Nous allons comparer deux films qui traître du même sujet : la mine au Pays de Galles et en Pennsylvanie durant la révolution industrielle au XIXème siècle. Le premier film s'intitule « Qu'elle était verte ma vallée » de John Ford diffusé pour la première fois en 1940. John Ford est considéré comme l'un des réalisateurs (et producteurs) les plus importants d'Amérique ; il a reçu cinq oscars de meilleur réalisateur. Le second film se nomme « Molly Maguire » en anglais et « Traître sur commande » en français, réalisé par Martin Ritt en 1970. Martin Ritt est aussi un réalisateur américain néanmoins il est bien moins connu que John Ford dans le cinéma ; il compte tout de même une trentaine de films à son nom. On constate que le premier film a été réalisé quarante ans avant le second, le traitement du monde de la mine est-il le même dans les deux films ?
[...] C'est pour ces différentes raisons que l'on peut dire que Molly Maguires exploite plus la mine comme monstre et de ce fait le film est plus réaliste. Dans le premier film, on peut critiquer la place de la mine dans le village dans la mesure où le public n'a pas l'impression que la mine est une tâche dure pour les mineurs. Ainsi le second film est kitsch et John Ford privilégie la vie sociale des mineurs à l'épuisement qu'ils fournissent dans la mine. [...]
[...] On peut confirmer cette volonté de montrer les méfaits de l'alcool en constant que durant la première demi-heure aucune femme (symbole de la famille) n'apparait à l'écran, on ne voit que les mineurs dans la mine puis dans le bar. Ce point de vue du mineur solitaire est exploité par Martin Ritt. Ainsi on a un mineur épanoui socialement dans le premier film, contrasté par un mineur solitaire dans le second film ; film étant plus réaliste que le premier, le spectateur s'imagine plus un mineur solitaire et ravagé par l'alcool qu'un mineur familial. [...]
[...] Dans Qu'elle était verte ma vallée John Ford nous introduit au sein de la famille Morgan afin de nous montrer les transformations d'une communauté minière du Pays de Galles à la fin du XIXème siècle. Le village est confronté à l'essor de l'industrie et connaît alors des changements sociaux et idéologiques. La famille Morgan est le représentant de toute cette communauté galloise dans la mesure où, cette famille apparaît comme le stéréotype d'une famille de mineur, où tous les individus ont un rôle bien défini : le père et la mère représentent la génération traditionnelle alors que leurs fils représentent la génération moderne. [...]
[...] Cependant, même si la sécularisation des sociétés de l'époque existe, l'église reste bien présente et occupe la place centrale du village. John Ford nuancer de façon relativement réaliste la place de l'église durant la révolution industrielle. Dans Molly Maguire Martin Ritt place aussi l'église au centre du village et nuance aussi la position de l'église. Lors de la mort du père de la femme dont John Mckenna est amoureux, le prêtre de la paroisse rencontre le leader des Mollys et le public assiste une sorte de confession entre les deux hommes dans la mesure où Martin Ritt use l'infrastructure de la porte de la maison pour donner l'illusion d'un confessionnal. [...]
[...] Dans le premier film, j'ai trouvé très intéressante l'opposition entre pères et fils symbolisant l'opposition entre tradition et modernité. Alors que dans l'autre film, j'ai adoré cette impression d'être dans la mine en train de regarder mes collègues travailler. Cependant le côté kitsch du premier film m'a ennuyé ainsi que le drame romantique des deux films. Enfin j'ai était agréablement surpris par ces deux films dans la mesure où j'appréhendais les deux films, mais j'ai assisté à deux œuvres intéressantes qui mérite d'être vue. [...]
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