Quand la psychologie du développement est-elle née ? C'est difficile à déterminer, en effet, toutes les sociétés se sont intéressés aux enfants et ce, à toutes les époques, mais cet intérêt a été guidé par différents intérêts et a donné lieu à la naissance de différentes conceptions. Longtemps l'enfant a été considéré comme un être en devenir dont le seul but était d'atteindre l'âge adulte, seule référence dans la société (...)
[...] Condillac précède Rousseau dans la période et l'on peut penser que ses écrits ont influencé le second. Condillac était un abbé mais il était également le précepteur du Duc de Parme, il publia un essai sur l'origine des connaissances humaines, plusieurs années avant que Rousseau ne publie ce que l'on qualifie d'écrit fondamental de la psychologie, l'Emile et il est fort probable que Rousseau se soit inspiré des thèses développées par Condillac. Quelles sont les thèses développées par Condillac ? [...]
[...] La société médiévale est une société où la seule référence est l'adulte. Comme on peut le constater, la perception de l'enfant a évolué au cours des siècles, la représentation que se fait une société de l'enfant dépend de différents facteurs : religieux, politiques, moraux, sociaux . De tout temps, les significations liées à l'enfance ont été influencées par le fait religieux, dans notre société, le christianisme a véhiculé des idées plus positives sur l'enfant caractérisé par son innocence et sa pureté. [...]
[...] Chaque époque a élaboré ses théories sur l'enfant, et la psychologie du développement a utilisé ces réflexions pour en faire la base de ses nouvelles théories. Les psychologues du développement ont largement puisé dans les écrits des philosophes, des moralistes, des historiens et des pédagogues et ce depuis l'Antiquité. Mais si l'on souhaite réellement assigné un point de départ à la psychologie du développement dans son acception moderne, il est possible de dire que la psychologie du développement est née au tout début du 20e siècle. [...]
[...] III/ De la Renaissance au 18e siècle Les conceptions sur l'enfant vont ainsi osciller entre innocence, pureté et imperfection jusqu'à la Renaissance où l'enfant va se voir finalement reconnu une originalité respectable. L'enfant devient un sujet d'observation et apparaît un nouveau courant pédagogique, d'abord en Italie, puis dans toute l'Europe. La Renaissance ne fut pas seulement artistique, elle fut également une période d'intense réflexion sur de nombreux sujets. Concernant le sujet de l'éducation on voit naître des idées assez modernes, par exemple, il est conseillé aux pédagogues de bien observer l'enfant et de respecter son originalité, il commence à y avoir une volonté de traiter les différences, notamment de se préoccuper des enfants dits anormaux. [...]
[...] Ces travaux d'observation seront repris au cours du XXe siècle par des psychologues qui ont laissé leur marque tels Wallon et Piaget. La psychologie du développement a également beaucoup profité de travaux de médecins ceux que l'on a appelé les médecins éducateurs comme ceux du docteur Preyer qui a fait un travail d'observation systématisée d'enfants, s'inspirant d'un illustre prédécesseur : Jean Héroard qui était le médecin du futur roi de France, Louis XIII, qu'il suivit de sa naissance en 1601 jusqu'en 1628, il consigna ses observations au jour le jour sur le développement de l'enfant. [...]
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