Les formations intégrées, avantages et obstacles : compte rendu de dix ans d’expérience en région parisienne

Résumé du document

En France, chaque année 150.000 jeunes d'au moins 16 ans sortent du système scolaire sans qualification ce qui revient à gérer 1 million de jeunes tous les 6 ans.
Dans ce dispositif d'accompagnement des jeunes issus du système scolaire sans qualification, des équipes pédagogiques montent ce que l'on appelle des formations intégrées. Ces formations sont une passerelle entre le monde de l'éducation nationale et le monde de l'entreprise via les CFA. Les jeunes vont alors passer d'un SDAM (stage de découverte et d'apprentissage des métiers) à une FI puis à une classe passerelle (courte, puis longue).
Ces formations permettent à ces jeunes de concilier retour possible à la vie scolaire, intégration dans des établissements partenaires du rectorat (les CFA : centres de formation d'apprentis) et découverte des métiers et du monde l'entreprise.
Durant ces formations, les stagiaires reçoivent des enseignements de base (français, mathématiques), mais aussi et surtout participent à des ateliers de projet professionnel, à des stages pratiques. Ces stages se font soit en entreprise soit sur des plateaux que mettent à disposition les CFA (bâtiment, services, vente…).
Ces formations doivent être perçues comme de véritables éléments du parcours d'insertion du jeune. Le jeune reste inscrit dans son action/classe initiale, il est intégré momentanément dans une autre action qui n'est que complémentaire à la première ce qui nécessite une véritable coordination des équipes et des contenus.

Ces formations intégrées sont une richesse incroyable car elles apportent beaucoup au projet professionnel du jeune et à sa maturation professionnelle et personnelle.
Cependant leur réussite suppose que de nombreuses conditions soient respectées.

Extraits

[...] ) Rappel : Bibliographie http://www.ac-versailles.fr/orientation/mgi/docs/memo_2007.doc. http://www.formarif.com/formariffront/jsp/formarif.jsp;jsessionid=xdslch d331?page=fiche_synthese_APR Les formations intégrées cinq ans après (Broché) Bureau des enseignements professionnels et de l'apprentissage France Les savoirs d'action, une mise en mots des compétences ? Groupe savoirs d'action, Coordonné par Jean-Marie Barbier et Olga Galatanu, Conservatoire national des arts et métiers (France). Groupe Savoirs d'action, Jean-Marie Barbier, CNAM (Conservatoire national des arts et métiers), Philippe Astier. [...]

[...] Les formations intégrées, avantages et obstacles: compte rendu de dix ans d'expérience en région parisienne En France, chaque année 150.000 jeunes d'au moins 16 ans sortent du système scolaire sans qualification ce qui revient à gérer 1 million de jeunes tous les 6 ans. Dans ce dispositif d'accompagnement des jeunes issus du système scolaire sans qualification, des équipes pédagogiques montent ce que l'on appelle des formations intégrées. Ces formations sont une passerelle entre le monde de l'éducation nationale et le monde de l'entreprise via les CFA. [...]

[...] Durant ces formations, les stagiaires reçoivent des enseignements de base (français, mathématiques), mais aussi et surtout participent à des ateliers de projet professionnel, à des stages pratiques. Ces stages se font soit en entreprise soit sur des plateaux que mettent à disposition les CFA (bâtiment, services, vente Ces formations doivent être perçues comme de véritables éléments du parcours d'insertion du jeune. Le jeune reste inscrit dans son action/classe initiale, il est intégré momentanément dans une autre action qui n'est que complémentaire à la première ce qui nécessite une véritable coordination des équipes et des contenus. [...]

[...] L'Harmattan http://www.rhdsc.gc.ca, Centres de formation intégrée pour les jeunes (CFIJ): Évaluation des résultats - Alberta - Décembre 1998, pour une étude faite au Canada. [...]

[...] Ces formations intégrées sont une richesse incroyable car elles apportent beaucoup au projet professionnel du jeune et à sa maturation professionnelle et personnelle. Cependant leur réussite suppose que de nombreuses conditions soient respectées. Les avantages d'une formation intégrée Les avantages pour le projet professionnel du jeune un projet professionnel approfondi et réfléchi : travail sur les logiciels de connaissance et découverte des métiers, passage dans un SDAM obligatoire avant l'intégration en FI (SDAM : stage de découverte et d'apprentissage des métiers jours dans le CFA, deux demies journées en classe, le reste en atelier pratique ou TRE, techniques de recherche d'emploi) validation de l'adaptabilité à un groupe, à l'entreprise, à la formation en alternance vérification des contre indications médicales (allergies, problèmes de dos ) clarification des problèmes administratifs (papiers, le contrat d'apprentissage ) Les avantages pour la maturation personnelle du jeune insertion dans un nouvel établissement insertion dans un nouveau groupe classe recherche d'une entreprise connaissance du monde de l'entreprise développement de la mobilité Les avantages pour les équipes pédagogiques la qualité professionnelle pratique des formateurs en atelier ou en groupe classe le travail sur le projet professionnel effectué en amont de la FI garantissant des jeunes motivés ans les CFA la possibilité de retrouver ces élèves en contrat d'apprentissage Les conditions de réussite Identification des freins l'affectation pure et dure la méconnaissance des FI par les acteurs du dispositif d'accompagnement (COP, MGIEN ) le manque de places proposées par les CFA l'absence de pré-requis des stagiaires et la difficulté de les intégrer à des classes existantes la difficulté à trouver des stages en entreprise les positionnements sans mobilisation véritable la contrariété entre les demandes des Cfa qui veulent des groupes en positionnement groupés et les besoins des services concernés qui souhaitent des positionnements individualisés en flux permanent le manque d'information sur les CFA (structure, carte de formation) Identification des stratégies à adopter Préparer au mieux le jeune : travailler sur le projet professionnel avant le positionnement en FI développer les pré requis avant le positionnement en FI développer la capacité à démarcher et intégrer une entreprise (Technique de Recherche d'Emploi, TRE) Préparer au mieux le réseau et les partenaires, développer la communication : Se faire connaître des CFA Connaître les CFA, leur équipe pédagogique, leur carte de formation, leur capacité d'accueil Développer les SDAM : stages de découverte et d'apprentissage des métiers Concrétisation des stratégies Créer des fiches produit par métier, par CFA, par atelier : Faire apparaître les conditions nécessaires pour que cette FI soit bénéfique au jeune (pré-requis, motivation, compétences, aptitudes, répertoire de contact ) Clarifier les procédures de repérage et de positionnement : les rendre efficaces par un travail en amont sur le projet professionnel d'au moins trois mois en entretien individualisé deux fois par semaine les harmoniser d'un district à l'autre, d'un bassin d'emploi à l'autre identifier un référent pour la formation au sein du dispositif d'accompagnement initial et du CFA Développer la communication dans le réseau permettre des échanges de pratiques entre intervenants et acteurs du dispositif (référent, coordonnateur, professeur, chef d'atelier ) Créer des outils d'évaluation et de suivi faire des réunions d'ouverture, de bilan tous les mois, de bilan final créer des fiches de suivi communes au CFA et services concernés (MGIEN ) : projet initial, état des notes et comportement en classe, état du comportement en atelier et en entreprise, état du développement des compétences, des aptitudes . [...]