ELFE Étude Longitudinale Française depuis l'Enfance, grossesse, démographie, parentalité, enfant, famille hétéro-parentale, catégorie socio-professionnelle, catégorisation, genre, préparation psychologique, sexe du foetus, conjoint, classe sociale, famille homo-parentale
Le texte est intitulé "Alors c'est quoi, une fille ou un garçon ? Travail de préparation autour du genre pendant la grossesse". Il a été rédigé par Agnès Pélage, Sara Brachet, Carole Brugeilles, Anne Paillet, Catherine Rollet et Olivia Samuel. Il a été publié dans la revue "Actes de la recherche en sciences sociales" en 2016. Le travail des auteurs s'appuie sur les résultats d'entretiens menés dans le cadre de l'enquête ELFE (Étude Longitudinale Française depuis l'Enfance). Cette enquête suit une cohorte démographique de plus de 18 000 enfants nés en 2011. En préparation de cette enquête, des entretiens préalables ont été menés auprès d'un petit échantillon de parents. Les auteurs ont sélectionné un effectif de 18 parents pour 42 entretiens : 30 auprès des mères et 12 auprès des pères.
[...] » Travail de préparation autour du genre pendant la grossesse, Actes de la recherche en sciences sociales en 2016, p à 45 - Agnès Pélage, Sara Brachet, Carole Brugeilles, Anne Paillet, Catherine Rollet, Olivia Samuel (2016) - Le genre pendant la grossesse Le texte est intitulé Alors c'est quoi, une fille ou un garçon Travail de préparation autour du genre pendant la grossesse. Il a été rédigé par Agnès Pélage, Sara Brachet, Carole Brugeilles, Anne Paillet, Catherine Rollet et Olivia Samuel. [...]
[...] Si l'objet de leur étude porte sur le rapport au genre avant et à la naissance, l'échantillon doit également incorporer des familles homo-parentales, dont l'attitude au genre est certainement différente de celle des couples hétéro-parentaux. Cette différences est d'ailleurs relevée par Gross (2009) où les familles homo-parentales cherchent à la fois à se conformer aux normes traditionnelles familiales, et les rejeter également. Cette analogie peut être étendue à d'autres types de familles, comme les couples mixtes, ou les familles recomposées. [...]
[...] Les parents sont tous les deux diplômés de l'enseignement supérieur, et ont des emplois de cadres, ou assimilés. Les auteurs ont délibérément restreint leur attention à la région parisienne. Elles justifient leur choix de la manière suivante : Ces catégories socio-professionnelles exhibent généralement des attitudes favorables à l'égalité entre filles et garçons, et encouragent l'épanouissement de l'enfant à travers diverses activités et expériences. Les auteurs s'appuient sur des entretiens effectués auprès de familles de catégories socio-professionnelles élevées, et cherchent à comprendre comment les parents s'adaptent et préparent l'arrivée du nouveau-né en identifiant son sexe par échographie. [...]
[...] De plus, l'appartenance à la classe sociale supérieure n'est pas une garantie d'homogénéité du rapport lui-même au genre : les différents entretiens menés avec les parents suggèrent l'utilisation de vocabulaires et de mots différents. Cette différence de langage utilisé par les parents suggère que les idées et concepts avancés par ces derniers peuvent être différents - ou que les parents prêtent des sens différents aux mots utilisés. Cette différence potentielle dans le langage des parents n'a pas été suffisamment discutée par les auteurs, également. [...]
[...] L'exemple du choix des vêtements comme caractéristique de l'affectation d'identité du genre très tôt dans la vie est approprié: au-delà de la caricature de l'utilisation du rose comme couleur féminine, les parents - et surtout les femmes- préparent une garde-robe pour le futur enfant, et indirectement, une identité sexuelle, d'apparence féminine ou masculine. En d'autres termes, même si les parents n'ont pas d'à-priori sur le genre de l'enfant, des choix inconscients sont faits pour renforcer la séparation d'identité de genre entre fille et garçon. [...]
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