Paradoxe culturel, Afrique, Cameroun, culture camerounaise, pays sans âme
Au Cameroun comme dans la plupart des villes des contrées, la rencontre du pays avec l'art est depuis un certain temps un rêve qui peut-être est en cours de réalisation ou ne se réalisera jamais. On dit que le Cameroun c'est L'Afrique en miniature et pourtant, voici presqu'une dizaine d'années qu'il n'y a pas eu de réouverture des salles de cinéma dans ce pays, jamais il n'y a plus eu de Best-seller, ni de disque d'or continental, ni de prix Nobel, ni d'amélioration réelle soit du niveau de vie de la population soit celle de la baisse drastique du niveau scolaire dans cette nation.
[...] A tout prendre au jour d'aujourd'hui notre Afrique en miniature est un pays sans âme. Nous sommes au centre d'une tradition qui a pendant des millénaires accordé la priorité aux hommes en tenue et considéré l'Enseignement, la recherche, la santé et l'art comme facultatifs pour le développement de l'homme intègre et surtout pour l'essor de la société camerounaise aux mains des sectes et des loges anti- promotion du Bonheur humain. L'évolution n'a rien changé à cette façon profane de penser les choses, de les voir, de les sentir, de les dire et pourtant, vous verrez chez toutes les autorités du pays, plusieurs CD de musique et de films piratés, des livres photocopiés, des médicaments contrefaits, des tableaux des peintres confisqués côte à côte de ceux des peintres profanes. [...]
[...] Le tourisme n'est pas en reste. Les autorités du pays ne font rien pour faire vibrer les langues nationales au nombre de 238 environ, les chefferies traditionnelles et les musées des civilisations. Lesdits musées de civilisation à l'universelle ont transformé la façon d'être, de penser, de vivre, de faire et d'agir. Au Cameroun les banques sont en surliquidités, les budgets d'investissements public sont sous consommés, les budgets de Fonctionnement sont supérieurs à ceux d'investissement. Chez nous on construit des marchés en lieu et place des salles cinéma, des librairies, des musées privés, des espaces de jeu, des établissements scolaires et centres de santé clandestins. [...]
[...] Ces autorités camerounaises chargés de réveiller l'artiste qui sommeille en leurs compatriotes, distraire les autres et attirer les investisseurs étrangers se dissolvent aussi dans l'inertie légendaire des détracteurs de la Paix camerounaise qui semble avoir échappé au fameux PRINTEMPS ARABE pour qui le développement, l'art et la culture se résument à quelques groupes de danses traditionnelles qu'on invite à quelques cérémonies pour faire du tape à l'œil et faire du bruit pour un cachet immensément réduit aux générosités des autorités qui passent par là. Les parents des enfants qui sont encadré ne gagnent rien, ne payent rien non plus et voient leurs enfants tout le long être pris en charge par des professionnels bénévoles et très rare il faut le signaler. C'est le devoir des autorités d'anticiper pour rendre service à leur population, pour penser à la formation et à l'éducation artistique de la nation. Au Cameroun on dort, ils s'endorment Et tout dort. [...]
[...] Dans leurs voitures ils écoutent à longueur de journée des musiciens qui sont invités à travers le monde. Mais l'esprit de partage manque à beaucoup. Ils ne s'imaginent pas en train de faire vibrer les contrées les plus proches ou reculées au rythme de ces sensations d'élévation qu'ils ont en écoutant les grands artistes mondialement reconnus. Ils dirigent les affaires de la cité comme s'ils étaient éternellement de passage dans leur propre pays. Ils considèrent leurs administrés comme des incultes, des ignorants et des analphabètes de la chose artistique. [...]
[...] Le visiteur ne sait même pas si le peuple camerounais ignore ce qu'on appelle Revendiquer ses droits dans les plus brefs délais. Il n'y a jamais eu dans ce pays où l'on est né, où l'on a grandi et où l'on vit une exposition de cinéastes, d'auteurs, de musiciens, de danseurs, de politiciens, de défenseurs des droits et intérêts du consommateur, d'artistes renommés. A sept kilomètre dans la localité de Bandjoun à l'Ouest Cameroun, Barthélémy Toguo a construit un centre d'art intégré qui fait parler de lui à l'international mais les autorités compétentes du pays font semblant de ne guère en faire leur cheval de bataille ou n'en sont même pas du tout au courant. [...]
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