La psychologie du développement a besoin de critères observables et fiables, pour étudier le développement du psychisme, il est impossible à avoir recours à un phénomène facilement observable du point de vue physique : celui de la croissance, les psychologues du développement ont donc recherché des éléments qui sont facilement observables et qui représentent des stades. Mais le problème se pose quant à la définition de ces stades (...)
[...] Il n'y a de stades de développement que là où il y a généralisation possible. Enfin, il n'y a de stades que s'il y a ordre fixe de succession. Le développement d'un individu est composé de différentes étapes qui se succèdent toujours dans le même ordre, il n'y a pas de réversibilité des étapes, il y a une progression chronologique stricte, ainsi le stade de l'intelligence formelle ne peut précéder le stade de l'intelligence opératoire concrète– cf. stades piagétiens du développement de l'intelligence III/ L'élément déterminant du passage d'un stade à un autre Si les psychologues du développement s'accordent sur l'existence de stades, aucun n'a pu se prononcer sur l'élément qui détermine le passage d'un stade à un autre. [...]
[...] Au début du XXe siècle le terme est repris par la psychologie, et différents systèmes de stades sont proposés. La psychologie du développement manque de cohérence, c'est une discipline hétérogène qui a besoin pour s'affirmer d'une base et de critères communs. II/ Le découpage en stades Pour procéder à un découpage en stades, il faut tout d'abord se livrer à une observation sur une longue période du comportement de son sujet, en l'occurrence, de l'enfant, afin de pouvoir constater les changements qui se produisent. Suite à cette observation, quand parler de stades ? [...]
[...] La psychologie du développement a le mérite d'offrir aux enseignants une base solide à leur pratique professionnelle et ce, même si, on doit le souligner, le savoir que l'on peut avoir sur l'enfant a évidemment des limites, les savoirs auxquelles les enseignants se réfèrent ne sont pas des savoirs infaillibles et ne suffisent pas à eux-seuls pour devenir un excellent éducateur ou parent. Il y a et il y aura toujours une grande différence entre la théorie et la pratique. Un bon éducateur n'est pas l'éducateur qui se contente de suivre à la lettre une doctrine ou une méthode. Le bon éducateur est l'éducateur qui sait articuler pratique et connaissances théoriques, qui sait gérer l'imprévisible et prendre en compte l'hétérogénéité de ses élèves. [...]
[...] Ils ont alors pris comme point de départ à leur étude que le développement n'était pas linéaire, qu'il n'allait pas sans ruptures représentant des paliers et définissant des périodes distinctes et clairement identifiables dans le développement psychique des individus. Des stades que l'on retrouve chez tous les individus. Cette hypothèse de départ est nécessaire pour pouvoir donner lieu à une étude du développement psychique et les psychologues se basent sur cette existence présumée de stades, seule la manière dont sont définis les stades diffère selon la conception dans laquelle on se trouve. [...]
[...] Il n'est possible de parler de stade que s'il a été constaté une variation à la fois qualitative et discontinue. Le fait que la variation doit être discontinue est important, en effet, si tel n'était pas le cas, il faudrait pour procéder à un découpage en stades avoir recours à un découpage peu fiable, lié à des conventions pédagogiques, sociales ou idéologiques. Il est essentiel qu'il y ait existence d'une discontinuité, même infime, sans cette discontinuité, il n'est pas possible de définir des périodes paliers entre deux stades. [...]
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