L'entrée à l'école primaire coïncide avec le début de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture. Cette initiation au langage écrit résulte de l'interaction de mécanismes fondamentaux assimilés avant et pendant l'apprentissage. Les enfants en difficulté en 1ère primaire sont nombreux, ils représentent entre 5% et 15% des élèves d'une classe. Parmi ces mauvais lecteurs, certains présentent des difficultés scolaires pouvant se résoudre avec le temps et un soutien individualisé. D'autres en revanche souffrent de troubles durables et
spécifiques de l'apprentissage du langage écrit communément appelés «dyslexie». Ces enfants présentent de nombreuses difficultés tant au niveau des prérequis neuropsychomoteurs, qu'au niveau perceptif et mnésique.
Nombre de documentations et d'ouvrages abordant la question de ce trouble prennent appui sur la persistance des lacunes afin de mettre en évidence l'importance d'une intervention précoce. Par ailleurs, de récentes recherches ont permis de délimiter avec précision les lacunes de ces enfants et par extension leurs besoins afin d'optimiser les prises en charge. Toutefois, rares sont les écoles proposant la mise en place d'un soutien et d'aides nécessaires à un apprentissage normal. La cause la plus fréquemment évoquée est
celle du manque d'information qui peut entraîner de l'incompréhension voire de l'intolérance. A l'image de l'enseignement spécialisé, un partenariat étroit entre le corps enseignant et les professionnels du paramédical permettrait à ces enfants de poursuivre leur apprentissage dans des conditions optimales et de développer leur potentiel. Certes le traitement de la dyslexie n'est pas du ressort de l'enseignant, cependant, sa contribution s'inscrit dans le traitement logopédique.
Partant des interrogations suivantes : Une méthode d'apprentissage unique, ne différenciant pas les élèves présentant des signes de dyslexie des élèves ordinaires est-elle envisageable ? Dans le cas contraire, quels soutiens peut-on mettre en oeuvre pour favoriser l'apprentissage et permettre le développement de leur potentiel ? Il nous semble important de rencontrer les enseignants de primaire afin de les sensibiliser à ce trouble et de créer un partenariat avec les logopèdes. (...)
[...] Mettre en évidence les accords verbaux et grammaticaux sur lesquels l'enfant 52 peut éprouver des difficultés. Revenir sur ces points au moment même de la dictée. L'objectif n'est pas de fournir les réponses mais d'attirer l'attention de l'enfant. Parvenir à aller outre ces lacunes peut le valoriser. pas hésiter à mettre au courant les autres élèves afin que ces derniers acceptent la mise en place des aménagements. --Proposer d'autres activités telles que des suites logiques ou des objets à retrouver au sein d'une image. [...]
[...] La littérature recense plusieurs modèles explicatifs de la reconnaissance des mots parmi lesquels se trouve le modèle à deux voies ; la voie sous-lexicale et la voie lexicale. Ces deux voies ne fonctionnent pas de manière autonome, les informations phonologiques issues des deux voies convergent vers un système phonologique de sortie unique. A. Le modèle de lecture à deux voies Ce modèle traitant des mécanismes de la lecture à diverses étapes permet de mettre en évidence les difficultés auxquelles sont confrontés les individus présentant des signes de dyslexie. [...]
[...] De cette première sollicitation, aucune école ne répondit de manière positive. Les motifs évoqués furent le manque de temps, le refus d'appliquer les aménagements scolaires par souci d'égalité entre les élèves ou encore le déni de la pathologie en question. De plus, certains instituteurs regrettèrent que les professionnels de la santé médicalisent à outrance un problème qui pouvait se résorber avec le temps. L'implication des logopèdes dans le système éducatif ne semblait pas être une alternative pertinente. Deux nouvelles écoles, pour lesquelles nous connaissions personnellement les institutrices, furent contactées au mois de janvier. [...]
[...] Ainsi, ces tâches évaluent davantage l'effet de connaissance lexicale. De plus, l'irrégularité ne portant que sur un graphème, il est possible que le traitement incomplet de ces concepts soit suffisant pour activer des entrées dans le lexique oral du lecteur. Pour pallier ces biais, des études basées sur le paradigme d'amorçage furent menées pour préciser la nature du codage orthographique chez les individus présentant des signes de dyslexie en opposition à des individus normo-lecteurs. L'effet d'amorçage est caractérisé comme étant [ ] l'influence de la présentation d'un événement sur le traitement d'un événement consécutif.» (De Collins et Loftus cité dans Delannoy (s.d.))17 L'influence se traduit par une facilitation lorsqu'un lien existe entre l'amorce et la cible, se manifestant par le temps de réponse et la précision des réponses effectuées sur la cible en fonction de la nature de sa relation avec l'amorce. [...]
[...] La construction du lexique orthographique repose à la fois sur l'effet de fréquence et l'effet d'analogie. Le premier effet illustre le fait que l'enfant mémorise les mots les plus fréquemment rencontrés. Or, l'application stricte des correspondances graphème-phonème ne permet d'écrire correctement que la moitié des mots du français. En effet, il semblerait que les relations entre la prononciation d'un mot et son orthographe soient moins consistantes que celles entre l'orthographe d'un mot et sa prononciation. Par exemple : le mot «bateau» peut s'écrire «batau» etc mais se prononcera toujours de la même manière. [...]
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