Notre groupe de travail se compose de cinq étudiantes portant un intérêt certain pour le champ du handicap. Nous avons, en effet, choisi cette thématique en fonction de nos lieux de stage (CMP, CMPP, ITEP …) et de nos expériences professionnelles antérieures (AMP, éducatrice, animatrice …). De surcroît, l'apport théorique dispensé au centre de formation était, de notre point de vue, fort intéressant et a également retenu notre attention. Pour toutes ces raisons, nous avons eu envie d'approfondir une des problématiques relatives au handicap.
On entend par handicap « toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant ». Pour la première fois, la loi du 11 février 2005 « pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » énonce clairement ce qu'est le handicap. Elle a également apporté des évolutions fondamentales en matière de scolarisation, question que nous souhaitons approfondir dans cet écrit.
Nous avons, en effet, choisi d'aborder la politique d'intégration scolaire des enfants handicapés. Selon le sociologue Joël Zaffran, parler d'intégration scolaire, « c'est supposer le déplacement d'un enfant, jusque là, maintenu à l'intérieur du système d'éducation spécialisé et ségrégatif, vers une structure scolaire plus ouverte ». Selon nous, il s'agit bien d'une politique sociale dans la mesure où la volonté des pouvoirs publics est de favoriser un accès à l'enseignement pour tous afin de renforcer le principe d'obligation scolaire et de lutter contre les discriminations. Nous nous intéresserons donc aux enfants handicapés âgés de 6-16 ans, concernés par l'obligation scolaire. Ce choix nous permettra de réfléchir à la place qu'occupe ou pourrait occuper l'assistante sociale dans la scolarité de ces enfants.
Notre travail s'articule en trois grandes parties: dans un premier temps, nous présenterons notre politique sociale dans sa globalité et nous montrerons comment elle a évolué au fil du temps. Nous aborderons ensuite les logiques partenariales à l'œuvre depuis la loi du 11 février 2005 et nous réfléchirons à la place qu'occupe l'assistante sociale. Enfin, nous ferons état à partir d'un exemple de stage, des limites liées à l'intégration des enfants handicapés en milieu ordinaire.
[...] Ce dossier d'évaluation est un document unique qui suit la personne handicapée du début à la fin de sa prise en charge. Il est composé d'environ 30 pages dont 18 concernent la notice d'utilisation. La partie commune renseigne sur l'identité, l'environnement et le projet de vie de la personne handicapée quel que soit son âge et sa demande. À ce titre, il est signifié aux professionnels travaillant avec cette personne et sa famille (Médecins, travailleurs sociaux, enseignants, psychologues . ) de transmettre, sous pli cacheté, les informations utiles à l'orientation qui sera proposée par la MDPH. [...]
[...] Avant la scolarisation, quels partenaires solliciter ? Alors que la loi de Février 2005 se propose de simplifier les démarches administratives permettant l'intégration des enfants handicapés en milieu scolaire ordinaire par la mise en place d'un réseau partenarial important, il est intéressant de constater que, sur le terrain, les difficultés sont prégnantes tant pour les familles que pour les professionnels. Nous nous proposons donc de vous présenter l'ensemble des démarches administratives pour scolariser les enfants ainsi que les professionnels intervenant dans cette prise en charge. [...]
[...] À cette époque, l'Education Nationale affirme sa volonté de prendre en charge les jeunes handicapés ou en grande difficulté. Son effort se traduit par la création de structures tels que les IMP (Institut Médico-Pédagogiques) et des IMPRO (Institut Médico PROfessionnel) en 1951. Les CMPP (Centre Médico Psycho-Pédagogique) seront, quant à eux, crées en 1956. L'objectif de toutes ces structures médico- sociales[3] est de prévenir le handicap, d'en réduire l'importance et d'en limiter les effets. Entre 1940 et 1970, une notion plus fédératrice que les précédentes va émerger : celle d'enfance inadaptée Elle est utilisée pour caractériser certains enfants en décalage par rapport cette norme sociale, familiale, scolaire et professionnelle. [...]
[...] Cependant bien qu'inscrit dans une école, l'enfant handicapé ne la fréquente pas systématiquement. De surcroît, fréquenter un établissement ne garantit pas forcément l'intégration. Intégrer a donc un autre sens que celui de scolariser et suppose de nombreuses conditions : L'intégration des enfants handicapées passe dans un premier temps par l'évolution des représentations que chacun peut avoir du handicap. C'est alors reconnaître les potentialités de ces enfants et les considérer dans leur individualité. En effet, il serait nécessaire, aujourd'hui, de ne plus parler du handicap, mais bien des handicaps. [...]
[...] Elle reconnaît alors à chaque enfant handicapé le droit de s'inscrire dans l'école de son quartier. La loi de 2005 vient renforcer la loi de 1975 Alors que la loi du 30 juin 1975 avait pour objectif de définir le statut du handicapé, celle de 2005 se centre, quant à elle, sur la question de la participation des personnes handicapées à la vie sociale. Elle tend à remplacer la notion d'intégration par la notion de «scolarisation Cette loi, appliquée depuis le 1er janvier 2006, met donc l'accent sur la notion de citoyenneté Chaque enfant handicapé est avant tout un citoyen et doit pouvoir prétendre aux mêmes droits que n'importe quel autre enfant. [...]
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