C'est au cours du XIXe siècle que se va progressivement s'établir toute une hiérarchie de connaissances, du savoir minimum (lire, écrire, compter) au savoir spécialisé. Qui témoigne des profondes mutations culturelles de l'Europe industrielle. Ainsi, on assiste à une « révolution scolaire » qui se manifeste avec l'accroissement du rôle de l'Etat. On a donc une « révolution scolaire » dans les nouveaux objectifs du système scolaire, dans les moyens utilisés et dans les résultats obtenus.
[...] (Même si celle-ci fut parfois appliquée de manière très laxiste). Et le monopole fut même parfois sérieusement menacé avec la loi Falloux de 1850 en France. Pourtant, jamais on ne renonça au principe d'un privilège de l'Etat sur la délivrance des diplômes. L'exigence d'unité du corps enseignant reste poussée à l'extrême en France au cours du siècle, avec l'idée d'émulation, de progression dans la carrière. Les autres pays d'Europe connaissent eux aussi la tentation d'unifier ou de coordonner le recrutement des enseignants (ex. [...]
[...] Enfin, pour la Grande-Bretagne, le mouvement est similaire à la France (avec le poids pris par les universités de Cambridge et Oxford). Les résultats : des inégalités persistantes à travers l'Europe Le bilan laisse apparaître de grandes inégalités dans les pays d'Europe en matière d'alphabétisation. L'avancée des pays marqués par la Réforme protestante au XVIIe siècle (beaucoup plus familiers de la culture écrite grâce au rôle central de la lecture de la Bible). Ainsi, de vers 1872, l'analphabétisme en Angleterre et au Pays de Galle est réduit à au début du XXe siècle. [...]
[...] En Russie, moins de la moitié des enfants sont scolarisés à la fin du siècle. Et dans les petits pays balkaniques, seule la frange supérieure de la population des villes est alphabétisée, et les efforts pour développer le système éducatif n'en sont qu'à leurs débuts. On assiste donc à une révolution scolaire dans les nouveaux objectifs du système scolaire, dans les moyens utilisés et dans les résultats obtenus, même si ces résultats semblent creuser les inégalités territoriales sur le continent européen. [...]
[...] L'accroissement de l'emprise des Etats sur le système scolaire : une première révolution scolaire ? On peut distinguer trois objectifs dans cet accroissement du rôle de l'Etat sur l'enseignement primaire et secondaire : - La volonté de former des citoyens dans un moule identique, attachés à leurs institutions et à la patrie ; - Le souci de contrôler le corps enseignant (sélection selon des exigences de compétence et de loyauté) ; - Souhait d'éduquer les masses en leur inculquant les vertus morales de modération, de sobriété et de responsabilité propres à la bourgeoisie. [...]
[...] Au niveau de l'uniformisation culturelle, elle passait par l'appropriation d'une histoire commune et a aussi supposé que l'école impose des modèles comportementaux (hygiène individuelle, politesse ) Moyens et résultats : une révolution scolaire ? Des moyens importants La scolarisation des masses ne pouvait décoller réellement qu'à condition de lutter contre l'absentéisme des enfants, très fort dans les campagnes, et de persuader les parents de l'utilité de ces apprentissages si éloignés du quotidien, et qui les obligeaient à payer des droits dont seuls les plus pauvres étaient dispensés. C'est donc pour cela qu'à terme elle fut accompagnée de l'obligation de gratuité dans de nombreux pays d'Europe occidentale. [...]
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