Le mot libertin vient étymologiquement d'un mot latin « libertinus » qui signifie « affranchi ». Le libertin est donc un homme, un être affranchi de toute contrainte morale et physique. Cette origine donne lieu à la définition suivante que l'on retrouve dans les dictionnaires du XVIIe siècle. Il convient de rappeler que le contexte polémique a influé sur cette définition. De plus, il faut souligner que le libertinage a souvent été confondu avec « licence sexuelle ». Ce qui est à différencier. Les libertins affirment leur liberté et veulent défendre ce principe. La sexualité aura une place spécifique certes dans le libertinage mais sous une autre forme et le libertinage ne se limite pas à cela.
[...] Les libertins font partis de ces hommes. Ils s'en chargent et dénoncent les défaillances politiques par la même occasion. Cette analyse et remise en question sont les moyens pour eux d'éviter de reproduire les mêmes erreurs. Ils sont déjà dans l'optique de se reconstruire sans rester trop marqué par ces événements. La pensée libertine Les libertins disposent de nombreuses idées. Ils se battent pour les défendre. Tout d'abord, il refuse le principe d'autorité. Ils ne supportent pas qu'on puisse leur dicter leur comportement, leur dire ce qu'ils doivent faire ou non. [...]
[...] C'est pourquoi le dogme chrétien est selon eux avilissant et réducteur. Ils voient un danger permanent dans la croyance religieuse. Ce qui les définit, c'est aussi leur vision tragique qu'ils partagent, à certaines visées quiétistes. Ils n'entrevoient dans la vie que la mort. La visée quiétiste leur est davantage propre. C'est-à-dire qu'ils perçoivent dans les passions, de la souffrance inévitablement. Ils abdiquent tout désir et pour eux le bonheur ne peut se trouver que dans l'abandon universel. Théophile de Viau a développé une vraie théorie du bonheur. [...]
[...] Gassendi, lui, est un chanoine. Il a tenté de concilier la croyance religieuse avec la raison, mais en vain, ce fut pour lui un échec. De plus, il faut savoir que les libertins n'ont pas de goût particulier pour la débauche, le scandale et le martyr contrairement à ce que certaines personnes pourraient penser. Une autre caractéristique s'ajoute est qu'ils associent libertinage et sexualité. Certains ont dénoncé leurs comportements illégitimes comme une sexualité homosexuelle et pédérastique. Les sources du libertinage Le libertinage prend son essor au moment où l'on passe de l'humanisme triomphal à l'humanisme désabusé. [...]
[...] C'est pourquoi ils sont obligés quelques fois d'être en contradiction avec ce qu'ils pensent. Seul Cyrano de Bergerac semble être cohérent avec lui-même. Il dit ouvertement ce qu'il pense grâce à son ironie. Enfin, les libertins prônent avant tout la pratique littéraire. Ce sont des intellectuels avant toute chose. Ils produisent donc énormément d'écrits quand la mort ne les en empêche pas. Le peu qu'ils rédigent est de qualité (Cyrano de Bergerac : Etats et Empires de la lune (1652) ; Etats et Empires du Soleil (1662). [...]
[...] Les libertins affirment leur liberté et veulent défendre ce principe. La sexualité aura une place spécifique certes dans le libertinage, mais sous une autre forme et le libertinage ne se limite pas à cela. Archipel du libertinage Les libertins ne constituent pas un groupe homogène. Au contraire, à l'intérieur même l'on peut dénombrer différentes attitudes et différentes périodes. Il existe le libertinage dit érudit scandaleux et plus discret et secret. Pourtant, finalement au bout du compte un même vocable ressort de cette hétérogénéité : celui d'un même combat, la lutte pour l'affirmation de leur liberté. [...]
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