Depuis la fin des années 1980 les crises de santé publique (le sang contaminé, le sida, la vache folle, la canicule) vont être des dynamiques pour l'affirmation et le perfectionnement du concept de « la sécurité sanitaire ». On assiste donc depuis les années 1980 à un processus d' « agencification » des politiques sanitaires. La multiplication des agences (par exemple l'Agence Française du sang en 1992, du médicament en 1993 de la biomédecine en 2004) se veut plus une réponse aux nouveaux enjeux de la science, de la médecine et du politique dans nos sociétés occidentales contemporaines.
[...] La deuxième partie de ce texte est l'implication des agences sanitaires dans les liens entre science et politique. Depuis les années 1970. On cherche à alléger le côté technocratique de la science dans les politiques publiques. Les agences et la légitimité procédurale semblent une bonne solution pour éviter la partialité de l'expertise à l'intérieur même de l'administration. Nous sommes dorénavant dans une « société du risque » (Beck 2001) et même l'expertise scientifique est faillible dans la globalisation. Le texte émet l'hypothèse de la FDA (Food & Drug Agency) aux États-Unis et de l'UE qui promeuvent des autorités administratives autonomes. [...]
[...] Les agences en parallèle des nouveaux secteurs d'activité comme l'Assurance Maladie ou la consultation des avis importante se sont énormément bureaucratisées en dépit de toute responsabilité démocratique. Même si cet article est révélateur des nouvelles tendances technocratiques dans la nouvelle gestion publique et de ses paradoxes; on peut regretter que le texte soit ancien pour voir et analyser les modifications apportées avec l'affaire et la loi « Médiator » où d'ailleurs c'est un médecin hors de ce système Irène Frachon qui a révélé l'affaire en France. [...]
[...] La troisième partie aborde le « redéploiement médical de la santé publique ». Il faut attendre les années 1970-1980 pour que on remette en cause clairement le monopole des professions médicales. Les débats sur « l'éthique », les affaires de santé publique comme la propagation du SIDA vont remettre en cause ce monopole ; les médecins étant forcés de constater que les politiques de santé dépendent aussi d'acteurs publics et privés différents. Académiquement c'est là où on voit apparaître de nouveaux champs d'études dans la santé publique comme l'économie ou le droit à la santé. [...]
[...] Un autre qui sera plébiscité se veut pour une clarification entre science et politique. Il faut séparer les experts des décideurs pour l'élaborer une « bonne expertise » et une « politique de qualité ». Malgré la volonté d'ouverture et de transparence dans les faits les expertises des agences demeurent très opaques. Les acteurs viennent avant tout des milieux académiques ce qui gêne la contradiction. Les efforts de publicité des rapports sont là cependant, les procédures d'ouverture de l'expertise manquent de vulgarisation et les acteurs économiques et sociaux sont souvent minorés aux avis scientifiques. [...]
[...] La multiplication des agences (par exemple l'Agence Française du sang en 1992, du médicament en 1993 de la biomédecine en 2004) se veut plus une réponse aux nouveaux enjeux de la science, de la médecine et du politique dans nos sociétés occidentales contemporaines. Même si l'administration française a toujours été centralisée, les politiques sanitaires ont souvent été des vecteurs d'une autonomisation des experts de santé. Les agences sont des structures intermédiaires entre le domaine de la santé et le domaine du politique (1906 le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France). [...]
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