Dès leur entrée dans la société, la majorité des individus sont amenés à entrer en contact avec plusieurs langues. D'abord avec leur langue maternelle, qu'ils héritent de leur environnement familial et culturel, ensuite avec des langues étrangères, via les médias, les voyages ou encore l'école. Les politiques éducatives européennes et régionales poussent à l'apprentissage de ces dernières.
A ce titre, le conseil de l'Europe estime que le plurilinguisme permet la mobilité en Europe, l'intégration politique et sociale de tous les Européens et la création d'un sentiment d'identité européenne (Conseil de l'Europe). L'Europe compte actuellement 23 langues officielles (DG Communication de la Commission européenne, 2011). Il faut cependant ajouter celles issues de l'immigration ainsi que les nombreux dialectes régionaux.
[...] Nous voyons également en 2012 émerger le chinois dans certaines grilles horaires En d'autres termes, tout élève fréquentant une école reconnue de la Fédération Wallonie-Bruxelles se trouve face un choix de langues relativement restreint. Les écoles professionnelles et du technique n'ont pas la possibilité de proposer automatiquement des cours de langues dans toutes les sections (Courtois et al., 2006). Les différentes langues ne sont cependant, sur le terrain, pas représentées de manière équivalente. Dans l'enseignement obligatoire, ce sont le néerlandais et l'anglais qui sont les plus largement étudiés. Ils sont chacun enseignés à plus de la moitié des élèves du secondaire ordinaire de plein exercice. [...]
[...] En ligne : http://assembly.coe.int/Mainf.asp?link=http://assembly.coe.int/documents/AdoptedText/TA01/FREC1539.ht m Sägesser, C. (2008). La diversité culturelle : dossier 71. Bruxelles : Centre de recherche et d'information sociopolitique. Siguan, M. (1996). L'Europe des langues. Sprimont : Mardaga. Stengers, J. & Gubin, E. (2002). Histoire du sentiment national en Belgique des origines à 1918. [...]
[...] Au cours des nombreux débats autour de la question flamande, les flamingants affirment qu'il n'y a que l'enseignement en langue maternelle qui pourra renforcer l'esprit national. L'imposition de la langue française dans l'ensemble des écoles du pays apparaît désormais comme un risque de dénationalisation. (Stengers & Gubin, 2002) Il est cependant resté plus facile, et valorisant, pour les Flamands d'apprendre le français utilisé par leur propre bourgeoisie. Les Wallons, en revanche, n'avaient pas l'utilité d'apprendre le flamand au profit du français (Courtois et al., 2006). En juillet 1963, une nouvelle loi apparait concernant le régime linguistique dans l'enseignement. [...]
[...] ( ) Qui maitrise le verbe détient le pouvoir sur les choses (Courtois et al p. 37). Mais si la langue est un instrument de pouvoir, elle est aussi un instrument d'exclusion sociale. La langue permet de souder le groupe qui en est l'usager. Et donc, en corollaire, à exclure l'étranger du groupe. Et finalement à protéger les intérêts du groupe. ( ) L'effet social de ce recours étant de faire peur à l'autre, de le soumettre ou de l'empêcher d'exercer son sens critique (Courtois et al p. [...]
[...] Dans cette optique, comme le souligne De Swaan (Bourdieu et al., 2001), il est primordial d'enseigner de nombreuses langues européennes dès le plus jeune âge. Sans précision supplémentaire, le risque est que l'anglais soit choisi comme langue obligatoire. En revanche, si deux langues européennes, l'anglais et une seconde langue sont rendues obligatoires dès le début du primaire pour tout enfant européen, cela assurera la survie des langues européennes (Bourdieu et al p. 58). Cet apprentissage peut même n'être que partiel (Bronckart, 2005), la production orale et la compréhension étant prioritairement visées entre les citoyens européens. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture