Dans un article du Monde intitulé « Éduquer au XXIème siècle », et repris plus tard dans son livre « Petite Poucette », le philosophe Michel Serres s'interroge sur la transmission du savoir : « que transmettre ? Le savoir ? Le voilà, partout sur la toile, disponible, objectivé. Le transmettre à tous ? Désormais, tout le savoir est accessible à tous. Comment le transmettre ? Voilà, c'est fait » (SERRES, 2011).
[...] Cependant, à la lumière ce de premier développement, il est nécessaire de nous demander quel est réellement l'impact du numérique sur le rôle de l'enseignant et/ou du formateur ? Ainsi, dans une première partie, nous envisagerons comme étant positif l'impact du numérique sur le rôle de l'enseignant tandis qu'une deuxième et dernière partie cristallisera plutôt les critiques et le rôle limité de l'impact du numérique sur l'enseignant et/ou le formateur. Première Partie : L'impact positif du numérique sur le rôle de l'enseignant et/ou du formateur Il est nécessaire avant d'aller plus loin dans notre développement, de revenir sur la définition des TICE. [...]
[...] Ce dernier vise un certain nombre de buts (par exemple, l'apprentissage des élèves) et réalise des activités qui les prépare » (CHARLIER, HENRI, 2010). Oublier cette relation serait donc préjudiciable tant pour les élèves que pour l'enseignant et/ou formateur. Ainsi, en guise de conclusion, il est nécessaire d'envisager le numérique dans le champ éducatif comme un étant un medium qui bouleverse en profondeur les relations entre les élèves et l'enseignant. En ce sens, où l'attention de l'élève n'est plus seulement accaparé par l'attention de l'enseignant. [...]
[...] En effet, le plan numérique du gouvernement sur trois ans est coûteux dans sa mise en place. Nous ne savons pas si actuellement tous les établissements pourront en bénéficier. Qu'en sera t-il dans les milieux ruraux où le nombre d'élèves est limité ? L'autre source de critique renvoi au fait que les enfants, surtout à l'école primaire, doivent être encouragés à écrire avec un stylo afin de maîtriser au mieux l'écriture, et la prise de note qui sera essentiel pour leur futur. [...]
[...] De fait, il est nécessaire toutefois, de réaffirmer que le rôle de l'enseignant est toujours aussi central et important même s'il évolue. Ce propos est également confirmé dans le rapport ministériel de Jean Michel Fourgous. En effet selon lui, « à l'ère numérique, ( . ) il (le professeur) ne transmet plus seulement des connaissances mais, des « méta-connaissances ». Il doit enseigner à l'apprenant les méthodes permettant de passer du foisonnement d'informations qu'il trouve sur le web à la connaissance, le former à l'esprit d'analyse, la prise de recul, la prise de décisions, le travail de synthèse, le travail collaboratif, à l'innovation. [...]
[...] Ainsi, la transition est toute trouvée pour passer à notre seconde partie traitant de l'impact limité du numérique sur le rôle de l'enseignant. La génération dite des natifs numériques, c'est à dire des enfants nés après 2000, sont baignés quotidiennement dans le tout numérique, que ce soit dans leurs loisirs ou pour apprendre, lire, par exemple. La question est donc de savoir si la classe peut rester un lieu de résistance face à la massification du numérique au quotidien. C'est en ce sens que nous pouvons adresser des critiques concernant l'utilisation du numérique dans l'éducation ce qui nous amènera à considérer comme limité son impact auprès de l'enseignant et/ou formateur. [...]
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