Etude sur la fréquence des accouchements gémellaires en France du XVIIIème au XXème siècle. Cette étude analyse l'article de G. PISON et N. COUVERT sur ce sujet. Quels sont les facteurs qui font varier le taux de gémellité en France ?
[...] Les grossesses gémellaires vont donc de nos jours de moins en moins être représentées au rang de naissance supérieur à un. C'est cela qui expliquerait en parti la baisse du taux de gémellité pendant le XXème siècle avant la mise en place des traitements contre la stérilité. Par ailleurs, cet article met en avant un dernier facteur contribuant aux variations du taux de gémellité, particulièrement en ce qui concerne sa hausse durant la première guerre mondiale. Durant cette période, une grande partie des conceptions ont eu lieu pendant les permissions données aux hommes. [...]
[...] Les fluctuations du taux de gémellité qui s'expliquaient avant 1970 par la biologie et les comportements familiaux vont dorénavant être de plus en plus conditionnées par les innovations et les pratiques médicales. II. Analyse de l'article Dans cet article, G.PISON et N.COUVERT vont utiliser pour le XVIIIème et le début du XIXème siècle les estimations du taux de gémellité, issues de l'enquête Louis Henry sur la France ancienne. Cette enquête réunie des fiches de famille élaborées à partir de l‘état civil ancien sur un échantillon de 100 paroisses françaises. [...]
[...] Une première figure expose durant trois périodes différentes (XVIIème, 1ère moitié du XXème et 2ème moitié du XXème siècle), l'évolution des accouchements gémellaires en France selon l'âge de la mère. Ce graphique nous révèle un taux de gémellité de plus en plus élevé jusqu'à 37 ans puis une diminution de celui- ci par la suite, quelque soit les périodes. La seconde figure nous expose l'évolution des taux de gémellité par classe d'âge. Cette figure nous donne une précision selon chaque classe d'âge cependant, elle n'est pas réellement nécessaire puisqu'elle nous montre le même phénomène que dans le premier graphique mais sur une plus courte période. [...]
[...] Les femmes qui ont eu des jumeaux lors de leur première grossesse et qui ne désiraient que deux enfants ont donc atteint en une grossesse, la descendance qu'elles souhaitaient. Le fait que les femmes aient eu ou non une grossesse gémellaire n'influe pas sur les grossesses ultérieures. C'est le nombre d'enfants qui importe véritablement. Les femmes ne désirant que deux enfants, ne s'engageront pas souvent dans une grossesse supplémentaire si leur première grossesse était gémellaire. Ce phénomène des limitations volontaires des naissances apparait de plus en plus marqué au fil du temps. [...]
[...] Le taux de l'hormone de croissance folliculaire des femmes augmente régulièrement jusqu'à 37 ans puis décroit à partir de cet âge. Cela entraine donc une fréquence croissante d'ovulations multiples jusqu'à 37 ans. Les variations du taux de gémellité mettent d'ailleurs en évidence ce phénomène. Que ce soit au XVIIIème, XIXème ou XXème siècle, les femmes connaissent une proportion d'accouchement gémellaire autour de 5 pour 1000 à 20 ans alors que celle-ci atteint 15 à 20 pour 1000 à 37 ans. Le taux de gémellité sera donc d'autant plus élevé que l'âge moyen à la maternité est élevé. [...]
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