Apprentissages, difficultés, Déconstruire, mécanismes, compréhension
« Je n'y arrive pas ! », « c'est trop dur ! », « je ne sais pas faire ! ».
Les expressions citées sont celles que les enseignants entendent lorsqu'ils sont face à des élèves qui se trouvent en difficulté face à la tâche demandée. Ces difficultés peuvent être de l'ordre du médical si l'élève présente un trouble ou un handicap particulier. Selon l'arrêté du 9 janvier 1989, le handicap est défini comme des « déficiences, incapacités et désavantages » pouvant être temporaires ou permanentes. La Loi d'Orientation du
11 février 2005, renforce le droit à l'instruction en permettant aux parents de scolariser leur enfant handicapé dès l'école maternelle. Sous l'appellation « troubles », sont regroupés les troubles des apprentissages (dyslexie – trouble de l'apprentissage de la lecture, dyscalculie – trouble des apprentissages des mathématiques…), mais aussi les troubles de l'attention (l'hyperactivité), du comportement (l'autisme), de l'intelligence et les troubles anxieux (la phobie scolaire).
[...] C'est un aspect qui a été beaucoup développé par Lev VYGOTSKY au XXème siècle avec le concept de zone proximal de développement qui est la différence entre le niveau atteint seul par l'enfant et le niveau atteint par le même enfant mais aidé par un adulte. Ceci se rapproche du concept d'étayage qui est le guidage d'un élève jusqu'à ce qu'il arrive à réaliser la tâche seul. Dans le même registre, il y aussi le tutorat qui est une relation asymétrique entre les élèves puisque celui qui détient le rôle de tuteur dispose de connaissances supérieures au tutoré. [...]
[...] Dans ce type de régulation, les élèves sont dépendants du maitre ce qui peut conduire à une baisse de motivation, la tâche étant vécue comme contraignante. Cependant le rendement final est généralement satisfaisant. Le mode coopératif, dans lequel l'animateur s'intègre au groupe en participant aux tâches. Tout le travail et l'organisation au sein du groupe sont soumis à délibération. L'esprit de groupe est assez présent, il y a une entraide et une collaboration entre les membres ainsi qu'une assez bonne motivation pour réaliser la tâche demandée. Le mode non-directif où l'enseignant présente le travail mais laisse la totale liberté aux membres. [...]
[...] Or selon Nadine GALIFRET-GRANJON l'imitation différée ne relève plus de l'imitation car l'élève se sert de schèmes déjà acquis La théorie de l'apprentissage social d'Albert BANDURA Selon Albert BANDURA, l'imitation est facteur d'apprentissage car l'individu observe les pratiques, les comportements des autres et qu'il reproduit les réussites. Quatre processus principaux sont présents. L''attention discriminative est importante dans le mesure où la seule exposition à des événements modèles ne garantit pas l'attention des sujets »61. En effet, les propres caractéristiques du sujet et celles du modèle (relations sociales, compétence dans la tâche observée ) vont déterminer l'attention que le sujet va porter à la situation. [...]
[...] Selon Jean PIAGET, il existe différents stades de développement chez les enfants (stade sensorimoteur, stade des opérations concrètes et stade des opérations formelles), chaque stade correspondant à une période d'âge. Jean PIAGET privilégie la symétrie de compétences entre les membres du groupe : c'est par le biais de rapports sociaux égalitaires qu'il faut voir le meilleur moyen, pour des personnes, de collaborer et d'apprendre ensemble »43. Pour Alain BAUDRIT (2005) c'est d'ailleurs l'une des caractéristiques qui permet de définir l'apprentissage collaboratif. Pour lui, une relation asymétrique entre les membres correspondrait davantage à un apprentissage de type tutoré/tuteur. [...]
[...] Le travail en groupe concerne seulement un regroupement d'élèves travaillant sur une même tâche mais sans interaction entre eux. Cela se rapproche des ateliers réalisés en maternelle ou des groupes de niveau/de besoin30. Au contraire le travail de groupe représente des élèves coopérant ensemble dans le but de réaliser un exercice. La coopération est essentielle : Apprendre en coopérant c'est apprendre avec les autres, par MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, Horaires et programmes d'enseignement de l'école primaire, Le Bulletin Officiel de l'Education Nationale, Hors Série, juin 2008, p MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, Le socle commun de connaissances et de compétences, Bulletin Officiel de l'Education Nationale, juillet 2006, pp. [...]
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