Comment faire du temps de correction des devoirs un moment d'apprentissage ?

Résumé du document

Ce mémoire professionnel réalisé par un enseignant de mathématiques propose des pistes pour faire du temps de correction en classe un moment d'apprentissage.
Il propose des clés pour repérer les erreurs et adapter la correction à chaque élève, ainsi que des astuces pour les motiver et les impliquer dans ce travail.
Ce mémoire de 38 pages (avec annexes et bibliographie) nous décrit et analyse avec soin plusieurs dispositifs mis en place concrètement dans une classe de quatrième.

Extraits

[...] Par exemple, je pourrai faire la correction d'un devoir quelques semaines après avoir rendu la copie, à un moment de l'apprentissage où revoir certaines notions serait profitable à un nouveau chapitre. Ainsi, se remémorer le produit des nombres relatifs serait bénéfiques lors de la multiplication des fractions, ou revoir le calcul littéral quand on résout des équations. Le premier avantage serait qu'au lieu de prendre le temps de correction comme une fin de chapitre inutile aux yeux des élèves puisque la note là, elle viendrait plutôt en point de départ d'un apprentissage. En plus, les élèves auraient plus de recul sur le résultat. [...]

[...] Certains élèves prenaient beaucoup de temps à réfléchir au tableau, ou pour donner la craie. Cela mériterait d'être mieux cadré. Un élève s'est permis de lancer la craie plutôt que de la donner Le rendu des copies avait été fait la séance précédente et aucune allusion n'a été faite, cependant en fin d'heure j'ai donné un polycopié pour une correction complète de leurs sujets. e. autres approches J'ai fait le même genre de démarche pour remettre à profit les exigences en terme de rédaction dans un exercice impliquant le cosinus et le théorème de Pythagore, l'un des exercices était juste bien qu'un peu léger en terme d'explication, l'autre comportait une erreur. [...]

[...] Cela paraît finalement peu profitable de donner à tous la même correction. De plus, je me suis rendue compte à travers mes lectures et ces expériences que les élèves étaient beaucoup trop passifs et qu'il allait falloir plus les impliquer dorénavant dans cette correction. L'une des solutions serait de garder le même genre de correction mais en interpellant beaucoup plus largement l'ensemble des élèves mais le risque selon moi serait alors de trop les encadrer, de ne réveiller certains esprits que quelques secondes lors d'une intervention du type Marine, à ton avis, quel calcul fait-on ensuite ? [...]

[...] objectifs prévus Je voulais faire du travail de groupe pour gérer mes corrections, cela m'a paru logique de par la diversité de mes élèves et de leur satisfaction de travailler ensemble. Le but était de faire des groupes de trois ou quatre élèves (pas plus pour éviter les débordements) qui travailleraient sur le type d'erreurs qu'ils avaient commises. Ainsi, ce travail se ferait par groupes homogènes. b. démarche et déroulement prévu Ce dispositif me demandait une préparation assez importante : relevés des types d'erreurs ou des difficultés de chacun des élèves, élaboration des groupes, création de fiches de travail pour l'entraînement des élèves sur des points particuliers. [...]

[...] En effet, sans le cheminement et le tâtonnement réalisés habituellement sur des brouillons, l'élève ne peut pas toujours suivre et comprendre la démarche mise en place pour résoudre le problème. Il faut donc éviter de trop vouloir mâcher le travail, et prendre plus le temps sur la réflexion initiale et se poser les questions : Que nous dit l'énoncé ? Comment peut-on aborder cet exercice ? Quels outils peuvent être utilisés ici ou aimerait-on utiliser ? Que manque-t-il alors ? [...]