Encore quelque peu tabou et marginal, l'échangisme est un sujet de plus en plus abordé dans notre société. Pratique médiatisée, souvent stéréotypée et caricaturée, nous avons voulu faire un travail objectif afin de découvrir qui sont vraiment ces personnes et nous nous sommes interrogés sur les facteurs explicatifs de cette pratique.
Par définition, l'échangisme est la pratique de l'échange sexuel entre deux couples. En réalité, nous pensons qu'elle représente bien plus car elle peut influer dans la vie quotidienne de nos sujets.
Notre étude utilise deux populations que nous allons comparer : les couples échangistes et les non échangistes. Tous nos sujets sont âgés de 19 à 59 ans et les passations de questionnaires ont toutes été faites en face à face. Comme nous avons deux populations, le principal test employé est celui du t de Student qui nous a permis de les différencier sur différents points comme celui de l'éducation, de leur épanouissement sexuel, social et familial ou encore leur recherche de sensations fortes et leur tendance à l'adultère.
Il en ressort que ces couples ont des résultats assez similaires. Les seules différences observées sont que les couples échangistes sont plus enclins à la situation nouvelle, ils sont plus satisfait sexuellement et ont une meilleure communication dans leur couple que les non échangistes...
[...] Le sexologue français Patrick Blachère, passionné par la question du fantasme et de ses limites, le confirme : Je constate aujourd'hui que les fantasmes les plus courants sont centrés sur le couple, vécus au sein du couple. L'échangisme représenterait une large partie de ces fantasmes dont parle Patrick Blachère. En effet, de plus en plus de couples pratiquent l'échangisme dans l'ombre, redoutant souvent que leurs proches, collègues de travail, amis découvrent ce que beaucoup appellent encore une perversion. Pourtant nous sommes bien loin des orgies qui précédèrent l'avènement du christianisme, mais également loin des partouzes enfumées qui accompagnèrent la libération sexuelle des années 70. [...]
[...] G2 de Fisher = -0,506 ; ce coefficient de Kurtosis montre que la forme de la courbe est aplatie. Sur l'ensemble des sujets non échangistes : α de Chronbach = 0,615 ; car variance de l'ensemble du test = 128,449 ; et variances des questions individuelles = 52,195. α = (1-(variance des questions individuelles/variances de l'ensemble du test)) où k = nombre de questions. G1 de Fisher = -0,055 ; ce coefficient d'asymétrie de Skewness montre qu'il y a plus de dispersion pour les valeurs inférieures à la moyenne que pour les valeurs supérieures à la moyenne. [...]
[...] Là aussi les deux échantillons se ressemblent. Ainsi ils se définissent tous comme étant marié, en couple, ou vivant en concubinage, et aucun participant n'est pacsé, célibataire, veuf ou autres. Cependant il y a une plus grande proportion de personnes mariées dans l'échantillon des échangistes contre 40%). Cette petite différence est sûrement due au fait que les participants échangistes sont un peu plus âgés que les non échangistes. Nous nous sommes ensuite intéressés à la durée de leur couple qui va de 2 ans à 28 ans pour les échangistes, et de 2 mois à 32 ans pour les non échangistes. [...]
[...] Les rythmes, les objets et les enjeux de l'échange sont alors nettement définis. La relation d'échangisme est temporaire, elle concerne avant tout une pratique sexuelle. L'idéal de fidélité, et plus largement les valeurs traditionnelles du couple ainsi que les rôles de chacun, peuvent être sauvegardés au quotidien. L'ouverture aussi surprenante soit elle est canalisée dans une expression limitée, temporaire, transgressive. Comme l'affirment les couples échangistes eux- mêmes, la pratique de l'échangisme permet de réaffirmer le couple, plutôt que de viser à le transformer. [...]
[...] Parmi les 37 questions non démographiques l'ensemble des deux populations devait répondre aux 29 premières. Il y a donc 8 questions supplémentaires qui sont exclusivement destinées uniquement aux personnes pratiquant l'échangisme. Les 37 questions sont presque toute des échelles de Likert avec 6 modalités de réponses, allant de pas du tout d'accord à tout à fait d'accord , sauf pour les deux questions dichotomiques (réponse oui/non), et deux questions conditionnelles avec branchements (et 6 modalités de réponses). cf. Le questionnaire en annexe C. [...]
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