En un siècle, une question qui ne se posait pas : comment faire garder ses enfants? est devenue préoccupation de premier plan pour la majorité des familles sur une période plus ou moins longue. Les formes de garde d'enfants sont multiples et toutes ne sont pas contrôlées. « En France, 52% des enfants de moins de 3 ans sont gardés à domicile. Près de 12% sont scolarisés et 9% sont en crèche, 13% des enfants sont gardés par une nourrice agréée et autant à l'extérieur du domicile par la famille ou autre personne »(cf. FLORIN, Agnès, La scolarisation à deux ans et autre modes d'accueil p .34). La forme d'accueil à laquelle nous allons réfléchir est la scolarisation des enfants de deux ans à l'école maternelle. Cette forme d'accueil pour des enfants de cet âge est-elle bénéfique ou produit-elle des effets néfastes. Faut-il encourager cette scolarisation précoce? Ce choix de scolarisation draine une problématique à mon sens irréfutable : comment une scolarisation générale peut-elle être profitable au niveau individuel ? La scolarisation à deux ans peut-elle se concevoir comme une réponse pour l'ensemble de la population ? Ces interrogations auxquelles nous sommes confrontées sont très importantes car elles concernent la scolarisation des tous-petits qui est une population fragile, perméable. Alors que l'école n'est obligatoire qu'à partir de 6ans, on voit de plus en plus d'enfants faisant leur entrée à deux ans. En effet, c'est ce que j'ai pu constater à premier abord lors de mon stage dans une école maternelle située en Z.E.P (Zone d'Education Prioritaire). Or, on peut se demander si cette scolarisation massive en Z.E.P. est similaire dans les écoles maternelles non prioritaires. Ce stage a été un outil important permettant de placer la question de la scolarisation à deux ans au cœur du début mais aussi de se confronter au vécu quotidien des enfants dans le cadre scolaire. Ce débat ne se limite pas à dire « oui la scolarisation à deux ans est bien » ou « non elle n'est pas bien ». Le débat est plus poussé. Tout d'abord je développerai la problématique de la scolarisation des enfants de deux ans d'après mes lectures puis, je présenterai ma méthode c'est-à-dire mon lieu de stage et les données que j'y ai recueillies, en précisant comment. Bien évidemment des résultats ont été tirés de ces analyses, des résultats qui méritent d'être discutés par la suite pour répondre correctement à notre problématique.
[...] L'Ecole Maternelle a un engagement envers le petit enfant qui est d'être attentif à ses besoins. La confiance en lui même dépend et pour longtemps des résultats de ses premières initiatives. C'est pour cela que la première année de scolarisation est importante surtout pour un petit enfant qui est tel un verre vide à remplir. Il se définit comme un petit être perméable, dépendant de l'adulte, qui arrive difficilement à faire la distinction entre ce qui est bien et ce qui est mal. [...]
[...] Elle définit l'école comme étant un espace, l'espace naturel de l'enfant, car elle répond à ses besoins De plus, du fait que l'enfant se trouve parmi des enfants du même âge que lui, ceci créera une atmosphère favorable à l'entente et au jeu collectif. En outre, elle explique que le rôle de l'enseignant est approprié car il initie l'enfant à l'apprentissage. L'école maternelle se convertit donc en un véritable tremplin vers l'école primaire. Cependant, nous notons que l'auteur opposé à ce point de vue, A. Bentila, nous montre une vision différente de cette scolarisation précoce qui est mal organisée. Il décrit l'école comme l'ultime recours aux parents qui travaillent et qui accompagnent peu leurs enfants sur la route vers l'apprentissage linguistique. [...]
[...] Après mes trois jours d'observation, je suis passée du statut d'observatrice au statut d'observatrice active. Sans attendre que l'institutrice me le propose, j'ai profité qu'elle avait le dos tourné pour prendre un livre et réunir les enfants au coin lecture. J'ai demandé aux enfants de choisir un livre. Malgré qu'ils n'étaient pas tous unanimes, du fait qu'ils n'ont pas tous répondu à ce que je demandais et que certains réclamaient divers livres, j'ai prit le livre intitulé Le premier jour d'école de Petit Ours pour leur lire. [...]
[...] Non, ce serait trop facile. En effet, il se peut que ces petits de la crèche se sentent intimidés car ils sont dans un environnement qu'ils ne connaissent pas et que le comportement le plus simple est de s'adapter pour passer inaperçu. Ils s'adaptent car ils sont avec des enfants inconnus et plongés dans un univers moins familier qu'à la crèche, ils sentent la nécessité de déployer des efforts dans ces activités. De plus, le temps passé avec ces petits à la crèche est court. [...]
[...] Les collégiens de la classe de cinquième étaient plus intimidés que les enfants de la maternelle. Comme me l'a signalé l'institutrice d'une part, ces sorties dans les collèges ou autres lieux n'ont été amorcées qu'au mois de novembre. En effet avant cette période, les enfants étaient difficiles à accompagner. Nous avions mis beaucoup de temps pour nous rendre au collège mais aussi pour en revenir. D'autre part, le temps passé pour déshabiller chaque enfant a été important. Une fois prêts, les enfants pouvaient écouter les histoires qu'allaient leur conter les élèves. [...]
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