anthropologie, culture, éducation, évolutions de la pensée, philosophie et culture, culture publique
L'école est un lieu primordial pour l'apprentissage de notions de base, mais qui permet également de véhiculer une quantité incroyable de valeurs tout au long de la scolarité. Elle est également le lieu où se développe le concept de socialisation, que cette dernière soit politique ou purement sociale. Les enfants et a fortiori plus globalement tous les élèves vont en classe dans une société que l'on considère aujourd'hui et depuis de nombreuses années comme multiculturelle et multilingue. L'enjeu politique est lié à celui de la reconnaissance à l'égard de tous les groupes représentés au sein de notre société.
[...] Nous vivons dans une société composée de codes, qu'ils soient moraux ou encore vestimentaires. Tout être qui ne cadre pas dans la « normalité » que constituent ces codes est vite mis à part et victime d'exclusion, ou pire de harcèlement. Parmi les discriminations liées à cet Autre que soi, dans les plus fréquentes, on note l'apparence physique, les préférences sexuelles, l'âge, les déficiences mentales et/ou physiques (le handicap), le racisme, le comportement, ou encore les opinions religieuses. L'identité est une chose difficile à définir que l'on soit un tout petit enfant, car celle-ci est encore en construction, ou un adolescent. [...]
[...] Tous ces devoirs et obligations constituent en quelque sorte une « culture commune », car tous les élèves sans la moindre exception doivent s'y soustraire. Peu importe leur culture et leurs idées, ils sont, au sein d'un établissement scolaire, peu importe leur niveau, soumis aux mêmes règles, ce qui tend à améliorer l'organisation et le développement de leur scolarité. Ces règles s'apprennent dès la maternelle, où les enfants découvrent bien souvent les règles de la vie en communauté pour la première fois. [...]
[...] L'altérité présuppose ouverture, compréhension et tolérance. Reconnaître les autres comme étant différent de soi s'est effectué un grand pas en avant dans le développement de son identité et de sa personnalité. Néanmoins, selon Jean Louis Lascoux, il y aurait une distinction à établir entre altérité et tolérance. « Avec la tolérance, ma liberté s'arrête là où commence celle des autres - justifiant le regard qui se détourne au nom de l'idée que je ne dois pas me mêler des affaires des autres ; avec l'altérité, ma liberté s'étend au travers de celle des autres - impliquant l'attention aux autres, le respect fondamental et l'ingérence dans les situations identifiées comme portant atteinte aux droits fondamentaux des hommes d'être eux-mêmes et chacun différent. » Force est de constater que la tolérance est subjective, puisque les individus n'ont pas ce que l'on appelle le même « seuil de tolérance », pour la même situation donnée. [...]
[...] Dans le domaine scolaire, l'objectif est bel et bien là, reconnaître une légitimité à toutes les formes de culture afin d'apprendre à en créer une qui permettrait à tout un chacun de se reconnaître, de s'épanouir et de se créer une identité propre basée sur le respect, la tolérance, mais également sur la connaissance de l'autre. Au niveau purement citoyen et a fortiori purement scolaire, il faut songer que le but est que chaque élève puisse avoir accès et puisse surtout se reconnaître dans cet ensemble de valeurs qui fondent les lois et plus globalement la République. L'apprentissage de cette culture au sein du milieu scolaire passe par le respect de la différence. C'est donc en cela qu'il ne s'agit plus seulement d'une culture dite politique, mais bien d'une culture politique environnante. [...]
[...] L'école est également le lieu où il pourra apprendre à s'affirmer, à se découvrir, à faire valoir ses choix. L'interculturalité implique un échange avec les autres, s'il n'y a pas d'échange, il n'est pas possible ni envisageable de construire quoi que ce soit de durable. B. La culture publique environnante Qui dit « environnant » sous-entend une culture qui serait la plus élargie possible, et qui saurait surtout répondre à des exigences multiples. En effet, une culture que l'on qualifierait de suffisamment vaste pour être « environnante » ne peut être uniquement définie comme celle d'un groupe social ou d'un peuple. [...]
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