Dans la pratique médicale et dans le soin infirmier a fortiori, la médiation interculturelle fait le lien entre l'équipe soignante et le soigné, dans des cas et circonstances spécifiques, et dans le but d'optimiser ou de faciliter la compréhension et l'écoute
[...] Or, il est à rappeler que, si la médiation doit respecter certains critères préalables, qu'il conviendrait d'ailleurs de définir dans une charte spécifique pour pleinement fonctionner, elle peut être utile non seulement au patient, pour faire valoir et entendre ses droits1, en particulier eu égard aux points 3 et 10 de la Charte garantissant que «l'information donnée au patient doit être accessible et loyale » (Charte de la personne hospitalisée, Ministère de la Santé, 2005) et que «la personne hospitalisée bénéficie d'un accès direct aux informations de santé la concernant » (Charte de la personne hospitalisée, Ministère de la Santé, 2005), ceci pouvant être étendu à tous les principes et droits énoncés. Mais elle est encore également utile au soignant, dans le but de faciliter la communicabilité des informations médicales. Rappelons encore qu'elle doit entrer dans un cadre préalablement défini : elle ne peut, par exemple, en aucun cas se substituer au soignant, qui, seul, dispose des compétences et de la formation nécessaire pour poser un diagnostic. Il est, par ailleurs, intéressant de se pencher sur la notion « d'intérêt général ». [...]
[...] Il s'agit d'une position délicate, celle du tiers aidant chacune des deux parties, et non pas l'une plus que l'autre. Dès lors, de nombreuses précautions doivent être prises afin de veiller au bon fonctionnement de la procédure, dans le respect culturel et psychique de tous Pour mener à bien sa ou ses missions de médiation, le médiateur doit, au préalable, présenter et garantir un certain nombre de caractéristiques. Par conséquent, il ne peut se montrer irrespectueux envers l'une ou l'autre partie car il a pour rôle de comprendre et de tisser le lien entre deux cultures qu'il doit comprendre et faire comprendre. [...]
[...] En aucun cas, en effet, il ne se substitue à l'une ou l'autre partie. De la même manière, il ne doit pas être intrusif : c'est-à-dire chercher à obtenir des informations supplémentaires non nécessaires ou qui outrepasseraient son rôle dans la pratique médicale ou bien se mettre dans une position visant à obtenir de tels droits. Il ne peut, également, être « rétenteur » d'informations, c'est-à-dire refuser de transmettre ou de divulguer, de sa propre autorité, certaines données. En effet, s'il est tenu au respect de la vie privée et à la confidentialité notamment à prpos du dossier médical d'un patient, il ne peut retenir ou conserver des informations utiles à la transmission et à son rôle de médiateur. [...]
[...] En France, elle émane du Ministre de la Santé et des Solidarités « La médiation culturelle dans les hôpitaux ou Comment rétablir la communication entre les patients d'origine étrangère et le personnel soignant » Latifa Es Safi, Cairn.info/revue-pensee-plurielle-2001-1-p- 27.htm. [...]
[...] MEDIATION INTERCULTURELLE 1. ”Nul ne saurait dire le bonheur d'entendre parler sa langue par une voix amie pour qui se retrouve étranger, isolé, perdu en exil” (Retour à Sefarad, Pierre Assouline). Dans la pratique médicale et dans le soin infirmier a fortiori, la médiation interculturelle fait le lien entre l'équipe soignante et le soigné, dans des cas et circonstances spécifiques, et dans le but d'optimiser ou de faciliter la compréhension et l'écoute, pour mieux informer, mais aussi traduire/interpréter, soutenir, encourager et en dernier lieu soigner le patient. [...]
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