La superstition dans les discussions qui évoquent la religion

Thèmes abordés

Superstition, religion, milieu social aisé, exploration immersive, licence 1 Sociologie, licence 2 Sociologie, classe moyenne, catégorie socio-professionnelle

Résumé du document

Ce document est une étude de cas pouvant servir aux études de sociologie Licence 1re année ou 2e année. Elle contient 2 cas pratiques.

- La première situation est la suivante : Nous sommes un soir, des gens de bonne famille ont invité du beau monde. Une discussion commence sur le thème de la religion. Les personnes présentes sont de classes socio-professionnelles similaires, sauf les membres de 2 familles qui ne sont pas si cultivés et si instruits. Ces personnes font partie de la classe dite « moyenne » ; ce sont pour les pères de familles des ouvriers qualifiés dans les usines. Ainsi, les personnes parlent de savoir ce qu'est la foi, de comment trouver la croyance en Dieu ?
- La seconde situation est la suivante : Réfléchissons ici sur le terme « ignorance ». Ignorant est un mot lourd de sens. En effet, l'ignorance est très décriée, elle est même condamnable dans certains cas de figure. En se basant sur le 1er cas, l'ouvrier est un être qui ignore, mais il a la délicatesse de ne pas montrer sa désinvolture pour le thème. De plus, il sait et il sait très bien même qu'il est ignorant. Ensuite, il a le regret de l'être et il conçoit très bien que le thème est d'une importance extrême. Cependant, il a des limites et il ne peut faire autrement que de ne pas en dire trop, car il dirait des bêtises.

Extraits

[...] En effet, ce n'est pas du style ni de la « détente » mais bien une méconnaissance qui montre pour le moins pire un dédain et pour le pire une indifférence pour la connaissance de soi par la foi. L'ouvrier dans ce cas là il faut le préciser est souvent gêné car il sait que le sujet abordé est intéressant mais qu'il ne peut en discutant et c'est un regret pour lui de ne pas pouvoir participer en pleine conscience à ce débat. Il dit donc cette phrase dans l'espoir que le débat se porte sur autre chose. [...]

[...] C'est pour le moins réducteur. De plus, la recherche de la foi ne consiste pas à ne pas « faire ». Elle ne consiste pas seulement à ne pas réfléchir, à obéir aveuglément. En outre, je dirais aussi que la recherche de la connexion et de la communication avec Dieu réside en le raisonnement et la réflexion. Ainsi, montrer que l'on fait et juste que l'on fait n'est pas à la hauteur, c'est le moins que l'on puisse dire. Résumer la croyance et la connaissance de Dieu et de ses volontés profondes par cet adage est simpliste et reléguer de ce fait au second plan des préoccupations de l'individu. [...]

[...] Tout ça à condition qu'il est était attentif au débat bien entendu. Autrement, cela veut dire qu'il se désintéresse complétement du thème depuis le début ou depuis un certain temps. Si ce qui lui venu à l'esprit d'abord (et peut être seulement) ce propos et qu'il ait choisi pour le dire devant tout le monde est le signe d'une insuffisance mentale. Résumerait-il la question de la foi et de sa recherche par une superstition ? Ou veut-il seulement plaisanter ? Et pourquoi une superstition ? [...]

[...] Cependant, il a des limites et il ne peut faire autrement que de ne pas en dire trop car il dirait des bêtises. Donc selon lui, vaut mieux en dire le moins possible que dire beaucoup de contrevérités et faire plein de contresens. Il adopte donc une bonne attitude si tant est qu'il avait du respect formel pour Dieu. Effectivement, tout dépend de la mimique visible sur le visage de ce même ouvrier. L'aspect du visage est le siège d'énormes signaux et d'indicateurs pour connaître l'intention et le sentiment qu'anime l'individu. [...]

[...] Sait-t-il si seulement cela va fonctionner ? Il est conscient qu'il veut s'échapper du sujet car il ne connaît pas de réponse appropriée et il ne sait pas répondre à la question demandée donc il est pertinemment conscient de son incapacité de répondre. Il ne connaît que ça et rien d'autre : c'est ce que cette phrase veut dire. En conclusion, évoquer la superstition c'est montrer sa faiblesse, évoquer la superstition c'est faire le choix de cacher ostensiblement son ignorance. [...]