Notre auteur part du constat suivant : depuis quelques années le discours sécuritaire se trouve au cœur du débat public. Ce discours a progressivement pris une couleur politique qui vise l'insécurité dans les quartiers difficiles. Cette insécurité est directement imputée aux jeunes qui habitent ces quartiers. Ces jeunes sont ainsi taxés de délinquants étant à l'origine de violences créant ce climat d'insécurité. Pour notre auteur, cette image est réductrice et stigmatisante. Son objectif est donc de produire une étude sur ce qui marque de manière psychologique, sociologique et culturelle le parcours de ces jeunes. Il cible les jeunes d'origine étrangères qui habitent les quartiers dits "difficiles". Il s'appuie en particulier sur le récit de vie de Farid, jeune adulte d'origine maghrébine issu d'un de ces quartiers.
Pour notre auteur, naître et grandir dans un quartier difficile suppose certaines manières ‘d'être au monde' caractéristiques. Il en dresse une liste non exhaustive : la réalité spatiale à laquelle sont confrontés les jeunes des cités, la représentation d'un monde social dur et qui nécessite de se défendre, la particularité d'être marqué par ses origines. La construction identitaire d'un individu dépend du temps, mais également de l'espace dans lequel il évolue. C'est par le biais de cet espace partagé que se construit la sociabilité et par voie de conséquence la socialité. Lorsque cet espace est dur, qu'on a du mal à trouver sa place, le monde apparaît hostile, la socialité qui s'y développe est ainsi marquée par la défensive, par l'obligation de se battre pour prendre place.
[...] Mais il explique également avoir rapidement compris que cela ne suffirait pas. Il se trouve rapidement en difficulté. Une rencontre décisive et un acte symbolique ‘transgressif' Farid rencontre alors une jeune fille qui se trouve être la fille de l'éducateur qui suit ses deux frères aînés. Cet éducateur, conscient des difficultés contextuelles de Farid va utiliser l'argent destiné à ses deux frères pour que Farid puisse s'acheter un bureau et une lampe et s'aménager un espace de travail au domicile. [...]
[...] Le rôle de l'éducateur et les implications éthiques de son intervention Le rôle joué par l'éducateur est bien évidemment prépondérant dans la trajectoire de Farid. Par son action transgressive, l'éducateur non seulement, permis à Farid d'accéder à des conditions de travail meilleures, mais, il est également parvenu à introduire un climat de confiance avec la famille. Au regard du métier qu'exerce aujourd'hui Farid (éducateur), on ne peut douter qu'un processus identificatoire se soit mis en place. Bibliographie DUBET F (1987), La galère : jeunes en survie ; Paris, Fayard LEPOUTRE D (1994), Cœur de banlieue. [...]
[...] Dans son récit, Farid explique qu'il sent dans l'obligation de contrebalancer l'attitude de ses deux frères en se montrant exemplaire à l'école. C'est à cause d'une réflexion déplacée d'un enseignant (concernant ses deux frères qui se sont fait une réputation au collège) que Farid opte pour cette attitude. Il évoque le collège comme un lieu plaisant, mais qu'il a cependant subi dans la mesure où tous les enseignants lui accolaient l'image de ses deux frères évoquant parfois même une carence éducative de la part de la famille. [...]
[...] C'est par le biais de cet espace partagé que se construit la sociabilité et par voie de conséquence la socialité. Lorsque cet espace est dur, qu'on a du mal à trouver sa place, le monde apparaît hostile, la socialité qui s'y développe est ainsi marquée par la défensive, par l'obligation de se battre pour prendre place. Etre marqué par ses origines ajoute une difficulté supplémentaire, il faut savoir assumer la disqualification culturelle de sa famille, en particulier celle du père qui la plupart du temps occupe un emploi de qualification inférieure à qualification réelle qu'il possède. [...]
[...] Adolescences, entre défiance et confiance de Rémi Casanova, Alain Vulbeau, et Collectif Adolescence, appartenance socioculturelle et parcours biographique Notre auteur part du constat suivant : depuis quelques années le discours sécuritaire se trouve au cœur du débat public. Ce discours a progressivement pris une couleur politique qui vise l'insécurité dans les quartiers difficiles. Cette insécurité est directement imputée aux jeunes qui habitent ces quartiers. Ces jeunes sont ainsi taxés de délinquants étant à l'origine de violences créant ce climat d'insécurité. [...]
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