Le travail en groupes est souvent présenté comme une facilitation procédurale pour mettre en place des apprentissages efficaces. Mais l'organisation de la classe en groupes est-elle vraiment une bonne organisation ? Faut-il encore savoir comment organiser des groupes de manière efficace - à la fois pour l'enseignant qui voit la gestion de sa classe simplifiée mais également pour les élèves afin qui doivent y trouver les moyens d'y apprendre et d'y progresser (...)
[...] Lorsque les groupes sont bien composés ne pas faire des groupes de niveaux mais des groupes équilibrés les élèves, notamment les plus faibles, peuvent escompter faire de réels progrès grâce à la stimulation suscitée par cette forme de travail. Il est très important également que l'enseignant crée une ambiance stimulante mais pas une ambiance de compétition, les groupes ne sont pas et ne doivent jamais être mis en compétition, ils sont là pour s'auto-stimuler, s'aider à avancer et à progresser. Enfin, comme toute organisation pédagogique innovante, il convient de ne pas en abuser, donc, si le travail de groupes n'est pas à bannir de la pratique pédagogique, il ne doit pas devenir un mode d'organisation classique. [...]
[...] Le travail en groupes est-il un mode d'organisation qui peut s'adapter à toutes les disciplines ? II/ Un mode d'organisation récent Le mode de travail en groupes est en quelque sorte une nouveauté pédagogique, au sens où la norme a été pendant des décennies le cours magistral donné à la classe. De plus, il est important de souligner que les groupes n'existent pas dans toutes les matières, les matières classiques l'ignorent souvent alors que ce mode de travail pourrait être une facilitation procédurale particulièrement intéressante, aussi étrange que cela puisse sembler c'est dans les cours de langues que l'on rencontre le moins cette forme de gestion du groupe classe. [...]
[...] Alors pourquoi le travail de groupes ne se retrouve-t-il pas plus souvent ? Sans doute parce que les enseignants ne sont pas formés pour utiliser cette méthode de travail, or il ne faut pas oublier que le travail de groupes ne s'improvise pas. Les enseignants, surtout en début de carrière sont plus enclins à s'en remettre à des méthodes de travail plus classiques ; de plus, les enseignants ont souvent l'habitude de reproduire les méthodes de travail qu'ils ont rencontrés lorsqu'ils étaient eux-mêmes des élèves. [...]
[...] L'aspect le plus négatif de cette organisation tient à la personnalité même des élèves. Certains élèves ont toujours tendance à prendre le dessus au sein du groupe et les élèves les plus réservés ou les plus en retard ne vont pas participer, le travail de groupes ne leur permet pas de développer des compétences. De plus, lorsque l'enseignant organise des groupes au sein de sa classe, confie à chacun d'eux un travail, c'est à une évaluation de groupe qu'il va se livrer, donc, les membres du groupes seront évalués de la même manière, qu'ils aient participé ou non. [...]
[...] Le matériel dont on dispose dans les classes ne permet pas la plupart du temps de recourir à cette organisation : il faut déplacer les tables et les chaises, disposer de quantités suffisantes de matériels pour alimenter tous les groupes Le travail de groupes représente un coût trop important pour la plupart des établissements. Et, il ne faut pas oublier qu'organiser des groupes prend souvent du temps et les programmes sont déjà particulièrement chargés Finalement, l'organisation classique du groupe-classe semble être pour les enseignants l'organisation la plus adaptée. L'organisation de la classe de groupes aurait-elle donc uniquement des mauvais côtés ? IV/ Les bons côtés du travail de groupes Il faut se garder de condamner d'emblée cette organisation du groupe classe. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture