Dans notre société, on peut voir se dessiner aujourd'hui une école à deux vitesses : les écoles "des beaux quartiers" où les élèves évoluent dans un milieu favorisé et sont suivis par les parents opposées à celles des quartiers dits « difficiles », bien souvent classés Zones d'Education Prioritaire (ZEP), où règne la misère. Ces derniers arrivent avec un certain handicap socioculturel.
Or, créée en 1881 par Jules Ferry, l'école primaire est un cadre qui permet d'accueillir tous les enfants quelle que soit leur origine, afin de pallier les inégalités familiales et sociales. C'est une institution qui permet à chaque enfant de rompre avec le cercle familial et de construire lui-même son identité. Elle est aussi un lieu d'apprentissage des savoirs fondateurs de la citoyenneté et doit rester garante de l'idéal républicain : permettre à chaque enfant de devenir, par l'instruction, un citoyen libre et averti.
Cependant, son projet pédagogique doit aussi tenir compte des réalités de notre temps :
A l'heure où la quasi-totalité des élèves poursuivent leur formation au-delà de la scolarité obligatoire, l'école primaire a pour vocation d'être « une rampe de lancement » vers les études supérieures, elle se doit de leur donner les moyens de réussir.
A l'heure où les médias envahissent la société et nous submergent d'informations, l'école a pour objectif d'aider l'enfant à ordonner tous ces nouveaux savoirs de manière cohérente et méthodique.
A l'heure où la concurrence entre les pays développés pour comparer la performance de leur système éducatif fait rage, la France ne peut plus ignorer le retard de son système scolaire.
Dans un pays qui accorde autant d'importance et d'espoir dans son système scolaire, on ne peut envisager que 15% des élèves quittent aujourd'hui l'école avec de lourdes difficultés dans la maîtrise de la lecture, de l'écriture et du calcul. En 2008, avec les nouveaux programmes et la remise en cause des rythmes scolaires (avec le passage à la semaine de quatre jours), la volonté de changement s'affirme : il faut redynamiser notre système éducatif et l'adapter à notre société actuelle afin d'être plus performants et entrer dans le rang des "bons élèves".
Ainsi, il est intéressant de se demander dans quelle(s) mesure(s) les réformes du système éducatif, peuvent-elles être une solution à une école à deux vitesses ? (...)
[...] L'inspecteur d'Académie, directeur des services départementaux de l'Éducation nationale, met en place le dispositif après accord entre les écoles et établissements de la ZEP. Les écoles maternelles et élémentaires en bénéficieront au même titre que les collèges. Une procédure de gestion simple sera clairement indiquée aux directeurs d'écoles maternelles et élémentaires, à l'initiative de l'ordonnateur et de l'agent comptable de l'établissement support, dans le respect de la réglementation en vigueur. 2 Quels moyens sont mis en œuvre par l'Etat ? L'Éducation prioritaire en réponse aux difficultés scolaires. La politique de l'éducation prioritaire intervient dans les écoles où l'échec scolaire est le plus important. [...]
[...] - Changer le travail pour le rendre motivant (Modèle de Hackman et Oldham) : il s'agit de varier les types d'exercices (en calcul par exemple, résoudre des multiplications posées puis passer au jeu du furet : tous les élèves sont debout et sont interrogés à tour de rôle sur les tables, une mauvaise réponse les contraint de s'assoir, le dernier debout a gagné) et les modalités (en collectif, individuel ou en groupe). - L'Effet Pygmalion : il s'agit ici de procéder à un test. On place un élève dont les résultats sont plutôt faibles, avec un groupe d'élèves aux résultats plus élevés, l'élève se sent alors valorisé d'être dans ce groupe et se sent plus fort il est motivé et plus performant. Ses résultats se voient alors améliorés. [...]
[...] En effet, un élève motivé persévèrera plus qu'un élève qui ne l'est pas et utilisera alors plus de stratégies d'apprentissage et d'autorégulation, ce qui pourra avoir pour effet d'influencer sa performance (Pintrich et Degroot, 1990). La performance est bien un indicateur de la motivation 93). Ainsi, de nombreuses recherches telles que celles de Pintrich et de Schrauben (1992), démontrent que plus un élève est motivé et plus sa performance est bonne 93). Il est important de préciser l'influence qu'exerce la performance sur la motivation de l'élève. En effet, la performance devient pour l'élève comme une source d'information qui va influencer les perceptions qu'il aide lui-même et qui sont à l'origine de sa motivation 93). [...]
[...] 2 La remise en cause de la semaine de quatre jours et le débat sur les nouveaux rythmes scolaires envisagés. L'ancien ministre Xavier Darcos a supprimé il y a alors un an et demi, par décret, l'école le samedi matin, et le président de la République a alors imposé les quatre jours sans un report sur les autres jours de la semaine Avec 140 jours d'école, la France possédait l'année scolaire la plus courte d'Europe mais avec l'un des plus grands nombres d'heures de classe. [...]
[...] Les résultats sont plutôt satisfaisants étant donné que, la majorité du temps, plus de la moitié des élèves obtient plus de la moyenne. En ce qui concerne la maitrise de la langue, on constate que celle-ci s'est améliorée. Mais, certains élèves ne la maitrisent toujours pas et cela perturbe le travail général, comme par exemple la lecture des consignes, les explications de celle-ci La non-maitrise de la langue est un obstacle à l'apprentissage. Cela s'explique par leurs origines étrangères pour 90% des élèves qui fréquentent l'école. [...]
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