La question du contenu des programmes d'enseignement a fait couler beaucoup d'encre et ce, encore aujourd'hui. Il s'agit de choisir quel savoir enseigner et pour quelle finalité : un savoir savant ou un savoir utilitaire ? Faut-il concilier les deux et si oui, comment ?
Pour le Petit Robert, les Humanités, du latin « Humanitas » ne renvoient qu'aux langues et littératures grecques et latines. Globalement, l'histoire de l'enseignement évolue, depuis le XVIIIe, d'une part vers une "francisation" progressive des Humanités (ou « lettres »), d'autre part les " lettres " évoluent globalement vers notre sens de " littérature " qui se différencie des " sciences " et de la " philosophie ". Et très vite, les Lettres n'englobent plus les sciences… Si avant on admirait les philosophes, aujourd'hui les « scientifiques » n'ont plus rien à envier aux hommes de Lettres.
[...] Le savoir savant n'est pas su. Si on reprend l'idée de 1969, où l'impératif du savoir savant ou savoir scientifique était à l'impératif de la personne, « dans le processus d'épanouissement de l'enfant » p 711. III/ Rappelons que la formation a bien trois pôles. On forme l'apprenant dans un but précis, lui donner une forme convenable selon les normes sociales. Privilégier La tête bien faite, repenser la réforme, reformer la pensée (Edgar Morin, Paris Seuil 1999.). Dans ce premier pôle, c'est l'acquisition d'un savoir qui importe, avoir un certain bagage intellectuel comme « assurance-vie » dans la société. [...]
[...] On parle de « méthode directe ». P _83 Le souci de la grandeur et de la domination est celui des représentants de l'Etat, dont les enseignants. Mise à part les langues vivantes, ‘importance est donnée aux enseignements scientifiques ou « nouvelles armes », car « le peuple le plus savant sera le peuple le plus victorieux ». On pense aux conflits internationaux qui impliquent une certaine maîtrise technique, une ingénierie, un savoir-faire, un pragmatisme pour la victoire du pays. [...]
[...] -II/Epistémologie dominante et hiérarchie des statuts des disciplines. -III/Le système du savoir scolaire comme déterminant de catégories de pensées. Commentaire: Mais, « qu'est-ce qu'une politique publique de l'enseignement? » Doit-on croire en l'existence d'un « système scolaire » affecté à un ensemble de décisions plus ou moins innovantes ou projets de réforme une fois encore pour une meilleure efficacité de l'éducation , une meilleure gestion du budget national ou encore un meilleur rendement diplôme-carrière?? Le problème qui se pose ici, et qui percute notre problématique est celui de l'étanchéité de ce système. [...]
[...] A quoi cela servira-t-il ? lui demande-t-on. – A savoir cet air avant de mourir. " (cité par Calvino, Pourquoi lire les classiques, Points Seuil, p.14) On observe une ambivalence entre un « beau » savoir, mais « inutile » et un savoir pratique et manquant. La sagesse (philosophique) ou le savoir des Hommes de Lettres est tourné au ridicule ici. Comprenons Les Humanités ( « belles Lettres » ou « beaux Arts ») sont données pour inutiles, voire dangereuses. [...]
[...] Inversement, le petit peuple serait voué aux travaux des champs. Une marque conservatrice dans le temps des modernistes « Le génie français » a une valeur sacrée et antique: « Défendant la réforme au Senat, le 15 mars 1900, Georges Leygues affirme La destruction de l'enseignement classique serait un crime contre la patrie elle-même. Cet enseignement est indispensable en France plus que dans tout autre pays (T.B. T.B. Ce sont les humanités qui ont formé notre génie (nouvelles marques d'approbation). [...]
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