Didactique, littérature, Sophocle, Sénèque, Oedipe, mythe, mythologie, théâtre romain, théâtre antique, antiquité grecque, héros tragique, destin, tragédie grecque, Freud, tragédie, Corneille, cours de latin, cours de grec
Le mythe d'Oedipe est essentiellement connu du grand public, au XXe siècle, à travers l'utilisation théorique qu'en a faite l'inventeur de la psychanalyse, Sigmund Freud, pour forger le concept de « complexe d'Oedipe ». Selon Freud, le petit garçon, dans sa phase dite oedipienne, est amoureux de sa mère et rival de son père dont il craint les représailles sur le mode d'une castration. Quand l'enfant dépasse cette phase en entrant dans l'acceptation de la relation sexuelle de ses parents, il atteint la résolution du complexe, seule voie selon Freud pour accéder à l'âge adulte à une sexualité équilibrée. Cette thèse, dont la version inversée chez la fille supposée éprouver « l'envie du pénis » qu'elle n'a pas, laissait sans interprétation satisfaisante les modalités de la sexualité féminine, considérée d'ailleurs de son propre aveu par Freud comme un « dark continent », un « continent noir », inexploré. Depuis les écrits de Freud, de nombreux psychanalystes ont mis en avant le fait que le premier objet d'amour, chez la fille comme chez le garçon, est la mère. Au XXIe siècle, la théorie de Freud a un peu perdu de sa renommée. Toujours est-il que celui-ci avait été bouleversé par la lecture de l'Oedipe Roi de Sophocle, ainsi d'ailleurs que par l'Hamlet de Shakespeare, dont l'intrigue contient des points communs avec celle de Sophocle.
Avant cette mise en lumière si particulière du mythe d'Oedipe par Freud, celui-ci a traversé les temps. Avant Sophocle, d'abord, puisqu'Oedipe est évoqué par Homère et que les Grecs connaissaient tous, grâce aux chants épiques perdus, les grandes lignes de son histoire, qui semble se diviser en deux branches : Oedipe et le sphinx d'une part, Oedipe condamné par la malédiction des Labdacides à tuer son père et coucher avec sa mère, d'autre part. La fin de l'histoire varie selon les versions, sans doute plus nombreuses que celles qui nous sont parvenues. Pour les uns il garde son trône à Thèbes, pour d'autre il meurt, et pour Sophocle, et à sa suite Sénèque, il s'aveugle et poursuit un chemin errant, guidé par sa fille Antigone. Cette dernière est elle-même un personnage bien connu des Grecs, et de nombreuses aventures lui sont attribuées. Dans cette diversité, plusieurs faits font l'unanimité: Oedipe a résolu l'énigme du sphinx, il a tué son père et partagé la couche de sa mère. Victime du Destin implacable, il suscite la pitié, voire l'affection, et continue à faire partie des héros associés à plusieurs villes grecques.
[...] Quels éléments du texte de Sophocle sont absents chez Sénèque? (la personnification de la peste en déesse du mal, les deux références religieuses à l'Enfer, l'absence - considérée comme impie chez les Grecs - de cérémonies de deuil). Quels éléments Pasolini a-t-il trouvé chez Sophocle pour montrer la peste dans son film? (les « morts sans nombre »). Qu'a-t-il ajouté? (les corps marqués par la peste, les oiseaux, les voleurs, les pendus) Etude comparée d'Oedipe Roi et de Edipo Re de Pasolini (On peut bien sûr sélectionner un nombre limité de traductions, ou aborder moins de thèmes) SEQUENCE cours général à partir de la première partie (ne pas expliquer pour l'instant qui est Pasolini et quels sont les significations de son film) SEQUENCE les élèves établiront le résumé de la pièce de Sophocle (voir exploitation didactique 1). [...]
[...] Scène Voulant sauver Dircé, Thésée annonce à Jocaste qu'il est son fils. Longue tirade sur l'impuissance des hommes face au destin tracé par les dieux. Acte IV, scène Thésée fait croire un instant à Dircé qu'il est son frère, puis il lui révèle son stratagème , soufflé par Tirésias pour la sauver. Et Phorbas vient de révéler que le fils de Laïus et Jocaste est à Thèbes. Scène II: Jocaste annonce à Thésée que Phorbas a parlé. Il connaît le nom du fils de Laïus. [...]
[...] La notion-même de mythe date du XIXème siècle, et c'est au XXème siècle que les recherches et réflexions se sont multipliées. Claude Levi-Strauss, Mircea Eliade, Pierre Grimal, Robert Graves, Jean-Pierre Vernant, Georges Dumézil, et bien d'autres, ont réfléchi sur le mythe, et proposé différents éclairages. Mircea Eliade souligne la complexité de la notion: « Il serait difficile de trouver une définition du mythe qui soit acceptée par tous les savants et en même temps accessible aux non spécialistes. D'ailleurs, est-il même possible de trouver une seule définition susceptible de couvrir tous les types et toutes les fonctions des mythes, dans toutes les sociétés archaïques et traditionnelles? [...]
[...] Nous n'avons pas de vestiges des théâtres du V ème siècle, probablement construits en bois. Les théâtres antiques de pierre que nous connaissons, à Corinthe, Epidaure, Ephèse, Delos, Syracuse, etc. sont des constructions du IV ème siècle ou de la période hellénistique. La disposition du dispositif théâtral est cependant connues. L'espace scénique était composé de l'orchestra, lieu circulaire où se plaçait le choeur, et, en surplomb, de la skéné, bâtiment en bois à l'allure de palais, qui servait de coulisses. [...]
[...] Voilà ce que les Grecs ignoraient hier encore, pour ainsi dire. Car Hésiode et Homère ont vécu, je pense, quatre cents ans au plus avant moi; or ce sont leurs poèmes qui ont donné aux Graces la généalogie de leurs dieux et leurs appellations, distingué les fonctions et les honneurs qui appartiennent à chacun, et décrit leurs figures. »3 Il y a d'autre part continuité historique entre la période mythologique reculée dans un temps mythique et la vie contemporaine des Grecs. [...]
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