Le manque d’autonomie des élèves en filière STG est-il inéluctable ?

Résumé du document

Le bac STG est un bac technologique et non professionnel. Ce qui signifie que les élèves sont amenés à faire des études supérieures, le plus souvent en BTS mais aussi parfois en DUT et à l'université. Et contrairement au lycée, les étudiants vont devoir faire preuve d'autonomie et d'initiative. La prise de notes devra être maîtrisée car indispensable. Il est hors de question de noter tous les mots et encore moins que les enseignants dictent ou écrivent au tableau tous le cours ! Dans leurs recherches, les étudiants devront savoir travailler par eux-mêmes.
Force est de constater que les élèves que j'ai pu voir en stage en sont pour la plupart incapables.
En discutant avec les professeurs, j'ai cherché à comprendre si le comportement observé est normal pour des lycéens ou au contraire anormal.
De la même manière, j'ai voulu découvrir si cette attitude résulte d'un désintérêt des élèves ou s'il découle d'une conduite peut être trop protectrice des professeurs par rapport aux élèves. Mais surtout, j'ai cherché des réponses et des solutions pour pallier à ce problème.
Le manque d'autonomie des élèves en filière STG est-il inéluctable ?

Extraits

[...] Je viendrais juste de temps en temps vérifier l'avancement du travail et qu'ils ne partent pas hors-sujet. De manière à faciliter l'entente dans les groupes aux vues de la difficulté du travail demandé, je les ai laissé se mettre par affinités. J'ai donc inventé une entreprise de cosmétiques BIO actuellement active sur la zone Sud-ouest. Cette dernière souffre d'une grande concurrence sur le marché des cosmétiques, mais souhaite néanmoins conquérir le marché national (détail dans les annexes). Pour ce faire, elle va se lancer sur un marché inexploré : le papier toilette BIO. [...]

[...] Ceci m'est arrivé sur un TD où les élèves devaient créer une situation d'entreprise. L'exercice étant difficile, j'ai moi-même inventé une entreprise et son activité en précisant bien que ce n'était qu'une orientation pour les aider à démarrer. Quelle a été ma surprise de voir un groupe reprendre exactement mon plan, ma forme, en ne modifiant que le nom de l'entreprise et son secteur d'activité ainsi que quelques chiffres ! Il a vite fallu que je recadre les élèves concernés, je suis également allée vérifier que ce n'était pas le cas pour d'autres groupes. [...]

[...] Et au moment de les faire participer, certains étaient trop occupés à noter ou souligner pour répondre. A partir de là, j'ai fait une coupure et leur ai demandé ce qui les gênait. Ils m'ont répondu que je parlais trop vite ! J'ai essayé de leur faire comprendre qu'il était effectivement impossible de tout noter exactement et sans abréviations. D'où les astuces que je leur ai données en début de cours ! J'ai repris mon cours en parlant de plus en plus lentement, attendant régulièrement que tout le monde ait bien fini de noter. [...]

[...] J'ai aussi appris pas mal à apprendre quand on échangeait des idées plus que par la lecture ou des choses comme ça. Nelson, élève de 1ère STG, dans le cadre d'un TD en autonomie par groupe de trois sur le fonctionnement d'une petite ou moyenne entreprise. Il existe cependant un risque de paresse sociale c'est-à-dire que l'un des élèves d'un groupe profite du fait que les autres travaillent pour ne faire que le minimum, engendrant un sentiment d'injustice pour les autres. [...]

[...] Une personne prononce en moyenne 150 mots par minutes alors que nous ne pouvons en noter que 20 à 40. Il est donc évident que nous ne noterons pas tout ce qui est dit. Par conséquent, pour réaliser une prise de notes efficace, il est nécessaire de savoir séparer l'essentiel de l'accessoire, pour ne garder que l'essentiel : concepts clés, définitions, exemples pertinents, etc. Il ne reste plus qu'à savoir comment noter. Il existe différents styles de prise de notations pouvant être utilisés : - Le style télégraphique (n'écrire que certains mots dans la phrase et pas tous), - Les abréviations, - Les symboles. [...]