Serge Grunzinski, mondialisation ibérique, Rois Catholiques, Isabel et Fernando, péninsule ibérique, Christophe Colomb, mondialisation, religion, Nouveau Monde, Philippe II, Espagne, Portugal, brassage, culture, Eglise, Couronne, administration, Europe, pape Alexandre VI, Etat Monarchique, Ancien Régime, Droit des Peuples, Saint Empire romain, Carlos V l'Empereur
Montaigne exprime la prise de conscience nouvelle de l'existence d'un autre espace totalement étranger à sa civilisation. Pour marcher sur les traces de la « mondialisation ibérique », Serge Gruzinski propose de retracer son histoire entre les années 1580 et 1640, d'une part la génération qui succède aux conquérants et prolonge leur action, et d'autre part les beaux jours de l'Empire ibérique.
Afin d'atteindre cet objectif, l'auteur mobilise tout au long de l'ouvrage de nombreuses idées américaines issues de la remise en cause du centrisme européen (dont les histoires connectées : histoires connectées ; voir Gruzinski, « Les mondes mêlés à la monarchie catholique et autres » histoires connectées). Gruzinski s'appuie sur un trésor de textes parfaitement maîtrisé, qu'il distille progressivement pour développer sa thèse.
[...] Autres acteurs de la monarchie et importance de la religion Au-delà de ces passeurs, de nouvelles élites émergent à un niveau supérieur de responsabilité pour l'administration des empires ibériques. Vice-rois, présidents de chancelier, inquisiteurs et capitaines généraux sont les principaux responsables de la mondialisation de l'empire des Habsbourg, tant en Europe que dans les territoires impériaux. Ici aussi, la présentation de différentes biographies (Martín Ignacio de Loyola, Rodrigo de Vivero ou Salvador Correia de Sá) permet la diversité des origines, des méthodes et des revendications de ces « élites mondialisées ». [...]
[...] La politique matrimoniale des Rois Catholiques permit à la Castille de s'intégrer à l'Europe, isolant la France. Dans ce contexte, les mariages de sa fille Isabel ont eu lieu avec Alphonse du Portugal et, après sa mort, avec Manuel el Fortunate ; de María de Aragón, avec Don Manuel lorsqu'il devint veuf ; de Juan avec Marguerite d'Autriche, fille de l'empereur Maximiliano I et María de Borgoña;, de Juana avec Felipe d'Autriche, aussi fils de l'empereur; et de Catherine avec Enrique VIII d'Angleterre. [...]
[...] Ce constat pessimiste s'applique à ceux que l'auteur qualifie d'experts de l'Église et de la Couronne (Gaspar da Cruz et Bernardino de Sahagún pour l'Espagne, Diogo do Couto et André Alvares de Almada pour le Portugal) car ils jouent un rôle actif dans la l'expansion du monde et donc dans « la colonisation de l'imaginaire » (p. 164), puisqu'elles sont toujours au service de la foi et de la lutte contre l'idolâtrie, même si leur but n'est pas l'oppression des indigènes. Le champ scientifique confirme cette incapacité des passeurs à intégrer et à transmettre les savoirs indigènes, surtout lorsque ces derniers peuvent remettre en cause les savoirs européens. Francisco Hernández (15171584), Felipe II "premier docteur de toute l'Inde", a écrit un mémorial dans lequel il a décrit plus de trois mille plantes américaines. [...]
[...] Les mondes mêlés de la monarchie catholique et autres "connected histories" - Serge Grunzinski (2001) Montaigne exprime la prise de conscience nouvelle de l'existence d'un autre espace totalement étranger à sa civilisation. Pour marcher sur les traces de la « mondialisation ibérique », Serge Gruzinski propose de retracer son histoire entre les années 1580 et 1640, d'une part la génération qui succède aux conquérants et prolonge leur action, et d'autre part les beaux jours de l'Empire ibérique. Afin d'atteindre cet objectif, l'auteur mobilise tout au long de l'ouvrage de nombreuses idées américaines issues de la remise en cause du centrisme européen (dont les histoires connectées : histoires connectées ; voir Gruzinski, « Les mondes mêlés à la monarchie catholique et autres » histoires connectées). [...]
[...] En 1492, Christophe Colomb, un navigateur génois aux nouvelles théories géographiques, se présente aux Rois Catholiques, leur demandant un soutien financier pour naviguer vers les Indes par l'Occident. Fernando et Isabel ont aidé Colomb dans l'effort qui aboutirait à la découverte d'un « Nouveau Monde » qui a permis l'expansion extraeuropéenne de la Couronne espagnole. L'année suivante, Fernando réalise son premier exploit diplomatique en récupérant le Roussillon et la Sardaigne. Il organisa la Sainte Ligue en 1495 pour s'opposer à la tentative française d'occuper Naples. [...]
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