L'orientation est souvent décriée, accusée de diriger de manière autoritaire au lieu de prendre en compte les souhaits des élèves. En France, l'orientation est prise en charge par le ministère de l'Education Nationale, c'est un particularisme. Ailleurs en Europe, l'orientation est étroitement liée à l'insertion professionnelle et en ce sens, ce sont des services liés à ceux de l'emploi qui la prennent en charge (...)
[...] Les élèves ne sont pas associés aux décisions qui engagent durablement leur destinée professionnelle et sociale. Il faut attendre les années 1970 pour qu'apparaissent les C.I.O Centre d'Information et d'Orientation pour que les élèves commencent à être associés à leur orientation, bien évidemment, cette association est limitée car les compétences et les lacunes de chaque élève décide souvent des filières possibles et de celles qui ne sont pas envisageables. Il n'est pas alors question d'apporter un soutien pédagogique à un élève pour lui permettre de suivre la filière qu'il souhaite : les tests d'aptitudes sont un verdict qu'il n'est pas possible de contourner. [...]
[...] Il faut traiter cette hétérogénéité et le traitement envisagé est d'abord une orientation scolaire, apparait la fonction de conseiller d'orientation. Si l'orientation prend soudain plus d'importance au sein de l'institution scolaire, c'est simplement parce qu'il y a eu une démocratisation de la scolarisation et un prolongement de la période de scolarisation obligatoire, désormais l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans, il faut prévoir des parcours scolaires avant d'envisager des parcours professionnels, l'orientation professionnelle évidemment existe toujours mais elle est plus tardive. [...]
[...] En 1928, est fondé l'institut national d'orientation professionnelle, sa mission : faire le diagnostic des compétences et des capacités des jeunes afin de les orienter vers les postes les plus adaptés à leur profil. L'orientation professionnelle se veut cohérente et quasi scientifique, il y a une volonté de déterminer au mieux les aptitudes de chacun pour qu'il puisse trouver la place qui lui correspond dans la société. Les aptitudes définies, l'éducation se voit assignée la mission de mettre en œuvre une pédagogie destinée à développer les capacités nécessaires. La visée éducative est totalement dépendante des verdicts de l'orientation professionnelle. [...]
[...] De plus, la psychologie n'a pas forcément sa place en matière d'orientation, aussi peut-on s'interroger sur l'efficacité des C.O.P. Une bonne orientation ne devrait-elle pas plus prendre compte des capacités, des potentialités, des souhaits des élèves et s'appuyer sur les perspectives d'emploi. II/ L'orientation professionnelle La question de l'insertion professionnelle des élèves n'est pas récente, elle date du début du 20e siècle, à cette époque pourtant la question est moins l'objet des inquiétudes actuelles, la conjoncture économique et sociale est telle que le problème de l'insertion professionnelle n'en est pas réellement un. [...]
[...] En France, l'orientation est prise en charge par le ministère de l'Education Nationale, c'est un particularisme. Ailleurs en Europe, l'orientation est étroitement liée à l'insertion professionnelle et en ce sens, ce sont des services liés à ceux de l'emploi qui la prennent en charge. Face à une certaine inefficacité des services d'orientation au sein des établissements, le ministère a mis en place une catégorie de personnels supposés être plus spécialisés : les C.O.P les conseillers d'orientation psychologue (1991). Mais la création de cette fonction de C.O.P ne peut faire oublier l'incohérence qui prévaut au système de l'orientation en France, pourquoi ne pas travailler plus en synergie avec les services chargés de l'insertion professionnelle ? [...]
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