Introduction : qu'est-ce qui fait qu'une question de société devient politique ?
Aucune ne l'est a priori. Mais elle peut, ou non, le devenir. Tracer le périmètre des questions politiques est politique en soi ! Est politique ce que nous posons comme tel.
Le politique n'est pas inscrit dans la nature des choses ; il faut le questionner. La politisation des questions sexuelles, c'est leur représentation dans l'espace public. Le sexe n'est pas qu'une affaire de moeurs, une affaire privée ! Cette représentation peut être juridique, économique, littéraire, artistique, militante, religieuse, scientifique... Autant de lectures qui se complètent ou s'opposent. Mais par exemple, la littérature n'est pas un simple reflet de l'époque : elle contribue à produire de représentations, et donc du politique (= elle interroge des rapports de pouvoirs). Il faut donc des acteurs pour porter un fait, un enjeu au niveau du questionnement politique. (...)
[...] Politiques sexuelles en démocratie Introduction : qu'est-ce qui fait qu'une question de société devient politique ? Aucune ne l'est a priori. Mais elle peut, ou non, le devenir. Tracer le périmètre des questions politiques est politique en soi ! Est politique ce que nous posons comme tel. Le politique n'est pas inscrit dans la nature des choses ; il faut le questionner. La politisation des questions sexuelles, c'est leur représentation dans l'espace public. Le sexe n'est pas qu'une affaire de mœurs, une affaire privée ! [...]
[...] La Modernité enferme ceux qu'elle considère comme les a-normaux=être qui ne sont pas dotés de Raison ou à la Raison défaillante (irrationnels). Elle les fait parler et les étudie, contre leur gré. Ils ne correspondent pas à l'idéologie dominante (la Raison). Le fou, le déviant est produit par la Raison en tant qu'elle doit s'en distinguer. La science crée la folie pour l'étudier et la mettre à l'écart. La médicalisation de la folie est, pour Foucault, une répression subtile, équivoque et pernicieuse. [...]
[...] Au XIXe, la loi s'occupe de la sexualité des enfants, des fous (dans une acception large), des criminels et le couple a droit à plus de discrétion. On passe aussi peu à peu de la loi à la norme. Ainsi, la psychiatrie invente des perversions par rapport à une norme dite naturelle : l'homosexualité, l'infidélité, par exemple ne sont plus considérées comme la transgression d'une loi mais comme relevant d'un vice. Médicalisation des sexualités dites dissidentes. Hantise de la perversion (XIXe : siècle moral et siècle de la psychiatrie qui traque les anormaux). [...]
[...] - Le besoin d'argent n'explique pas, à lui seul, le passage à l'acte (parfois même, il ne fait même pas partie des motivations). - La prostitution choisie témoigne très souvent d'un dégoût de soi, consécutif d'un traumatisme (sexuel d'un sentiment d'infériorité (ne pas se sentir digne d'autre chose), d'un isolement social, d'une fragilité psychologique, de représentations sociales déformées des modes de réussite. Il y a aussi la recherche de la mise en danger (pulsion de mort, comme pour les SDF). [...]
[...] Le sexe doit avoir une utilité sociale. Quatre domaines vont faire l'objet d'une attention et d'une exploration minutieuses par la psychiatrie : - le sexe des enfants (la masturbation) ; - la perversion sexuelle (et surtout les homosexuels hommes) ; - l'hystérie de la femme (dont le corps serait de façon pathologique saturé de sexe : le XIXe siècle va être très répressif contre les femmes poids de la morale, etc.) ; - la socialisation des conduites procréatrices (là, on est dans l'idéologie du corps utile). [...]
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