Afin de comprendre le rapport au savoir, Michel Develay, dans "Donner du sens à l'école", propose trois approches :
- Une approche psychologique, c'est-à-dire Pourquoi ? Pour apprendre, il fait accepter d'apprendre. Il faut accepter de savoir et donc de désirer.
- Une approche épistémologique : c'est-à-dire à quoi sert d'apprendre ? il faut que l'enfant comprenne que l'école est bénéfique pour lui.
- Et enfin, celle qui nous intéresse, une approche sociologique, qui renvoie aux interactions entre l'enfant et son milieu et aux comportements autour de lui, tels que celui de ses parents.
L'échec scolaire s'explique actuellement par les manques de l'élève. Mais si l'élève ne comprend pas cette culture et que l'école ne lui explique pas, l'échec sera encore présent et l'élève ne pourra remédier à cela. Si l'habitus familial de l'enfant ne lui a pas transmis cette culture scolaire, l'enfant ne pourra pas comprendre du jour au lendemain. Il faut donc que l'école comprenne cette distance entre les représentations de l'élève.
Arriver à comprendre la culture scolaire convient à comprendre le rôle de l'école dans notre vie, le rôle du professeur dans notre processus d'apprentissage et la compréhension des contenus pour son appropriation. C'est cette compréhension de son rôle dans l'école qui va permettre un rapport au savoir plus favorable à la réussite scolaire.
[...] Ils ne comprennent pas les pratiques scolaires et n'y trouvent pas de sens. Pour ceux qui ont un habitus scolaire proche de cette culture scolaire, les choses vont de soi à l'école (pourquoi on y va, comment on s'y conduit, ) Cet habitus scolaire n'est pas inné chez l'enfant tout comme la compréhension de la culture scolaire. L'échec scolaire s'explique actuellement par les manques de l'élève. Mais si l'élève ne comprend pas cette culture et que l'école ne lui explique pas, l'échec sera encore présent et l'élève ne pourra remédier à cela. [...]
[...] C. et G. Vermeil - L'affectivité à l'école. G. Espinosa - Donner du sens à l'école. M. [...]
[...] - As-tu des peurs à l'école / après l'école ? Résumons cela sous forme de tableau : Nous pouvons donc voir que selon le sexe, l'âge et le niveau scolaire de l'enfant, son rapport au savoir est différent. Quelques points communs apparaissent notamment au niveau des peurs de l'avenir. Ces entretiens nous permettent de voir de quoi dépend ce rapport et de comprendre un peu mieux ce rapport au savoir. Sources - Du rapport au savoir. B. Charlot - Le savoir en construction. B-M. Barth - Lièvres et tortues. [...]
[...] Les deux sujets ont été soumis aux mêmes questions, les voici : - Qu'est-ce que pour toi le savoir ? - Qu'est ce que tu ressens dans le fait d'apprendre ? - As-tu l'impression d'acquérir un savoir ? - Quelle est ta représentation du maître ? Est-ce que tes affinités avec les professeurs influent sur tes préférences de cours ? - Comment ressens-tu alors les évaluations scolaires ? A quoi servent-elles d'après toi ? - Pourquoi est-ce que tu vas à l'école ? [...]
[...] Certes, l'enfant à l'école est un élève, mais il reste avant tout un enfant ou un adolescent, confronté au besoin d'apprendre. Le sujet est un être humain en relation avec d'autres sujets, un être social avec des rapports d'échanges et un être singulier avec une histoire unique. Le sujet agit dans le monde, il rencontre le savoir comme besoin d'apprendre et côtoie d'autres personnes eux-mêmes porteurs de savoir. ? Pourquoi parle-t-on de processus ? Ce rapport n'est jamais figé, il évolue tout au long de la vie, à partir de ce que nous savons ou non. [...]
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