Depuis l'octroi du droit de vote aux femmes en 1944 (ordonnance du 21 avril), leurs comportements électoraux ont fait couler beaucoup d'encre dans le champ de la science politique. Les Républicains de la Troisième République les avaient exclu du droit de suffrage et, cela va sans dire, de la fonction élective, car ils les croyaient conservatrices et acquises à l'Eglise.
Comment expliquer ces évolutions ? L'explication sociologique fait de la conquête de l'autonomie socio-économique (éducation, travail, désaffection à l'égard de la religion) le moteur de l'autonomie politique. L'abstention et le conservatisme sont en effet caractéristiques des rôles sociaux subordonnées. Dès 1978, les femmes qui bénéficient d'une situation sociale élevée se montrent plus progressistes que les électeurs masculins. Pour Perrineau, « l'exercice d'une activité même temporaire est le principal facteur d'évolution [car] le travail, occasion d'intégration à la collectivité, ouvre à la modernité et au changement ». Ce n'est pas un hasard, on le sait, si le débat sur le vote des femmes s'est fortement accru pendant l'entre deux guerre et si l'octroi du droit de suffrage s'est fait consécutivement au second conflit mondial et à l'effort de guerre supporté par la gente féminine.
[...] Les femmes n'aiment pas le conflit politique (et plus généralement la guerre). Cette caractéristique anthropologique serait à l'origine du vote gaulliste féminin (jusqu'en 1969 en tout cas), De Gaulle incarnant la continuité de l'Etat puis l'unité de la nation (il se veut au dessus des partis et des querelles idéologique). Le deuxième facteur d'explication de l'abandon du vote conservateur est le fait que la gauche défende mieux la réduction des inégalités sociales (et donc de genre également). Les femmes voteraient également moins pour les extrêmes (du fait de leur répugnance pour le conflit) et en particulier moins pour le FN dans la mesure où ce dernier véhicule une image de la femmes qui menace leurs acquis. [...]
[...] Il est banal de dire que les femmes, en France notamment, ont toujours été écartées des postes importants, politiques en particulier. En témoigne l'utilisation d'un procédé de type discrimination positive pour instaurer, ou à défaut essayer, l'égalité entre hommes et femmes en ce qui concerne l'accès aux fonctions électives (loi sur la parité de 1999). Se servir d'un outil créé pour favoriser une minorité (noire américaine à l'origine) afin de promouvoir les intérêts de la majorité de la population a de quoi surprendre. C'est la preuve, s'il en fallait, que les rôles sociaux et politiques se modifient difficilement. [...]
[...] Au final, les associations féministes ont réussi à obtenir le vote d'une nouvelle loi sur la question en 1980. Il faut savoir à ce titre que la précédente loi datait de 1832, mais qu'elle ne définissait pas le viol, et l'essentiel était de protéger l'honneur des familles. Sensibiliser l'opinion sur le viol en temps que crime a donc été la première étape du processus de la lutte contre le viol. Il s'agit d'une véritable campagne, assortie de procès exemplaires qui ont fait avancer la cause. [...]
[...] Et l'on peut considérer que la bataille est gagnée dans les textes. Encore faut-il la gagner dans la pratique quotidienne. En à des femmes de 20 à 40 ans utilisent la pilule ; elles sont à le faire en 1975. Malgré la progression, l'utilisation reste faible. En 1974 une autre loi est adoptée qui prévoit la disparition du carnet à souche et de l'autorisation parentale pour les mineures, le remboursement par la sécurité sociale, et la délivrance gratuite de contraceptifs dans les centres de planification ou d'éducation familiale. [...]
[...] La couleur noire est ainsi absente du cortège. C'est dans la même logique qu'il faut comprendre l'absence du nouveau souverain aux funérailles car il ne peut y avoir deux rois en même temps et encore moins au même endroit ou la formule : le roi est mort [l'homme] vive le Roi (le nouveau roi mais aussi l'institution d'où l'emploi de la majuscule). On l'aura compris, le corps acquiert une importance capitale pour l'existence même de la monarchie en ce que sa métaphorisation colonise l'imaginaire collectif et permet à l'institution d'asseoir son pouvoir. [...]
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