Rôle de la famille, système scolaire français, intégration sociale, méritocratie républicaine, diplôme
De nos jours, en France, l'école est considérée comme un modèle de l'égalité qui peut amener aux plus méritants la possibilité de profiter de l'ascension sociale. C'est un outil de la mobilité sociale fondé sur la méritocratie républicaine. Ce modèle a pour objectif de récompenser ceux qui ont fourni des efforts en les récompensant d'un diplôme certifié par l'Etat et qui permet de prétendre à une meilleure position sociale qui est ainsi reliée au mérite et non à l'origine sociale.
Le système scolaire français joue ainsi un rôle important dans l'intégration sociale comme dans la mobilité sociale, autrement dit le changement de statut social pour un individu.
[...] En outre, les diplômes ne garantissent pas l'ascension sociale. Hormis le capital culturel qui joue un rôle clé dans la réussite scolaire, Bourdieu met aussi en évidence l'importance du rôle du capital social de la famille qui est l'ensemble des relations sociales dont dispose un individu. Il suppose à la fois d'instaurer ces relations mais aussi de les entretenir. Ce carnet d'adresse et souvent hérité par la famille du nouveau diplômé. C'est-à-dire, que dans de nombreux cas, ce sont ces relations qui vont permettre au diplômé de trouver son premier emploi. [...]
[...] Ces inégalités scolaires peuvent aussi s'expliquer par l'analyse en terme de stratégie d'acteurs de Boudon. En effet, pour Boudon, l'école reproduit aussi les inégalités mais il y voit un choix rationnel, à travers la comparaison coût et avantages entre un emploi rémunéré et une année supplémentaire d'école, notamment d'études supérieures. Les individus vont surestimer les coûts de l'éducation et sous estimer les avantages donc les jeunes vont arrêter plus vite leurs études ou suivre des voies d'enseignement courtes. Le document 1 montre là encore que les enfants d'ouvriers se retrouvent très peu en Terminale S contrairement aux enfants de cadres, ces inégalités entre ces deux PCS s'amplifient d'autant plus dans les classes préparatoires. [...]
[...] Ces stratégies, différentes selon les familles parce que les intérêts ne sont pas les mêmes, débouchent sur des résultats scolaires différents. Pour Boudon, les acteurs (familles, élèves, enseignants) ont la possibilité de mener des stratégies personnelles, qui expliquent en partie les inégalités. Finalement, Boudon montre que même avec une réussite scolaire équivalente, deux enfants ne choisiront pas la même orientation car les familles apprécieront différemment les coûts, les risques et les avantages de l'investissement scolaire. Les stratégies individuelles des familles répondent à une logique rationnelle. Une certaine mobilité sociale est alors toujours possible mais de faible ampleur. [...]
[...] Ou au contraire les justifie-t-elle ? Pour répondre à cela, nous verrons dans un premier temps en quoi pouvons nous dire que l'école est un instrument important de la mobilité sociale. Puis, nous analyserons dans un second temps qu'il y a néanmoins une certaine égalité des chances. Enfin nous tenterons de démontrer que le diplôme ne garantit pas l'ascension sociale. Dans les pays occidentaux qui sont des sociétés démocratiques et méritocratiques, la position sociale doit être relié au mérite, c'est à dire à l'obtention de diplômes et non à l'origine sociale comme c'est le cas notamment dans les sociétés de caste qui repose sur une société de classe où le statut social est transmis, la mobilité sociale est alors impossible. [...]
[...] Cette massification scolaire conduit à l'augmentation du nombre des enfants issus de familles populaires à obtenir le baccalauréat. En effet, nous pouvons constater à travers le deuxième document que le nombre d'ouvriers obtenant leur baccalauréat ne cesse d'augmenter. La réduction des inégalités est particulièrement nette sur l'accès au niveau du baccalauréat : dans les générations des années des enfants de cadres étaient titulaires du baccalauréat, pour seulement des enfants d'ouvriers alors pour les générations nées entre 1974 et 1978, ces proportions sont respectivement de et comme le montre le graphe, le taux d'accès des catégories populaires a progressé plus fortement que celui des catégories les plus favorisées. [...]
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