école, système scolaire, punition, sanction, élève, institution, enquête de terrain, éducation, durkheim, prairat, échec éducatif
Au début de l'année, il a été demandé à tous les étudiants de choisir un sujet de recherche, dans le cadre de l'unité d'enseignement « Méthodologie de la recherche », afin de réaliser un mémoire pour la fin de l'année. Ce mémoire devait évidemment s'inscrire dans le domaine des sciences de l'éducation, mais aussi selon une discipline et une thématique choisie au préalable, et pouvait être réalisé seul, ou en groupe. Afin de choisir au mieux notre travail de recherche, il nous a été demandé d'assister à quatre cours magistraux, présentant pour chacun d'eux une approche méthodologique spécifique à chaque discipline enseignée, et où il fut proposé des thèmes et des sujets de recherche pour le mémoire. Suite à ces enseignements, nous nous sommes concertés et nous nous sommes rendu compte qu'un des thèmes nous intéressait tous trois particulièrement : il s'agissait de « L'autorité et la sanction », proposé dans le groupe de travaux dirigés « Les valeurs de l'éducation ».
[...] * A la question «Considères-tu que ta maitresse ou ton maitre est sévère ? Pourquoi la plupart ont répondu négativement, en ajoutant même qu'il ou elle était «gentil(le)», terme s'opposant en partie à celui de sévérité. La gentillesse est la qualité de quelqu'un qui est aimable et bon, alors que la sévérité symbolise un caractère ou un comportement dépourvu d'indulgence, austère. Toutefois, certains ont ajouté qu'elle n'était pas sévère mais qu'«elle criait», tout en justifiant qu'il ou elle avait raison («elle crie mais c'est normal quand ils font les idiots», «elle donne des punitions quand on le mérite»). [...]
[...] Elle est un moyen qui permet l'émergence de la liberté tout en pointant l'individu sur les conséquences des ses actes. Philippe MEIRIEU disait : Sanctionner, c'est bien en effet attribuer à l'autre la responsabilité de ses actes et contribuer à son éducation en créant chez lui progressivement cette capacité d'imputation par laquelle sa liberté se construit. Celui qui a commis la faute n'aura peut-être pas agi de son plein gré, il aura peut-être été le jouet de l'influence de son entourage ou, simplement de ses impulsions . [...]
[...] * A la question «Est-ce que, selon toi, la punition est indispensable ? Et pourquoi les réponses convergent toutes vers le et ils l'expliquent par le fait que «sinon on ferait n'importe quoi», ça serait le bazar», maitresse est obligé de punir si elle veut quelque chose (exemple : le silence)». Certains n'ont pas pu l'expliquer, comme si pour eux la punition était normale et obligatoire. * A la question «Penses-tu qu'il existe d'autres moyens pour remplacer la punition? Et lesquels les élèves n'ont pas su tellement répondre à cette question et il en ressort que des réponses négatives sans vraiment d'explications ou des réponses «hors-sujet» telles que a que les mots sur le cahier rouge» ou pense pas c'est le seul moyen, aller chez le directeur mais c'est aussi une punition mais plus grosse!» 1.2 Commentaires et synthèse : Ces entretiens montrent, dans l'ensemble, de nombreuses similitudes dans le contenu des réponses (les entretiens ayant été faits séparément) mais aussi quelques divergences. [...]
[...] Toutefois, comme pour la plupart des individus, les enseignantes décrivent la sanction dans son aspect négatif, réprobateur et disciplinaire alors que la punition est plus subjective, et la sanction en tant que récompense est quasiment oubliée. Dans la pratique quotidienne, à l'école primaire, il ne semble pas y avoir de réelles différences concrètes entre ces deux termes. Ces entretiens recouvrent beaucoup de points communs dans les opinions des enseignantes mais aussi de nombreuses divergences. En effet, pour les enseignantes, la sanction ne parait pas indispensable, même s'il elle est utile et parfois efficace. Elle reste pourtant une pratique courante dans le milieu scolaire ! 2. [...]
[...] * A la question Ressentez vous l'application d'une sanction scolaire comme un "échec éducatif"? Pourquoi ? les enseignantes ont, dans l'ensemble, répondu par la négative car, pour elles, il s'agit aussi d'un apprentissage [donc] l'erreur est possible et la sanction [ ] participe à la structuration de l'élève mais surtout ça reste des enfants qui se construisent en testant les règles, les barrières qu'on leur donne L'une d'elle considère même que les enseignants sont là pour instruire et non pour éduquer [ ] Néanmoins, quelques unes ont répondu oui à cette question en expliquant que si [elle] applique une sanction, c'est que la règle n'a pas été entièrement intégrée ou Oui parce qu'on peut parfois penser qu'en expliquant les règles aux enfants et qu'en passant par le dialogue tout se passera bien. [...]
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