-Unis pour la première foi en 1977. Cependant ce n'est qu'en 2002 qu'il fait son entrée aux éditions françaises.

L'auteur est un sociologue canadien né en 1922 et mort en 1982. Il a été formé à la célèbre école de Chicago avant de devenir professeur de sociologie. Il fait partie des maîtres à penser du courant interactionniste. Sa sociologie est le point de départ d'une microsociologie de l'interaction qui reste une référence pour beaucoup de chercheurs en sciences sociales et humaines. Goffman s'est en effet attaché à décrire, à travers la construction sociale du féminin et masculin, comment nous nous débrouillions tous et toutes pour que la société fonctionne. Pour cela il s'intéresse aux interactions sociales des rapports entre les sexes. Dans les situations sociales qu'il s'attache à décrire, les individus sont sur une scène où ils interprètent des rôles codifiés qui leur permettent de réguler leurs interactions. Il examine chaque geste du quotidien où la différence des sexes est présente et aux plus infimes interactions individuelles. Ainsi il tente de rendre compte d'une organisation sociale entre les hommes et les femmes.

Extraits

[...] Il nous rappelle qu'il est tout à fait accessible de reconnaître de quel sexe est un individu grâce, non seulement au physique, mais aussi à la voix ou à l'écriture. À partir de là nous allons disposer d'un vocabulaire permettant d'exprimer à quelle classe sexuelle nous nous adressons. De ce fait, dès le commencement d'une interaction, il existe un préjugé favorisant les formulations en termes de sexe. Dès lors, il nous explique que son argument est celui selon lequel les différences physiques entre les sexes sont en elles-mêmes très peu pertinentes pour les capacités humaines requises dans la plupart de nos entreprises (p.89). [...]

[...] À travers ce système l'enfant se retrouve face à un traitement différemment en fonction de son sexe ce qui l'entraîne dès son plus jeune âge a adopter un point de vue en fonction du genre. A l'issue de cette séparation l'instituteur laissait entrer un sexe avant un autre, par exemple les filles pouvaient être amenées à enter en premier, car elles sont plus fragiles. Les croyances en des différences entre classes sexuelles sont donc belles et bien présentes dans la société. Femmes et hommes vont avoir des rôles sociaux différents et donc un rang et un pouvoir moindres. La place des femmes va ainsi être caractérisée autour des tâches domestiques. [...]

[...] Il semblerait qu'il y ait selon lui des croyances liées à la masculinité, la féminité et la sexualité, cependant ces croyances n'appartiennent pas au genre en lui- même, mais elles sont au contraire communes aux deux classes sexuelles. Chacune des classes sexuelles va avoir sa propre liaison à l'intérieur de sa classe, Goffman va nous donner l'exemple de groupement tel que les réseaux de vieux garçons ou les systèmes d'entraide féminins. L'auteur va ensuite nous faire part de certaines remarques dont l'une d'elle ma interpellée. [...]

[...] Ainsi, l'environnement matériel et les interactions vont permettre au comportement de genre de se manifester. De même, la gestion de la parole va avoir une importance considérable quant à cette manifestation. L'organisation de l'interaction en face à face va permettre de rendre compte de qui décide et qui est soumis. Dans un autre temps, l'auteur nous rappelle qu'il y a dans la société des idéaux féminins et idéaux masculins qui sont complémentaires, car bien que différenciés ils vont très bien s'ajuster. [...]

[...] L'auteur va distinguer deux types de vulnérabilités, d'un côté les risques impersonnels qui ne visent pas spécifiquement les personnes qui en sont victimes et d'un autre côté les risques sociaux qui sont les risques intentionnels par exemple les agressions physiques, vol Dans ce dernier cas, les femmes seraient moins préparées, si de tels actes devaient leur arriver, à se défendre. On a donc une différence entre les sexes en termes de vulnérabilité dans l'espace public. Les femmes encourent un risque d'agression sexuelle et physique bien plus grand que les hommes. [...]