Si la violence homophobe est bien plus visible aujourd'hui qu'auparavant, ce n'est pas seulement en raison des champs d'action de la justice, mais plutôt du fait de son utilisation abusive par les médias. Ces derniers, en cherchant à répondre à leurs intérêts économiques et financiers, cultivent le germe de la peur dans l'esprit des individus. La violence, quelque soit sa nature, devient alors le champ de bataille des médias qui l'utiliseront à certains moments clés. En effet, même si la violence est un phénomène régulier dans la société, elle est plus ou moins mise en évidence de manière cyclique par les médias, qui répondent alors à une logique de rationalité économique (maximisation du profit) ; ce qui les pousse à se focaliser sur l'information en temps réel sans établir d'enquête préalable.
Cependant, le terme de violence engendre des problèmes de définitions, tout comme celui de violence homophobe ou encore plus généralement d'homophobie. En effet, la violence pour le sens commun offre une palette si diversifiée qu'elle constitue un champ d'action trop large pour être étudiée en tant que telle. Effectivement, les définitions de la violence ne sont pas neutres de présupposés, les points de vue et les critères sont différents. Par exemple, dans le domaine juridique, il existe une différence de définition entre le droit civil et le droit pénal. L'un définit la violence comme une contrainte exercée sur la volonté d'une personne pour la forcer à contracter. Le droit civil français demande que la violence soit « de nature à faire impression sur une personne raisonnable » et ce selon l'âge, le sexe, la condition des personnes. L'autre la définit comme les actes pour lesquels s'expriment l'agressivité et la brutalité de l'Homme, dirigées contre ses semblables et leur causant des lésions ou des traumatismes (physiques ou psychiques) plus ou moins graves. Par ailleurs, la loi prend en considération certaines violences dans des conditions définies telles que la légitime défense par exemple. Soulignons également la différence qu'il peut exister dans les sociétés quant à la pénalisation de la violence. D'où l'intérêt de préciser sa nature sociologique dans le contexte de notre recherche.
D'une manière générale, nous traiterons de l'homophobie via la violence homophobe. L'homophobie se définirait comme une attitude d'hostilité, un refus à l'égard des individus ayant une appartenance sexuelle différente. Il s'agit d'une manifestation arbitraire qui consiste à désigner l'autre comme contraire, inférieur ou anormal. Dans le fond, c'est une violence que l'on peut mettre en parallèle avec la xénophobie, le racisme ou encore l'antisémitisme. A partir de cette approche, nous pouvons considérer qu'il y a une violence homophobe lorsque un ou plusieurs acteurs agissent de manière directe ou indirecte, massée ou distribuée, en portant atteinte à une personne qui éprouve une attirance pour les personnes de son sexe, à des degrés variables soit dans leur intégrité physique, morale ou encore en portant atteinte aux biens de l'individu, à ses proches ou à ses appartenances culturelles.
Les dégâts matériels et physiques passent pour les plus importants ne serait ce que parce qu'ils se voient, mais les persécutions morales et psychologiques, l'intimidation répétée, les atteintes aux croyances et aux coutumes peuvent être tout aussi graves.
[...] Cependant, le terme de violence engendre des problèmes de définitions, tout comme celui de violence homophobe ou encore plus généralement d'homophobie. En effet, la violence pour le sens commun offre une palette si diversifiée qu'elle constitue un champ d'action trop large pour être étudiée en tant que telle. Effectivement, les définitions de la violence ne sont pas neutres de présupposés, les points de vue et les critères sont différents. Par exemple, dans le domaine juridique, il existe une différence de définition entre le droit civil et le droit pénal. [...]
[...] Cela a donné les divers mouvements de libération. En effet, depuis les années 1970-80, c'est autour du thème de l'égalité sociale que se sont exprimées les revendications : les immigrés ont posé la question de l'égalité des droits, les femmes celle de la parité, et les homosexuels demandaient une véritable égalité comme mode de reconnaissance de leur intégration dans la société. Ce besoin de reconnaissance, la lutte contre les discriminations homophobes, le souci d'intégration favorisent un rassemblement homosexuel qui entre dans une logique de droit et commence à militer pour l'égalité. [...]
[...] C'est ainsi que face à l'hécatombe du Sida, le lien au sein de la communauté va se renforcer. Ne cherchant plus à défendre seulement ses propres intérêts, le combat va prendre une tout autre dimension. La communauté homosexuelle va élargir sa participation directe à une cause de santé publique en menant une lutte pour que soit reconnue la nécessité d'une prévention et d'une prise en charge de la maladie. Ainsi, les personnes homosexuelles renforcent leur appartenance à la communauté nationale. [...]
[...] Jusqu'aux années 1980, rares étaient les homosexuels qui posaient la question de la reconnaissance du couple. Tout a changé avec le début de reconnaissance qu'a inspirée la dépénalisation de l'homosexualité, ce qui a permis une évolution des mentalités. Le tournant des années 1970 est bel et bien une rupture majeure dans les pays occidentaux. En un peu moins de dix ans, entre 1968 et 1977, le problème homosexuel qui se cantonnait à la sphère privée est devenu une question sociale. [...]
[...] Si l'on s'intéresse aux personnes ayant été victimes de violences homophobes et étant rentrées en contact avec l'association, on remarque qu'il s'agit majoritairement des hommes ; phénomène qui n'a que très peu varié sur les dix dernières années avec une moyenne de d'appelants hommes en 1997 contre en 2005. Toutefois, même si la proportion de femmes reste minoritaire, elle tend à augmenter au fil des années. En ce qui concerne l'âge des appelants, la catégorie d'âge la plus représentée est celle des 25-50 ans, qui compte entre et des témoignages ; pourcentage qui varie peu au fil des années. Cette tranche d'âge est par conséquent surreprésentée par rapport aux autres. [...]
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