L'étude que nous avons réalisée porte sur l'analyse des actions mises en œuvre par les tuteurs dans le cadre d'un projet collaboratif mené à distance. Le projet collaboratif mené à distance que nous avons choisi est la session 2004-2005 du projet Learn-Nett . Le projet Lean-Nett existe depuis 1997, il regroupe plusieurs universités européennes. Il a notamment comme objectif de sensibiliser les étudiants à une utilisation des TICE . Pour ce faire ceux-ci réalisent un projet en groupe autour d'un thème choisi ayant un lien avec le domaine de l'éducation. Ces groupes comprennent des étudiants issus d'au minimum deux universités participantes au projet. De plus, tout au long de la formation, chaque groupe est encadré par un tuteur. La session 2004-2005 de Learn-Nett comprenait une soixantaine d'étudiants issus de quatre universités. Ces universités sont l'Université de Mons-Hainaut, l'Université de Liège, l'Université Catholique de Louvain la Neuve et l'Université de Genève. Les étudiants ont été répartis dans douze groupes et chacun de ces groupes était encadré par un tuteur différent. Les tuteurs proviennent aussi des différentes universités participantes à Learn-Nett 2004-2005. Ce sont soit des enseignants, soit des étudiants ayant déjà participé à Learn-Nett. Afin d'encadrer au mieux les étudiants, tous les tuteurs de la session Learn-Nett 2004-2005 ont reçu une formation commune. Cette formation, d'une durée d'une journée, s'est déroulée à Liège pour les tuteurs provenant des universités belges et à Genève pour les tuteurs provenant de l'Université de Genève. Au cours de cette formation, la plate-forme de travail Galanet leur a été présentée. De plus, les tuteurs ont pu discuter et s'exercer sur les différentes pratiques de tutorat susceptible d'être mise en œuvre dans le dispositif. A la suite de cette journée de formation, tous les tuteurs ont reçu « Le guide pédagogique de la session Learn-Nett 2004-2005 » où se trouvait notamment une série de treize rôles et fonctions qu'ils devaient mettre en place afin d'encadrer au mieux le groupe d'apprenants dont ils avaient la charge.
[...] Nous nous sommes basés uniquement sur les échanges asynchrones car, seules les données de ceux-ci sont totalement sauvegardées dans Galanet. De plus, les forums sont des lieux qui permettent aux individus de s'engager dans le groupe, de collaborer et de participer activement aux activités (Henri et Lundgren- Cayrol, 2001). Ils sont donc le point central d'un processus de collaboration à distance. Les messages asynchrones obligent les émetteurs, ainsi que les tuteurs, à mieux structurer et identifier leurs messages (Rodet, 2003). [...]
[...] - Les rôles et fonctions exercés par les tuteurs varient-ils en fonction des phases ? A travers cette question, nous analyserons les rôles et fonctions exercés par les tuteur durant les trois phases de leur tutorat et cela au sein même de chaque groupe et non plus de façon globale. Pour rappel, les phases qui font l'objet d'une analyse sont au nombre de trois. Ce sont la deuxième, la troisième et la quatrième phase. A travers cette question, nous voulons constater si les rôles et fonctions ont été appliqués de façon identique lors des différentes phases ou pas. [...]
[...] Le travail de chaque membre n'a de sens que s'il est complété par celui des autres membres du groupe. La coordination des tâches et leurs complémentarités créent une dépendance réciproque entre les membres du groupe Ce qui peut être associé à l'apprentissage collaboratif 1. Les courants pédagogiques Henri et Cayrol (2001) associent plusieurs courants pédagogiques à l'apprentissage collaboratif. Le premier d'entre eux est le constructivisme qui trouve son origine dans l'interaction entre l'apprenant et son environnement. Ces auteurs estiment que L'apprentissage collaboratif adhère à la vision subjective de la connaissance et à sa nature profondément sociale . [...]
[...] Les espaces communs présents dans un environnement d'apprentissage sont donc des centres de ressources L'espace de communication de groupe Tout processus de collaboration ne peut se dérouler sans communication. Pour ce faire, différents espaces dits de communication sont présents à l'intérieur de l'environnement d'apprentissage. La communication au sein de ces espaces se présente sous deux formes : elle peut être synchrone ou asynchrone. Concernant les termes synchrone et asynchrone, nous rejoignons les définitions du Dictionnaire de Portail Elearning[12] développées par l'Université de Liège, pour qui des phénomènes sont considérés comme synchrones lorsqu' ils se produisent en même temps ou lorsque leur déroulement est régi par un événement déterminé et asynchrones lorsqu'ils sont différés dans le temps entre le tuteur et les apprenants ou entre apprenants Les outils de communication synchrone sont les chats ou la messagerie instantanée et ceux de la communication asynchrone sont les mails ou les forums de discussion La métaphore 1. [...]
[...] Elle consiste en un codage des données brutes du texte en unités de sens qui permettent une description précise des caractéristiques pertinentes du contenu. Dans le cas d'une analyse quantitative et catégorielle, comme c'est le cas dans ce mémoire, il est impératif d'effectuer certains choix. Lors du découpage, nous devons déterminer notre type d'unité. Par la suite, nous devons également choisir nos règles de comptage, cette phase est l'énumération. Enfin, la classification et l'agrégation déterminent le choix des catégories. Nous allons développer ces différents points ci-dessous. [...]
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