La capacité à résister psychiquement aux chocs de la vie, à vaincre des situations traumatisantes lorsque tout porte à croire que l'on est condamné, est ce que l'on appelle en psychologie, la «?résilience?».
[...] En ce qui concerne les élèves immigrants, Kanouté, Vatz Laaroussi, Rachédi et Tchimou Doffouchi (2008) présentent une étude réalisée sur une trentaine d'enfants. Ont été croisés les regards des élèves, parents et enseignants sur les différents parcours. Le but poursuivi est de souligner les éléments assurant la réussite scolaire la plus certaine. Les enfants concernés par notre sujet sont non seulement immigrants mais également réfugiés. Ce public fait face à des discriminations, y compris dans l'environnement scolaire. Plusieurs des élèves interrogés ont connu des classes d'accueil, structure existant également en France. S'ajoute au stress scolaire celui de l'acculturation. [...]
[...] (2007). École et résilience. Paris: O. Jacob. Hurlington, K. (2010). Renforcer la résilience des élèves : le rôle des enseignants comme facteurs de protection. Toronto, ON : Secrétariat de la littératie et de la numératie. [...]
[...] Ici, notre sujet est à classer dans la dernière catégorie. Elle souligne l'importance du « leadership de la direction d'établissement, des attentes élevées envers l'accomplissement des jeunes, et d'une organisation pédagogique centrée sur l'apprentissage (Wang, Haertel et Walberg ; Dubet et Duru-Bellat ; Harris, Day et Hadfield, 2003). » L'accent est mis sur le résultat de la résilience et non sur le processus d'adaptation pur. Nous pouvons dégager de cet article deux nécessités : l'école doit se présenter comme un environnement propre à la résilience (attentes hautes des enseignants, bonne organisation pédagogique et direction efficace de l'établissement) mais l'enfant doit également saisir les éléments qui peuvent y conduire. [...]
[...] Hypothèses : Nous pouvons supposer que l'école n'est pas un facteur de résilience pour les élèves syriens et irakiens de Guyane. Au contraire, elle favoriserait la marginalisation. Une autre hypothèse possible est que les enseignants soient chargés de préjugés envers ces élèves, ce qui impacte leurs attentes et donc, les résultats obtenus. Enfin, nous supposons que les enfants réfugiés de guerre peuvent réussir scolairement sans pour autant guérir du traumatisme subi. Ce qui serait visible dans leur vie adulte qui, bien qu'elle puisse être réussie professionnellement, ne serait pas une vie optimale. [...]
[...] École et résilience chez les élèves syriens et irakiens de Guyane Qui n'a jamais connu un jour, un choc émotionnel ou un traumatisme dont il ne croyait pas pouvoir se remettre ? Selon moi, une telle situation est arrivée à beaucoup d'entre nous, à des degrés d'intensité plus ou moins élevés. Nous avons tous au moins une fois dans notre vie été confrontés à des situations qui nous paraissaient compliquées, insurmontables et inextricables. Pourtant, nous avons trouvé au moment opportun, la bonne écoute, la force, les ressources nécessaires pour pouvoir y faire face et aller de l'avant. [...]
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