Jusqu'à Sigmund Freud (1856-1939) la sexualité normale, c'est-à-dire la sexualité génitale, commence à la puberté, moment pense-t-on où s'éveille l'instinct génital avec l'entrée en fonction de la capacité de reproduction. On considère en effet, à cette époque, que la sexualité infantile proprement dite est inexistante. Ce qu'on dirait aujourd'hui relever d'une sexualité normale chez l'enfant est alors appréhendé comme dégénérescence, aliénation mentale ou vice méchant. Sérieux (1888), reprenant les idées de Tissot, écrit: "L'apparition de l'appétit sexuel chez l'enfant est déjà une anomalie".
Freud n'a pas inventé la sexualité infantile, mais il l'a, comme il le dit lui-même, "découverte" (1908). Auprès du monde scientifique de son temps, en effet, il fait valoir la réalité et la normalité de l'existence d'une sexualité dans l'enfance. De plus, à ses yeux, la sexualité génitale normale de l'adulte ne se réduit pas à la génitalité et à sa fonction de procréation.
Il s'agira de répondre à la problématique suivante:
Quelles sont les divergences d'organisations et de buts entre la sexualité infantile et la sexualité adolescente?
Après avoir présenté dans un premier temps, les principales caractéristiques de la sexualité infantile, nous nous attacherons à la période de transition entre sexualités infantile et adolescente: la période de latence. Enfin, dans une troisième partie, nous développerons les traits essentiels constitutifs de la sexualité adolescente.
[...] Activité érotique consistant à procurer des jouissances sexuelles avec la main. Concept économique: fait qu'une certaine énergie psychique se trouve attachée à une représentation ou un groupe de représentations, une partie du corps, un objet, etc. Le concept de défense a été introduit par Freud en 1894 pour définir les activités protectrices mises en œuvre pour se protéger d'affects déplaisants consécutifs à des excitations. [...]
[...] La sexualité infantile et la sexualité adolescente PLAN INTRODUCTION I. La sexualité infantile A . L'organisation sexuelle infantile Les organisations prégénitales L'autoérotisme Le but sexuel infantile L'expérience de satisfaction Le choix primitif de l'objet d'amour II. La période de latence A. Définition: une période de transition B. La "mise en sommeil" de la sexualité C. L'importance de l'imaginaire III. La sexualité adolescente A. Le tournant de la puberté 1. [...]
[...] Mais un autre aspect se révèle être essentiel. En effet, cette période correspond aussi à une articulation spécifique du réel, du symbolique et de l'imaginaire. Et c'est de l'intrication entre l'imaginaire et le symbolique que va naître, au moment de la latence, le lien social sous une forme déjà proche de celui qui gouvernera le monde adulte. Cette organisation de l'imaginaire sera possible grâce à l'idéalisation des images parentales et des adultes. L'imaginaire aide ainsi à oublier l'insuffisance du corps, ce réel-là venant au second plan, en même temps qu'il peut conserver un certain jeu avec le symbolique. [...]
[...] Cela donnera à l'adolescent une apparence d'indépendance intellectuelle et physique. L'adolescent a également besoin de se sentir reconnu par ses semblables et de ne plus avoir à assumer seul ses actions, ce qui explique l'importance jouée par la vie en groupe et les relations d'amitié. L'ensemble de ces nouveaux investissements constitue une étape normale dans l'évolution de l'adolescent; ces attachements sont cependant souvent transitoires. Etant en effet la résultante de fuites d'autres investissements, ils correspondent à des choix précipités d'objets et risquent en conséquence de s'avérer peu stable Différenciation de l'homme et de la femme On sait que ce n'est qu'à la puberté que s'établit la séparation tranchée des caractères masculin et féminin, opposition qui, plus que nulle autre, a par la suite une influence déterminante sur le mode de vie des êtres humains. [...]
[...] L'organisation sexuelle infantile 1. Les organisations prégénitales Les organisations de la vie sexuelle infantile, dans lesquelles les zones génitales n'ont pas encore pris leur rôle prédominant, sont appelées prégénitales. La principale source du plaisir sexuel infantile est en effet l'excitation de certaines parties du corps sensibles, appelées zones érogènes, autres que les organes sexuels: la bouche, l'anus, l'urètre, ainsi que l'épiderme et autres surfaces sensibles. Le développement libidinal de l'enfant, du terme latin signifiant désir, envie, aspiration, est ainsi caractérisé par une succession de stades (stade oral, stade anal, stade phallique), chacun définis par la localisation de la zone érogène prévalente. [...]
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