Le 4 avril 1981, les rues de Paris accueillirent la première Gay Pride française et la population découvrit en même temps que la capitale l'ampleur du phénomène homosexuel en France. La marche connu une affluence record pour cette époque: 10 à 12.000 personnes, homosexuelles ou « gay-friendly », défilèrent pour affirmer le droit à la différence. La libéralisation des mœurs, qui a tant fait sauter de verrous en une vingtaine d'année, a servi, sinon la cause, du moins le droit à la revendication identitaire homosexuelle. L'expression de l'homosexualité ne se limite pas à la littérature où elle avait, depuis longtemps, ses jardins de moins en moins secrets. Elle est aujourd'hui partout avec sa presse, ses radios, ses chaînes de télévision, ses chansons populaires, ses bars, ses saunas, ses clubs mais avant tout avec ses débats.
[...] - Tableau 5 L'homosexualité Fiche technique : Sondage exclusif IFRES, réalisé du 3 au 11 mai 1984 auprès d'un échantillon national représentatif, de 818 personnes âgées de 18 ans et plus, sélectionné selon la méthode des quotas (sexe, âges, CSP, régions) Abréviations : AG : agriculteurs PIC : patrons de l'industrie et du commerce PLCS : professions libérales et cadres supérieurs CM : cadres moyens E : employés OPS : ouvriers et personnel de service INC : inactifs Jacques Corraze, L'homosexualité (Paris : Que sais-je, 1996) Jacques Corraze, L'homosexualité (Paris : Que sais-je, 1996) Sondage LH2, les attentes politiques des gays et lesbiennes septembre 2005, cf tableau 1 en annexe. Sondage TNS-SOFRES, étude de Gilles Corman, le PACS, miroir des avancées et des réticences de la société française envers l'homosexualité octobre 2004, cf tableau 2 en annexe. Sondage Le Monde/IFOP, Les homosexuels dans la société française cf tableau 3 en annexe. Sondage IPSOS Gay friendly ou Anti-homo? février 2004, cf tableau 4 en annexe. [...]
[...] On peut alors esquisser, en généralisant, le profil des deux tendances de l'opinion publique face à l'homosexualité : ce sont les femmes, les jeunes, les sympathisants de la gauche et les catégories socioprofessionnelles dites supérieures (en terme de niveau de revenu et de niveau d'études) qui se montrent les plus tolérants. A l'inverse, ce sont les personnes les plus âgées, ainsi que les non-diplômés et les plus à droite sur l'échiquier politique qui expriment les opinions les plus hostiles à l'égard des homosexuels. La force de la religion Mais l'attitude des individus en l'encontre de l'homosexualité trouve également sa source dans l'appartenance à la religion. Certaines sociétés ont établi des normes concernant le sexe, la reproduction et les genres qui dévalorisent l'homosexualité. [...]
[...] Paris : Le Pré aux Clercs. Yzerbyt, Vincent et George Schadron Stéréotypes, discriminations et relations intergroupes. Liège : Margada. - Document gouvernemental Journal Officiel, 2e séance du 18 juillet 1960. Assemblée Nationale - Sondages Sondage LH2. Septembre 2005. Les attentes politiques des gays et lesbiennes Sondage TNS-SOFRES, étude de Gilles Corman. Octobre 2004. [...]
[...] L'histoire de la perception de l'homosexualité en France prend un nouveau tournant au début des années 1980 avec la révélation publique du premier cas de sida diagnostiqué par le professeur Rozenbaum en 1981[19]. La maladie fut longtemps considérée comme le mal [exclusif] des homosexuels La peste rose a permis à l'opinion publique d'envisager l'existence d'une communauté homosexuelle Le groupe montré du doigt pour ses pratiques sexuelles particulières pour sa quête effrénée des plaisirs les plus étranges, qui suscitaient à la fois répulsion et agressivité, est alors arrivé, de par une mobilisation intense et leur participation à la lutte contre l'épidémie, à occuper l'espace public. [...]
[...] Les sondages récents relatifs à la question de l'homosexualité en France dépeignent la dualité de l'opinion publique sur ce sujet. On assiste tout d'abord à une véritable prise de conscience des difficultés des homosexuels : Dans un sondage réalisé par l'institut LH2 du 22 août au 28 septembre 2005[3] des personnes interrogées reconnaissent que la société fait preuve d'intolérance envers les homosexuels ont le sentiment que ces derniers sont mal acceptés dans la vie quotidienne et dans le discours politique, ils sont à le penser lorsqu'ils considèrent l'environnement professionnel et quant à l'environnement familial. [...]
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