- Adaptation du mobilier et des outils pédagogiques à la taille des enfants
- Organisation de la classe en « coins » dédiés à des activités précises
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[...] Cela suppose un vrai travail pédagogique et une préparation minutieuse : respecter l'enfant ne veut pas dire le livrer n'importe comment à n'importe quoi. - Le développement de l'Humain dans l'Homme suppose, simultanément, une attention à l'intériorité et la socialité : chacun doit apprendre à revenir à lui-même pour pouvoir s'ouvrir aux autres. Il faut exclure, simultanément, l'agitation et le bavardage incessants, d'un côté, et l'ordre pour l'ordre de l'autre. Il faut permettre à chacun d'écouter et cela nécessite des apprentissages rigoureux et de s'exprimer ce qu'il faut s'entraîner à faire progressivement. [...]
[...] Pour cela, ne jamais agir directement sur la conscience de l'enfant, ne jamais engager avec lui de partie de bras de fer mais organiser l'environnement pour que celui- ci soit stimulant et lui fournisse des moyens d'exprimer cette volonté. - L'enfant ne peut pas apprendre de son environnement s'il est assailli de stimulations simultanées ou désordonnées. Il faut spécifier ce qu'on veut lui faire identifier, les sens qu'il doit utiliser, les données qu'ils doit mémoriser. L'enseignant doit donc organiser la classe en isolant les qualités des objets, en permettant de les distinguer les unes des autres, en favorisant les classements et les mises en relation. [...]
[...] Cela doit se faire très tôt et faire l'objet d'exercices soutenus. L'écoute des autres et l'expression de soi constituent les deux versants de l'apprentissage de la socialité. On voit bien que, tant dans les principes que dans les pratiques, Maria Montessori a bien à délivrer, à tous les enseignants, un message plus que jamais d'actualité. Maria Montessori, Extraits. [...]
[...] La méthode Montessori revue par Philippe Meirieu L'héritage de Maria Montessori est présent dans de très nombreuses écoles publiques, en particulier en maternelle et dans les premières classes de l'école primaire. Plusieurs propositions présentées par Maria sont, en quelque sorte, dans le domaine public : - Adaptation du mobilier et des outils pédagogiques à la taille des enfants - Organisation de la classe en coins dédiés à des activités précises - Stimulations de tous le sens dès le plus jeune âge par des activités ciblées (pour apprendre à voir, à entendre, à sentir, à graduer les couleurs et les sensations thermiques ) - Présence d'un matériel adapté à la progression de chaque enfant et avec lequel il peut, tout en jouant, effectuer des acquisition fondamentales, en particulier dans le domaine des mathématiques - Utilisation de puzzle de lettres et de syllabes pour accéder à l'écriture - Insistance sur l'apprentissage de la concentration, avec des moments spécialement consacrés à cela - Souci, dans toutes les activités, de favoriser l'attention de l'enfant, son investissement maximum dans ce qu'il fait ; respect de cet investissement On n'interrompt pas un enfant qui travaille, absorbé dans une tâche - Liberté laissée à l'enfant de choisir les activités dans un ensemble de propositions, liberté de manipuler les objets à sa disposition Mais bien sûr, tout cela n'est possible que si l'ensemble de la classe qui est gérée dans l'esprit Montessori : des exercices de concentration peuvent très vite devenir une contrainte formelle insupportable, la liberté de choisir son matériel et l'utiliser à son gré peut entraîner des débordements, l'usage de barrettes, pour apprendre à compter, peut devenir un gadget ou un exercice fastidieux Comme dans tout le mouvement de l'Education nouvelle, on ne peut pas utiliser des outils en les isolant d'un projet global au risque de tomber dans la caricature. [...]
[...] Car, quand le sujet n'a plus de territoire de référence, il est totalement vulnérable à toutes les sollicitations fusionnelles ; sans cet ancrage à un objet-sien, quelque chose en quoi il se reconnaisse un peu, mais qui existe en dehors de lui pour qu'il puisse s'y raccrocher, il se laissera facilement capter par l'autre. [ ] Il n'y a pas d'apprentissage possible si l'élève n'est pas protégé contre les irruptions de l'autre, irruptions d'affectivité ou d'hostilité, irruption de ses camarades, irruption du maître, irruption d'un environnement agressif. [...]
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