Ce n'est qu'au second semestre que j'ai réellement commencé à comprendre ce en quoi consistait l'enseignement des sciences de l'éducation à l'université. Tout cela restait en effet très flou pour moi, car les sciences de l'éducation, bien qu'elles gagnent à se faire connaître (et plus encore par les temps de réforme qui courent) restent, il faut l'admettre une discipline plutôt confidentielle.
Et ce n'est pas pour rien. En effet, mes lectures ont pu confirmer que leur disparition totale en arrangerait plutôt certains, car j'ai pu découvrir que cette discipline constituait un réel contre-pouvoir en s'intéressant à des domaines tels que l'économie, la psychologie, la sociologie… et dérangent parfois les personnes où les instances qui voudraient faire perdurer les situations que les sciences de l'éducation viennent dévoiler en s'appuyant sur des résultats précis et chiffrés.
Mais que sont réellement les sciences de l'éducation. Commençons par le mot science. D'après le Petit Robert, l'une des acceptations pour science est : ensemble de connaissances, d'études d'une valeur universelle caractérisées par un objet (domaine) et une méthode déterminés et fondés sur des relations objectives vérifiables. Une science est également caractérisée par le fait qu'au niveau de l'aspect organisationnel, elle va passer par un certain nombre de dispositifs institutionnels : la recherche en laboratoire, l'existence d'équipes de recherche, la mise en place d'un dispositif de formation, la diffusion des savoirs par des dispositifs de publication.
Mais les sciences de l'éducation sont bien mal loties. Simplement concernant le dernier point, la Revue française de pédagogie publie des résultats d'études scientifiques concernant l'éducation mais n'est pas spécifique aux sciences de l'éducation. Il existe un réel problème au niveau de la reconnaissance de cette discipline.
Les sciences de l'éducation existent institutionnellement, elles forment d'ailleurs la 70e section du CNU (conseil national des universités) et les enseignants s'organisent dans l'association des enseignants chercheurs en sciences de l'éducation (AECSE) qui joue un rôle fondamental dans leur existence, mais la recherche ne se fait qu'au sein de structures universitaires.
En effet, elles n'apparaissent pas dans les grands organismes de recherche comme le CNRS (Centre national de la recherche scientifique). Elles n'étaient pas reconnues en tant que discipline et aujourd'hui alors que l'organisation s'y fait plutôt autour de grands thèmes, il est essentiel de savoir que ni les mots éducation ni formation ne sont retenus parmi les mots-clefs.
Pour B. Dantier, les sciences de l'éducation, avec les méthodes pédagogiques qu'elles développent sont rejetées par l'école car elles ôtent à son enseignant sa toute-puissance. Selon lui, elles s'opposent au monopole du pouvoir aussi bien politique qu'éducatif. Monopole que souhaitent conserver les idéologues scolaires car lorsqu'on possède le pouvoir dans un système, on souhaite toujours évincer ceux qui remettraient notre légitimité en question, les semeurs de trouble qui questionnent et déstabilisent.
Ceux qui risqueraient de faire vaciller ce dit système. B. Dantier nomme cette situation « le pouvoir aristocratique des idéologues scolaires contre le pouvoir démocratique des sciences de l'éducation ». Aujourd'hui, les chercheurs en éducation sont plutôt ignorés par le ministère. Par exemple, nombre d'entre eux ont été jusqu'à signer l'appel des 19 pour demander le retrait d'un projet de Xavier Darcos sur les nouveaux programmes de primaire. En effet, ils doutent que ces programmes aient été conçus avec des scientifiques comme le prétend le ministre et dénoncent l'ignorance de leur travail.
[...] Alors ce qui compte pour eux c'est la réussite de leur enfant. Ils voient pas du tout qu'on est quand même une classe et qu'il faut s'adapter à la classe. Est-ce que vous conseillez aux élèves les méthodes de travail pour faire les devoirs ? Ah ben oui, je leur donnais des pistes mais j'leur disais toujours : "si vous y arrivez autrement, vous faites autrement". Et aux parents aussi, ils pouvaient demander et puis je pouvais leur proposer certaines choses s'ils veulent le faire autrement c'était possible. [...]
[...] D'ailleurs, le seul et unique silence que contient l'entretien est également à considérer comme la preuve de cet aplomb. Et ce d'autant plus qu'il ne semble pas symboliser une réticence franche à répondre ou l'ignorance, puisqu'il est suivi finalement de la réponse à la question initialement posée. Bien au contraire, il montre que la question à laquelle il fait écho nécessite le choix des mots comme si elle était délicate En effet, l'unique silence est d'autant plus remarquable qu'il porte sur la question de la réforme ou l'abrogation de la circulaire interdisant les devoirs écrits à la maison. [...]
[...] il avait travaillé, à ce qu'il m'a dit il avait un mal de tête pas possible, il avait travaillé le samedi après-midi, le dimanche matin et le dimanche après-midi, et le lundi matin il avait mal au crâne, eh euh il en pouvait plus et euh il avait tout le temps des maux de tête, et j'ai convoqué les parents pour leur dire que euhffff, il fallait y'aller molo parce qu'il n'en pouvait plus. C'est exceptionnel quand même mais euh il y a de tout en fait. - 20) Que penses-tu des parents qui donnent comme ça des devoirs supplémentaires à leurs enfants ? [...]
[...] Je ne la trouve pas bonne du tout. Je crois que les parents devraient laisser ben, s'intéresser un peu mais pas obliger de faire des choses Quelle était l'attitude des parents envers les devoirs ? Ben, en général ils demandaient souvent que j'en donne plus Ah bon ? Oui. Comme ça je pense qu'ils étaient tranquilles aussi de leur côté. Je leur disais non, que les enfants ont déjà travaillé 6 heures dans la journée encore 20 minutes à la maison et ça suffit. [...]
[...] Mises en corrélation des variables qui pourraient confirmer l'hypothèse qui veut qu'il soit possible de remettre en cause les désavantages des devoirs III.1.D. Mises en corrélation des variables qui pourraient confirmer l'hypothèse voulant que les parents approuvent que les professeurs des écoles donnent des devoirs à leurs enfants .19 III.2. Validation des hypothèses III.3. Argumentation et discussion III.3.A. Remise en cause de notre résultat concernant l'infirmation des arguments démocratiques en défaveur des devoirs écrits III.3.B. Remise en cause des réponses des parents concernant l'abrogation de la circulaire interdisant les devoirs écrits L'enquête par entretien I. [...]
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